Au lendemain d’un attentat meurtrier qui a touché Bamako, capitale du Mali, c’est un camp de l’ONU à Kidal, bastion de la rébellion, qui a été dimanche 8 mars la cible de tirs de roquette. Le camp de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, a essuyé plus d’une trentaine de tirs, selon un communiqué de l’organisation, qui ajoute qu’un soldat a été tué, et huit autres blessés.
Ces tirs ont également fait deux victimes civiles, selon une source sécuritaire des Nations unies : « Certaines roquettes sont tombées dans un campement situé à trois kilomètres du camp de la Minusma. Au moins deux civils ont été tués. Ils sont de la tribu des Kountas » de la minorité arabe.
Les tirs de roquette contre les forces internationales sont fréquentes dans cette région, mais ceux-ci interviennent au lendemain de l’attentat à Bamako revendiqué par le groupe djihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
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Le groupe Al-Mourabitoune a dit vouloir venger son « prophète de l’Occident mécréant qui l’a insulté et moqué », en allusion aux caricatures de l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, et la mort d’un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l’armée française en décembre dans le nord du pays.
Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida , qui en ont été partiellement chassés par l’opération militaire « Serval », lancée à l’initiative de la France en janvier 2013. L’opération « Barkhane », dont le rayon d’action s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne, lui a succédé en août 2014.
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