Attaque mortuaire du MOC à Gao : La CMA, Barkhane et la MINUSMA seules coupables

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L’Accord pour la Paix et la Réconciliation  signé à Bamako  en grandes pompes et en deux phases en 2015, vient de subir le mercredi 18 janvier  le plus grand revers qui menace sa survie. Les principaux artisans de sa signature qui sont également les acteurs de sa mise en œuvre ont fait l’objet d’attaque la plus sanglante de la part des terroristes affiliés à Al-Qaïda. Elle a été revendiquée par Al –Mourabitoune,  l’une de ses branches les plus actives au Sahel. Cette attaque à la voiture piégée, dont le bilan provisoire fait état d’une centaine de morts,  pose aujourd’hui la problématique de la non inclusivité de l’Accord qui exclut les interlocuteurs les plus belliqueux à savoir,  les jihadistes. L’attaque interroge  également l’opportunité de la présence de la MINUSMA et de Barkhane, qui auront brillé par leur absence le jour de l’attaque.  Au regard du bilan très lourd et du mode opératoire des assaillants, l’idée d’une duplicité et d’une complicité coupables au sein du camp reste posée ? La CMA ne s’est-elle pas fait infiltrer par des éléments jihadistes d’Ansardine pour attaquer le MOC ? Les bataillons du MOC n’ont-ils pas été légers en sous-traitant toute  leur sécurité ainsi que tous leurs renseignements  à la MINUSMA et à Barkhane ?  Après cette sanglante attaque ne doit-on pas interroger l’Accord  pour la  Paix et la réconciliation signé à Bamako ?

C’est avec une grande consternation que l’opinion nationale et internationale ont appris la barbare attaque à la voiture piégée survenue le mercredi 18 janvier 2017 contre le camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination, (MOC), regroupant les Forces Armées et de Sécurité du Mali et les éléments de la CMA et de la Plateforme.  C’est la première fois depuis le début de la crise malienne en 2012 qu’il y ait une attaque d’une telle envergure et avec un tel bilan au nez et à la barbe de la  Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali, MINUSMA et des forces françaises Barkhane. Cette attaque, aux yeux du citoyen lambda  pose aujourd’hui la question de la nécessité de la présence des troupes étrangères sur le sol malien. Sinon, comment comprendre que deux semaines avant l’attaque, le vol  d’un véhicule du MOC n’ait suscité la prise d’aucune disposition supplémentaire de sécurité aux alentours du camp. Comment un véhicule suspect, fut-il peint aux couleurs du MOC,  peut parcourir des centaines de mètres et se diriger vers le camp sans être signalé, ni  être stoppé de quelque manière que ce soit ? Les deux BRDM de la MINUSMA qui assuraient la sécurité du camp auraient été absents le jour de l’attaque. Est-ce la preuve d’une complicité tacite de la MINUSMA avec les assaillants ? Quid des forces françaises Barkhane qui ont brillé elles aussi par leur absence au camp du MOC ce jour-là ? La CMA n’aurait-elle pas dans ses rangs des éléments du mouvement Ansardine de Iyad Ag Ghali qui se sont repentis et qui ont infiltré les troupes du MOC pour donner toutes les informations aux assaillants ? Pourquoi les FAMA, qui assurent la première  responsabilité du MOC, ont-elles accepté de sous-traiter la sécurisation du camp et du contingent du MOC à la MINUSMA et à Barkhane ?  En attendant de répondre à ces nombreuses questions, l’heure est au recueillement et à l’hommage du Peuple malien dans sa diversité à ses vaillants soldats morts pour la patrie. Il s’interroge aujourd’hui sur la nécessité de continuer à appliquer un Accord  pour la Paix et la Réconciliation dont tout indique qu’il n’a pas été signé de bonne foi. Cet Accord non inclusif,  non consensuel et difficile d’application ne ramènera point la paix escomptée au nord Mali. Pourquoi ne pas alors reprendre le dialogue et impliquer dans le processus, les « Jihadistes » qui semblent être les vrais détenteurs des réalités du terrain ?  Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le blocage dans la mise en œuvre de l’Accord de Paix est dû à l’activisme des Jihadistes sous la houlette de l’intraitable, Iyad Ag Ghaly. La  solution maliano-malienne reste à présent l’option envisageable.

En définitive, la guerre que l’Occident nous a imposée est une guerre de civilisation entre l’Arabie musulmane et l’occident chrétien. Le Mali est en train de payer le prix d’un conflit qui n’est pas en réalité le sien. Donc, une union sacrée est nécessaire pour trouver à la malienne un compromis avec tous ceux qui aspirent à la paix.

      Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Nous sommes tous/toutes en deuil par cet attentat meurtrier qui nous a privé de nos frères Maliens dont certains sont des forces de défense du Mali et d’autres des mouvements signataires de l’accord de paix des regroupements Plateforme et CMA.

    Cet attentat terroriste, odieux, du 18 Janvier 2017, à GAO, a généré une hécatombe parmi les candidats au MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) participant à la première patrouille mixte pour la sécurisation de GAO.

    Je présente mes condoléances à tous les Maliens et aux parents des victimes.

    Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

    Ces courageux patriotes ont montré l’exemple à suivre, celui qui mène à une paix durable au Mali.

    Ceux qui ne veulent pas cette paix durable au Mali ont agi, sauvagement, en les éliminant.

    Mais, ils n’arrêteront jamais l’élan du MOC et des patrouilles mixtes qu’ils ont initié ET l’espoir suscité par un tel élan dans les cœurs des Maliens.

    Unissons-nous, TOUS/TOUTES, indépendamment des bords politiques et des pays (à travers nos partenaires), pour cette paix durable au Mali en formant un front UNI contre cette barbarie et ce terrorisme qui n’a pas/plus de frontière.

    Unissons-nous autour de l’accord de paix, isolons les terroristes et tous ceux qui veulent stopper l’élan d’espoir suscité par le démarrage de la mise en œuvre de l’accord à travers les patrouilles mixtes.

    ENSEMBLE, UNIS, AUTOUR DE L’ACCORD DE PAIX, EN PARTICULIER, AUTOUR DU MOC VIA LES PATROUILLES MIXTES, DU DDR, DES AUTORITES INTERIMAIRES ET DE LA CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE, NOUS SOMMES ET NOUS SERONS PLUS FORTS.

    Le geste du Président IBK et de l’équipe accompagnant le Ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA (le Ministre de la défense), en se déplaçant à GAO, en apportant leur compassion et celle du peuple Malien, à nos frères disparus et à leurs familles,est significatif.

    Que DIEU accueille dans le paradis nos frères disparus, en participant à une cause juste et noble, qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires.

    Amine.

    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 95 58 48 97

  2. “Attaque mortuaire” 😮 😮 😮 😮 😮 😮

    Mortuaire!!!! 😮 😮 😮

    Il n’y a plus qu’au Mali (hélas!), que des types incapables d’aligner 2 mots en Français correct trouvent encore à être publiés comme de “vrais” journalistes! 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁

    Ici, outre l’imbécilité majeure de son torchon, ce bouffon n’a jamais du ouvrir un dictionnaire de sa vie pour employer en pareil cas le mot MORTUAIRE!!!

    Non seulement ce Sissoko écrit N’IMPORTE QUOI, mais il est incapable en plus de l’écrire correctement! 🙁 🙁 🙁

    Et malgré ça………..Maliweb le publie! 😮 😮 😮

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