Attaque de Nampala au Mali: une action coordonnée doublement revendiquée

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Fin du Conseil restreint de la Défense sous la présidence de SEM Ibrahim Boubacar KEITA Président de la République, Chef de l'Etat et Chef Suprême des Armées.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a présidé un conseil de sécurité restreint après l'attaque de Nampala, mardi 19 juillet 2016.

Après l’attaque de la caserne de Nampala mardi, dans le centre du Mali, qui a fait 17 morts parmi les forces maliennes et une trentaine de blessés, le gouvernement promet une réponse rapide, et une enquête. Ibrahim Boubacar Keïta a reçu plusieurs ministres lors d’un conseil de sécurité restreint. L’attaque a été officiellement revendiquée par la brigade Macina d’Ansar Dine. Mais quelques heures auparavant, un nouveau groupe armé peul avait lui aussi affirmé être à l’origine de l’attaque.

L’attaque était puissante et coordonnée. Trois jours avant les faits, des mouvements suspects avaient été signalés dans le secteur de Nampala. C’est probablement pourquoi présidant ce mardi 19 juillet, peu après l’attaque, un conseil extraordinaire de Défense à Bamako, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta a fait état de défaillance dans le dispositif de l’armée sur place.

D’après nos informations, les assaillants ont coupé le poste de commandement de Nampala de ses check-points.

En effet, le camp militaire de Nampala où se trouve le poste de commandement PC est situé à l’entrée sud de la ville. Quelques dizaines d’assaillants lourdement armés, à bord de véhicules neufs, ont tiré sur ce camp avant d’en prendre le contrôle, et rapidement ensuite une autre équipe d’assaillants a attaqué les check-points, postes de sécurité qui étaient autour du camp principal. Résultat : les soldats de l’armée ne pouvaient plus coordonner les actions avec leur base.

Et pour ne pas arranger les choses, une épaisse fumée due au feu provoqué par les mêmes assaillants s’est dressée entre les deux positions de l’armée régulière.

Deux revendications

Les autorités avaient dans un premier temps évoqué « 12 morts et une trentaine de blessés » parmi les militaires. Puis le ministre de la Défense Tièman Hubert Coulibaly a annoncé un bilan plus élevé : « Nous avons perdu 17 hommes et déplorons 35 blessés » à Nampala, a-t-il déclaré sur la télévision publique.

Quelques heures auparavant, l’attaque a été revendiquée auprès de l’AFP par « l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ) », mouvement armé dont la création a été annoncée en juin et qui se défend d’être jihadiste ou indépendantiste. Mais plus tard, dans la soirée, une autre revendication a été émise par la brigade Macina du groupe jihadiste malien Ansar Dine dans un communiqué diffusé par SITE, le centre américain de surveillance de sites jihadistes.

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1 commentaire

  1. Le Mali est un grand pays dont l’organisation de la sécurité peut poser des problèmes à toutes les autorités. Surtout quand les moyes restent insuffisants en terme de qualité et de quantité. Quand un pays ne peut pas donner du carburant en quantité suffisante à ses troupes sur le terrain de combat, cela est grave et très grave. Je trouve que le pays donne ses fils au carnage. Qu’Allah le tout puissant aide et protège le Mali au bord du précipice.
    NB: Les jeunes soldats doivent être suffisamment dotés e équipements et logistiques et en les donnant la capacité de reflexe de survie afin qu’ils s’organisent en se gardant de dormir tous ensemble.

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