Attaque du chantier de la caserne militaire d’Abeibara :ATT accuse « des individus mécontents de n’avoir pas eu le marché »

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Le chantier d’une caserne militaire a été attaqué dans la journée du dimanche 2 octobre 2011 à Abéïbara au Nord-Est de notre pays. Le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, qui regrette cet acte irresponsable,  l’attribue à des individus «  mécontents de n’avoir pas eu le marché ».

A la faveur de la remise des clés de la seconde tranche des logements sociaux de Koulikoro hier mardi 4 octobre 2011, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, est revenu sur l’attaque de la caserne d’Abéïbara. Pour le président de la République, « il n’y a pas lieu de spéculer sur le sujet ; ce qui s’est passé à Abéïbara est l’œuvre d’individus mécontents de n’avoir pas eu le marché. Et nous, nous n’allons pas spéculer sur la question. Le Mali a décidé de réaliser des projets au Nord et ils se  feront ».

En effet, des hommes en armes ont empêché dimanche le début de la construction d’une caserne militaire à Abeïbara, localité du nord-est du Mali ayant été le théâtre en 2008 d’affrontements meurtriers entre l’armée et des rebelles touaregs, a indiqué lundi l’AFP selon une source auprès des responsables de la sécurité."Les travaux de construction de la caserne militaire d’Abeibara venaient à peine de commencer quand des hommes armés sont venus renvoyer les ouvriers et faire exploser le matériel", a déclaré par téléphone un responsable du gouvernorat de Kidal (nord-est), région administrative abritant Abeïbara."Ils sont venus sur les lieux en voiture. Ils étaient nerveux. L’un d’eux a dit: +Si nous revenons ici, c’est pour tuer", a ajouté ce responsable. Ces informations ont été confirmées par un élu du Nord et une source sécuritaire locale. Selon cette dernière, les membres de la Garde nationale – un corps de l’armée, qui devaient sécuriser les lieux n’étaient pas tous sur place lors de l’irruption des hommes armés. Pour l’élu du Nord, "à ce stade, il y a plusieurs hypothèses" sur l’identité des individus."C’est peut-être Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui a fait le coup, ou  des militaires de retour de Libye ou encore des bandes de criminels. En tout cas, tous avaient le même objectif: empêcher la construction d’un camp militaire qui nuira davantage à leurs activités principalement en  les empêchant de se livrer à des trafics", a-t-il estimé. La construction de la caserne d’Abeïbara entre dans le cadre d’un vaste programme d’assistance et de développement des trois régions du nord du Mali financé notamment par des bailleurs de fonds européens.

En mai 2008, des rebelles touaregs avaient attaqué le poste militaire d’Abeïbara (150 km de Kidal-ville), proche de la frontière algérienne. Il y avait eu officiellement 32 tués, dont 15 militaires, et de nombreux blessés, environ une trentaine. L’attaque avait été attribuée à des rebelles dirigés par Ibrahima Ag Bahanga, qui avait rompu une trêve avec l’armée, puis  rejoint  un mouvement qui avait renoncé à un accord de paix signé sous l’égide de l’Algérie. M. Ag Bahanga, considéré comme le plus radical des chefs rebelles, est mort en août  dernier dans un accident dans le nord-est du Mali.

Rassemblés par Abdoulaye Diakité

 

 

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