Les terroristes continuent de dicter leur loi dans le Nord-Mali. En effet, après l’enlèvement jeudi dernier, 24 novembre 2011 de deux Français à Hombori et vendredi 25 novembre 2011 de trois touristes d’origine suédoise à l’Auberge Lafia au nord-ouest de Tombouctou, ainsi que la fusillade d’un Allemand qui résistait à son enlèvement, ce sont les camps de gendarmerie de Bourem et de Tarkint, deux localités situées dans la région de Gao, qui ont été attaquées lundi dernier par des assaillants armés jusqu’aux dents. Ces derniers auraient réussi à s’emparer des véhicules, des armes et des munitions.
La question qui brûle aujourd’hui les lèvres est de savoir si nos forces de sécurité sont suffisamment formées et outillées pour réagir convenablement à de telles attaques des assaillants ou des terroristes. Visiblement, non ! Ces menaces terroristes dans le Nord-Mali qui vont de plus en plus grandissant nous inspirent une autre réflexion: le retour des ex-combattants maliens aux côtés du dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Ce retour est-il lié à la montée brusque de l’insécurité et du terrorisme dans le septentrion malien ? Ce qui est justement la question qui taraude toutes les consciences patriotiques.
Pour bon nombre d’observateurs avertis de la politique malienne, cela est bien possible, surtout que le Gouvernement de notre pays, ne soit pas doté de meilleurs moyens pour les réintégrer. Et surtout qu’aux côtés de Kadhafi, ils ne se «nourrissaient» que du sang. Comment peuvent-ils alors abandonner ce seul «boulot» qu’ils ont appris, d’autant que «l’habitude est une seconde nature».
Bruno LOMA