Le 25 juillet de cette année-là, les groupes rebelles avaient bloqué toutes les issues de secours de la foire hebdomadaire du lundi et s’étaient livrés à un véritable carnage. Bilan : 102 morts, des disparus, des blessés et des dégâts matériels inestimables. Ces douloureux événements ont poussé le gouvernement à installer un camp militaire dans la localité, contribuant ainsi à réaffirmer la confiance des populations de Bamba en l’Etat.
Mais comme un mal qui perdure, avec l’insurrection de 2012, les populations de la Commune rurale ont beaucoup souffert. Elles ont connu toutes les formes d’exactions inimaginables (enlèvements de biens privés, pillages des services publics, viols, entraves aux libertés publiques, etc.). Cependant, fera remarquer la Casba, les populations étaient restées sur leur terre et ont continué à croire en l’Etat pendant que nombre de personnes se sont déplacées par la force des choses.
A la stupéfaction générale, a expliqué la Casba, le lundi 3 novembre 2014, deux paisibles individus, quittant la foire hebdomadaire de Bamba, ont été lâchement assassinés alors qu’ils regagnaient leur domicile dans un des villages environnants. Le vendredi 30 janvier dernier, des biens matériels ont été pillés par les groupes armés avec d’importants dégâts causés sur leur passage.
Les FAMa ne sont arrivées à Bamba que le lundi qui a suivi l’attaque, ce qui a soulagé les populations. Cependant, a reconnu la Casba, ces attaques développent chez les populations un sentiment d’abandon, d’absence de l’Etat. Elles restent pourtant fortement attachées l’autorité de l’Etat et travaillent à consolider ce sentiment d’appartenance à la nation malienne qu’elles souhaitent plus forte et plus présente.
“Les populations sollicitent que l’Etat du Mali prennent et ce, urgemment, les dispositions pratiques pour assurer sa protection”, a déclaré la Casba. Les populations de Bamba sont disposées à jouer pleinement leur partition pour défendre les terres héritées des ancêtres même si elles sont et restent démocrates et républicaines.
A. M. C.