Attaques à répétition de Bamba (Cercle de Bourem) : Les ressortissants résidants à Bamako et environs se mobilisent

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Après la présentation de Bamba situé dans le cercle de Bamba suivi de la coordination des associations de villages et fractions de Bamba(CASBA) et de ses objectifs par le secrétaire administratif, Mahamar Touré, c’est au tour du président de la coordination, Mohamed El Moctar  Maiga d’exprimer le cri de cœur à l’endroit des hautes autorités du pays suite aux attaques répétées et singulièrement celle du 30 janvier 2015.

C’est un président de la CASBA affecté et meurtri par les attaques répétées et meurtrières de 1994, 2012, 2014 et 2015 a tenu à relater aux journalistes les souffrances et toutes les formes d’exactions possibles que les populations ont vécu. Aux dires du principal conférencier, le 25 Juillet 1994, les groupes rebelles ont saisi les issues de secours de la foire hebdomadaire du lundi et se sont livrés à un véritable carnage avec 103 morts dénombrés, des disparus, des blessés et des dégâts inestimables.

Avec les évènements de 2012, les populations ont de nouveau souffert durant la période de l’occupation avec en prime des enlèvements de biens privés, le pillage des services publics ; les entraves aux libertés publiques. Toujours aux dires du président de la CASBA, deux paisibles individus quittant la foire hebdomadaire de Bamba le lundi 3 novembre 2014, ont été lâchement assassinés  alors qu’ils  regagnaient leur domicile dans  un des villages environnants. Mais le comble dans cette crise sécuritaire qui sévit au nord du mali, c’est que la localité de Bamba semble être la cible privilégie des groupes armées. En effet le vendredi 30 janvier 2015 à partir de 19 heures, les populations ont assisté impuissantes  au pillage de leurs biens matériels par des groupes armés à bord de trois à cinq véhicules venus de Ber. « Dès leur arrivée, ils se sont empressés de gloutonner le diner d’une vieille et pauvre femme à l’entrée de Bamba. Ensuite ils ont enlevé cinq motos  dont un de type SANILI 125 appartenant à un enseignant et quatre appartenant à un commerçant arabe ; pillé toutes les boutiques de la place du marché excepté cinq, soustrait sous la menace d’armes à feu ; de l’argent des commerçants avant de donner de crosses à un jeune qui assistait à la scène. Ces attaques développent en les populations un sentiment d’abandon, un sentiment d’absence de l’Etat » a-t-il déploré. A la question de savoir si les FAMA sont parties au secours, Maiga dira qu’elles ne sont arrivées que le 2 Février 2015 à 11 heures avant de repartir aux environs de 16 heures. « Malgré cela les populations ont salué avec joie et allégresse et restent cependant fortement attachées à l’autorité de l’Etat du Mali et travaillent vaille que vaille à consolider ce sentiment d’appartenance à la nation malienne qu’elles souhaitent plus forte et plus présente » a-t-il déclaré. Toujours aux dires du conférencier, les populations sollicitent que l’Etat du Mali prennent et ce, urgemment les dispositions pratiques pour assurer leur protection portant sur la responsabilité de prévenir, de réagir et de construire.

« Les populations sont disposées à jouer pleinement leur partition pour défendre les terres héritées de leurs ancêtres. Républicains, elles le sont et le resterons. Démocrates, elles le sont et le resteront. La nation malienne, nous sommes à ton écoute » a-t-il indiqué. C’est pour venir en aide aux populations de Bamba que les ressortissants de cette ville ont décidé de se réunir autour d’une dénommée CASBA qui a pour mission de mobiliser des personnes physiques et morales en vue de les engager davantage pour la réalisation du développement socio-économique et culturel harmonieux de la commune de Bamba. Cinq objectifs à savoir le renforcement de la cohésion sociale et des liens de solidarité ; la réalisation et l’apport d’un appui aux actions de développement, la mobilisation des associations ; la promotion des  intérêts de Bamba.  Rappelons que Bamba est une vieille ville créée en 490 après Jésus Christ et qui se trouve enclavée située à plus de 240 Km à équidistance entre les villes de Tombouctou et de Gao.

Sadou Bocoum

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