Le rebelle et non moins dissident Ibrahim Bahanga a été blessé lors de l’attaque de Tinzaouaten le 23 mai dernier. Il a été transporté par ses hommes à Tamarasset en Algérie où il bénéficia des soins appropriés. Sa vie ne serait plus en danger. Ces faits dénotent quelque part la duplicité de l’Algérie qui, l’on se souvient a parrainé la signature qui porte le nom de sa capitale.rn
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L’information a été confirmée par des sources diplomatiques proches du dossier. Bahanga a été grièvement blessé au cours de l’attaque du 23 dernier qui a fait selon les ources officielles, un mort et un nombre indéterminé de blessés. Mais après l’assaut, les assaillants ont pris soin de faire évacuer tous leurs blessés. Ils se sont repliés vers l’Algérie, plus précisément du côté de Tamarasset. Soit dit en passant : la majorité des assaillants étaient des Touarègues nigériens et non des maliens lesquels ont tenu à respecter les Accords d’Alger. Un Communiqué émanant de ces derniers a en effet condamné l’attaque et s’en est complètement désolidarisé. Les Nigériens qui ont prêté main forte à Bahanga lui renvoyaient ainsi l’ascenseur par leur geste. En Février de cette année, Bahanga et une partie de sa troupe avaient lancé un raid sur une position de l’armée régulière nigérienne. En aidant à leur tour le dissident malien à mener ses opérations, ces nigériens payaient ainsi une dette.
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Mais les choses ne se sont pas passées comme dans les autres cas. Les assaillants rencontrèrent une farouche résistance au cours de laquelle le commandant de la Troupe fut blessé. Le comble, c’est que transporté à l’Hôpital de Tamarasset, il reçut des soins appropriés et sans que les autorités algériennes n’en informent leurs homologues du Mali à défaut de le leur livrer. Il est clair que les autorités maliennes soupçonnaient depuis belle lurette Bahanga de bénéficier du soutien d’un voisin. Mais là, les choses semblent se préciser.
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Ibrahim Bahanga est celui qui a le plus troublé la région nord du Mali et du Niger pendant ces quinze dernières années. Il était là en 1993 lors de l’attaque des localités de Tarkin, Tindoudou, Tin Essako, Tindermène, etc. C’est encore lui, le 23 mai 2006 conduisit ses troupes à l’assaut de Kidal avant de se réplier sur la colline de Tegharghar vers la frontière algérienne.
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Dans son souci de maintenir la paix, le gouvernement malien engagea des pourparlers qui aboutirent à la signature d’un accord sous la supervision de l’Algérie. Certainement dans le but d’améliorer davantage ses relations avec ce voisin dont la sincérité s’avère plus que douteuse, le Gouvernement attribua, le 09 Février 2007, le bloc N° 20 du bassin de Taoudeni pour la prospection pétrolière à une société SIPEX, filiale de la société algérienne SONATRACH. En somme, eut égard aux relations traditionnelles et très amicales qu’entretiennent les deux pays de très longue date, l’Algérie n’a aucune excuse pour mettre son voisin en mal.
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B.S. Diarra
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