On le sait : Les éléments de l’armée malienne pris en embuscade n’étaient nullement en position d’attaque. Ils escortaient juste un camion civil chargé de vivres appartenant à l’armée malienne, en partance pour Tombouctou. Il s’agit donc d’une violation flagrante du cessez-le-feu en vigueur et même de cas de crimes prémédités. Une situation qui interpelle vivement la Mission Onusienne au Mali (MINUSMA).
S’agissant des assaillants, ils ont été formellement identifiés par leurs victimes, à savoir, certains des quatorze blessés. Ceux-ci ont même reconnu des compagnons d’arme et des camarades de promotion. Il s’agit, en fait d’éléments communément appelés «intégrés», admis dans les forces armées maliennes à la suite des accords préalables (Tamanrasset, Alger…). En clair, ce sont des produits de la même Armée, par elle formés et entretenus plusieurs années durant. C’est le comble ! Et le pire reste à venir.
Dans l’accord de paix devant être éventuellement signé par les différentes parties, il est question de la ré-réintégration des combattants, voire des mêmes assassins, dans la même armée. C’est là que se poserait la question de la cohabitation. L’armée malienne a d’ores et déjà consenti d’énormes sacrifices. Accepterait-elle celui-ci ? Ce point risque bien le goulot d’étranglement du processus.
Afin de donner une chance à cette paix, il serait judicieux de lancer un mandat d’arrêt contre les auteurs de l’attaque. Ce, d’autant plus que le véritable commanditaire fait d’ores et déjà objet d’intenses recherches par les services américains. Il s’agit d’Iyag Ag Galy dont les accointances avec le MNLA ne font plus l’objet du moindre doute.
Ce terroriste recherché par les américains et désormais par les français, a fait allégeance à AQMI. C’est encore lui qui fait régner la terreur à Kidal et qui a menacé de s’en prendre à quiconque, parmi les siens, paraphera un quelconque document de paix. Et c’est bien lui qui a commandité l’attaque perpétrée par les éléments du MNLA au compte de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad).
Faut-il le rappeler : la CMA est sa création. C’est encore lui, en compagnie des combattants du MNLA qui a perpétré le massacre de militaires maliens à Aguelhok en 2011… En clair, ce personnage s’avère l’Obstacle et le mal.
B.S. Diarra
Pas d'Etat sans Armée forte. Posons-nous une seule question: depuis quand la saignée de l'armée malienne a – t – elle commencéé? Si on repond corectement à cette question, l'on s'engagera sur la voie de la construction nationale.
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