Au Mali, la rupture entre les communautés n’est pas irrémédiable

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Réfugiés maliens dans un camp situé à 200 km de Ouagadougou au Burkina Faso, en mai 2012. AFP
Réfugiés maliens dans un camp situé à 200 km de Ouagadougou au Burkina Faso, en mai 2012.
AFP

« Le conflit a profondément affecté les relations entre les communautés du nord du Mali, pourtant, la rupture n’est pas irrémédiable. » C’est la conclusion d’un rapport publié ce jeudi 10 octobre 2013 par l’ONG Oxfam. Le résultat d’une enquête inédite : quelque 2 000 personnes – des Songhaï, des Touaregs, des Arabes – ont été interrogées dans les villes du nord du Mali, mais aussi à Bamako auprès des déplacés et dans les camps de réfugiés maliens du Burkina Faso. Malgré la fracture, une grande majorité des personnes interrogées veut désormais participer au processus de dialogue et de réconciliation. C’est le cas des réfugiés du camp de Sag-Nioniogo, non loin de Ouagadougou, au Burkina Faso, où vivent près de 3 000 Maliens.

 

Quand il est arrivé dans le camp de Sag-Nioniogo, Hama a eu un choc : il pensait retrouver « ses frères touaregs » comme il dit. Il a été surpris de trouver ici des Songhaï et il ne l’a pas accepté au début. « Ca m’a rappelé des souvenirs, j’avais vu des gens couchés sur le goudron ayant perdu la vie, des femmes avec leurs enfants courraient partout. Et là, je me retrouve dans un camp de réfugiés et je trouve ces mêmes personnes qui m’ont fait quitter le nord. Ca m’a beaucoup touché, car je savais que les problèmes allaient perdurer. »

 

 

A Sag-Nioniogo, les réfugiés se sont installés par communautés : peaux blanches d’un côté, peaux noires de l’autre. Mais aujourd’hui, plus personne ne parle de tension. La méfiance est retombée, comme l’explique Maïga Abdouramane, responsable de la communauté songhaï : « Avec les représentants touaregs, on a organisé des séances de dialogue ».

 

 

Les camps peuvent-ils devenir des laboratoires de la réconciliation ? Le regard de Hama, en tout cas, a commencé à changer. « Au début, je ne voulais pas les fréquenter. Maintenant, j’ai quelques amis et quand on se rencontre, notamment dans les lieux de distribution, on commence à discuter. Cela a emmené un peu d’amour entre nous. »

 

Difficile question du retour au pays

Dans le camp de Sag-Nioniogo, aucun réfugié n’envisage de rentrer pour le moment et pourtant ce retour, que l’on soit Touareg, Arabe ou Songhaï, on l’espère plus que tout et l’on s’interroge.

 

 

 

 

Par rfi.fr

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1 commentaire

  1. Ouf ! … on a eu peur… 😀 … Donc … la rupture entre les communautés n’est pas irrémédiable… 😀 😀 😀

    Messieurs les savants d’Oxfam viennent d’apprendre et de faire la démonstration que le Mali est une NATION… UNE VRAIE NATION…

    Depuis l’Empire de Ouagadou bien avant le 8ème siècles jusqu’à désertification du sahara, en passant par les empires du Mali, et l’accident de la colonisation … se côtoient les mêmes peuples… les mêmes noms de familles… les même cousins…

    Et il en restera ainsi, tant que vous ne réussirez pas à déménager le fleuve niger, les falaises de bandiagara, l’adrar des Iforas, les contreforts du mont mandingue, les falaises de tambaoura… 🙁

    Vous pouvez écrire des thèses… des antithèses… des synthèses et des fouThèses… le Mali est et restera une nation…

    Un PEUPLE… UN BUT… UNE FOI… 😀

    Il n’y aura pas de rupture… 😀 😀 😀

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