Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) exprime sa très vive préoccupation devant la dégradation de la situation sécuritaire au nord du pays. Après Ménaka (région de Gao), le 17 janvier, c’est Tessalit et Aguel-Hoc (région de Kidal) qui sont les cibles, ce 18 janvier, d’attaques menées par des hommes armés se réclamant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Le PARENA qui, régulièrement depuis des années, insiste afin que les crises du Nord-Mali soient résolues sur des bases politiques, démocratiques et pacifiques, déplore cette brusque recrudescence des activités militaires et le recours aux armes.
Le Mali qui a d’énormes défis à relever, en cette année 2012, n’a pas besoin d’un conflit armé dont les conséquences sur la cohésion nationale et la stabilité du pays et de la sous-région seront incalculables.
Le PARENA lance un pressant appel au MNLA afin qu’il dépose les armes et inscrive ses revendications dans le cadre d’un dialogue démocratique dont les conditions doivent être créées par les autorités maliennes.
Il invite les frères et sœurs du MNLA à saisir l’occasion historique qui se présentera en avril prochain, à la faveur de l’élection présidentielle, pour se faire entendre.
Le PARENA demande aux pouvoirs publics de créer les conditions d’un retour à une paix durable. Il les exhorte à organiser de manière diligente un dialogue national fécond porteur d’espoir et de stabilité.
Il rappelle ses propositions, maintes fois réitérées, d’impliquer (si l’on veut éviter le naufrage), les institutions de la République, les partis politiques et la société civile dans la recherche de solutions pérennes aux crises du Nord du pays.
Le Mali appartient à tous ses enfants.
Bamako, le 18 janvier 2012
Pour le Comité Directeur
Tiébilé Dramé
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Notre commentaire
Un des leitmotive de la campagne Parena pour l’élection présidentielle de 2007, à propos du flanc nord de notre pays, était qu’il fallait surveiller ce qui s’y passait ou risquerait de se passer comme du lait sur le feu. Et de préconiser la création d’un observatoire rattaché au Président de la République pour suivre en temps réels les moindres soubresauts d’une zone devenue sensible, afin d’en prévenir tous les débordements. Il ne fut guère entendu.
Alors en toute responsabilité, conscient de son rôle et de son devoir d’implication dans tout ce qui touche à la stabilité et à la cohésion de la Nation malienne toute entière, il initia en décembre de cette même année un atelier sur la sécurité, la stabilité et le développement dans l’espace sahélo-saharien, autant dire dans le septentrion malien. Il récidivera en septembre 2009 par un colloque international sur les crises dudit espace et d’attirer l’attention sur l’impérieuse nécessité d’impliquer les partis politiques dans la recherche des voies de préservation de la sécurité et de la paix sociale.
Parce qu’il ne faut jamais se lasser dans la quête et la conquête de la cohésion nationale, et comme pour ouvrir la voie, il prendra l’initiative d’asseoir, il y a juste un mois, une concertation nationale sur les crises du sahel et faire que les intéressés à la base donnent leur lecture du terrain et les axes de sortie de crises qui se profilaient.
Que de propositions pour prévenir toute déstabilisation, toute aventure à un moment où se joue, en d’élections que l’on souhaite libres et apaisées, le destin de notre pays. La sonnette d’alarme avait été tiré, il est maintenant de faire que nos autorités ne cèdent pas à la tentation trop rapide et dévastatrice du reflexe de la force répondant à la force. Aujourd’hui plus que jamais la vigilance et la sérénité doivent prévaloir pour faire que la République soit une et indivisible, pour le bonheur de tous les Maliens, sans exclusive. La stratégie et les grandes initiatives institutionnelles mis en œuvre jusqu’ici ont atteint leur limite, leurs modes de gestion aussi. Désormais il s’impose que les Maliens tous les Maliens, par le dialogue et la concertation, s’occupent d’un problème qui les interpelle tous, tous les jours.
Le Parena, par l’Appel qui précède, le premier du genre, les y invite instamment.
La rédaction