Au Mali, AQMI revendique l’attaque contre des casques bleus tchadiens

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Axe Nara-Banamba : Près de 20 véhicules de djihadistes aperçus par les populations

Le groupe djihadiste a précisé que cette opération est une « réaction » à la visite au Tchad du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Le groupe djihadiste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué dimanche 20 janvier l’attaque au Mali au cours de laquelle dix casques bleus tchadiens ont été tués, indiquant qu’il s’agissait d’une « réaction » à la visite au Tchad du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, selon Al-Akhbar, une agence connue pour recevoir et diffuser régulièrement des communiqués de ce groupe djihadiste. Cette attaque est la plus meurtrière contre la mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Les casques bleus du contingent tchadien stationnés à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 km de la frontière algérienne, ont « repoussé une attaque lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés », selon la Minusma. Trois assaillants ont été tués et un capturé lors de la confrontation, une attaque dite « complexe », a indiqué dimanche soir à l’AFP une source proche de la Minusma.

Plus de 160 casques bleus tués depuis 2013

L’assaut, qui a fait également vingt-cinq blessés parmi les casques bleus tchadiens, selon l’ONU, a coïncidé avec l’arrivée à N’Djamena du premier ministre Benyamin Nétanyahou, la première visite d’un chef de gouvernement israélien dans ce pays à majorité musulmane, parmi les plus engagés dans la lutte contre les organisations djihadistes Boko Haram et Etat islamique dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest. Les dirigeants israélien et tchadien ont annoncé à cette occasion la « reprise » des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues par N’Djamena en 1972.

Déployée en 2013 au moment où le nord du Mali est tombé sous la coupe de djihadistes liés à Al-Qaida, la Minusma, qui compte environ 12 500 militaires et policiers, avait déjà perdu jusque-là plus de 160 casques bleus, dont plus de 100 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l’ONU tués pendant cette période dans le monde.

Source: www.lemonde.fr

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