Il y a un an, jour pour jour, le mercredi 9 janvier 2013 une coalition d’organisations terroristes (Aqmi, Mujao, Ansar Dine, Mnla) lançaient l’assaut contre la localité de Konna, qui représentait la zone de démarcation entre le Mali sous occupation (Gao, Tombouctou et Kidal) et la partie sud que les forces loyalistes, dans un dernier sursaut d’orgueil, tentaient de défendre contre l’avancée de ces forces obscurantistes.
L’état de délitement de l’outil de défense et la rupture de la chaîne de commandement suite au coup d’Etat du 22 mars, avait ouvert un gouffre dans lequel les djihadistes et leurs alliés du réseau international de la drogue, n’ont pas hésité à s’engouffrer, précisément le mercredi 9 janvier 2013. Ce jour, à la tête d’une colonne de plusieurs dizaines de véhicules pick-Up (4X4,) les groupes terroristes ont donné le ton de l’assaut contre Konna position avancée des forces armées maliennes.
La situation était d’autant inquiétante (alarmante) que la transition, en place, ne savait où donner de la tête. La menace dépassait de loin les capacités des forces de défense malienne. Ce qui s’était démontré par les replis tactiques successifs des troupes loyalistes obligées de céder en quelques jours aux groupes rebelles plus de la moitié du territoire. Des localités où les nouveaux occupants n’ont pas hésité à instaurer la charia, leur charia. Toutes les libertés individuelles et collectives étaient ramenées à leur plus petite expression.
Lapidation, flagellation, amputation, port obligatoire du hijab, sont ainsi devenus le vécu quotidien des populations des trois villes du septentrion. C’est cette barbarie masquée sous l’étiquette de la loi islamique que ces organisations terroristes et obscurantistes s’apprêtaient à étendre sur le reste du Mali et atteindre ainsi un objectif clairement déclaré : la transformation du Mali en un Etat islamique. Konna, était donc devenu pour eux (ces bandes terroristes) le verrou qu’il fallait absolument faire sauter pour prendre Sévaré et pouvoir progresser vers les localités plus au sud.
Attaque de Konna, l’acte libérateur du Mali…
C’est dans cette optique qu’un jour le chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, sonne le rassemblement à Bambaramawdé. C’est à partir de cette petite localité de Tombouctou, que les bandes terroristes décident de lancer l’assaut (long chuchoté) contre Konna. On était le 9 janvier 2013. Ce jour, les groupes terroristes décident de passer à l’action. Et ont entrepris d’avancer en direction des positions maliennes. Un combat acharné oppose les deux parties une bonne partie de la journée du 10 janvier. L’histoire du Mali s’accélère. Le mur de Konna fissuré menace de s’effondrer sous l’assaut des groupes terroristes décidés de frayer un passage pour avancer vers la capitale. Les djihadistes avaient ouverts deux fronts : un vers Mopti et un autre vers Ségou où Abou Zeid et ses troupes avaient pris position pour l’exécution d’un plan savamment concocté avec Iyad et qui était destiné à prendre les forces maliennes basées à Sévaré en étau. Au même moment, à Bamako, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, se retourne sans arrêt dans son fauteuil, cherchant désespérément la plus petite issue qui puisse exister. La menace n’était, en effet, plus à nos portes. Le ver était déjà dans le fuit. Les minutes s’égrainent. Finalement du palais, il (le président Traoré) finit par lancer un message Sos à François Hollande, président de la République française. La réaction des autorités françaises ne s’est pas fait attendre. Dans la soirée du 10 au 11 janvier, les avions de l’armée de l’air français investissent le ciel de Konna et pilonnent les positions des groupes terroristes qui enregistrent des pertes énormes en hommes et en matériels dans leurs rangs. Ce qui occasionna une véritable débandade dans les rangs des terroristes. Ce fut le démarrage d’une opération d’envergure baptisée Serval et la mise en œuvre du quel la France ne lésina ni sur les moyens militaires, ni sur la qualité des hommes. Les groupes terroristes sont traqués et boutés de tout le nord du Mali. C’était, il y a juste un an. Le Mali venait de retrouver, grâce à la France, l’espoir de compter à nouveau parmi les nations libres, démocratiques et souveraines.
Papa Sow / maliweb.net
Monsieur le journaliste il y a des non-dits dans ce conflit et le peuple doit savoir. Dans la nuit du 09 au 10 janvier 2013, vers 19 heures GMT, deux hélicos de l’armée de l’air du Mali ont porté le coup d’arrêt aux djihadistes dans Konna et ses alentours. Aguerris en camouflage et en raid, des éléments infiltrés dans le village bien avant le jour J (09 janvier) ont fait diversion pour semer la panique dans les rangs des troupes de la logistique malienne. Des camions de munitions ont été stoppés et la rumeur aidant, les éléments avancés ont tant bien que mal opéré le repli non sans dégâts en hommes et en matériels. Ce coup d’arrêt de l’avion malienne a modifié l’intention de Iyad qui sous estimait au départ la capacité de frappe de notre armée. Dieu aidant, le Président DIONCOUNDA, en rapport étroit avec François Hollande a soufflé dans le cor pour ameuter le monde entier. Que l’armée de l’Air reçoive ici la gratitude et la reconnaissance du peuple malien. Vive la République
12h30 : Selon des sources françaises, l’opération d’assistance à l’armée malienne a bel et bien été déclenchée. Des forces spéciales françaises ont été déployées sur le terrain pour préparer une intervention aérienne mais aussi une opération terrestre.
12h10 : Selon une source diplomatique française, le président malien Dioncounda Traoré est attendu mercredi prochain à Paris pour rencontrer François Hollande.
11h45 : Selon un témoin contacté par téléphone, il y a eu un peu plus tôt dans la matinée des échanges de tirs entre deux hélicoptères blancs et les jihadistes sur Konna.
Témoignage sur les évènements à Konna
Tout à l’heure on a vu des hélicoptères, il y a eu des tirs. Les islamistes ont riposté.
Écouter (00:35)
11/01/2013 par Olivier Rogez
Est-ce que ce sont des hélicoptères français ? Aucune certitude pour l’instant.
On peut juste rappeler qu’il y a une présence française à Ouagadougou au Burkina Faso depuis plusieurs mois, des éléments des forces spéciales françaises et des hélicoptères.
Ce ci est un extrait du journal de marche de l’opération Serval et qui corrobore ce que je viens d’écrire ci haut. Les hélicos maliens n’étant pas performants comme ceux de la France ont cédé le théâtre des opérations à l’escadrille de Damiens Boiteux. Vive la République
Ou était aminata d traore ce jour la?ou elle était encore sous l’effet du tiapallo ?
De toute façon, on était optimiste de pouvoir récupérer le millimètre carré de notre territoire des occupants avec ou sans aides!
change ton pseudo en fitiriwalen den
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