Au Mali, l’armée française a lancé, le vendredi 17 octobre, une opération dans la ville de Kidal dans le nord du pays. Elle aurait conduit à l’arrestation de trois personnes suspectées d’être des commanditaires de l’attaque contre le camp de la Mimusma, il y a une dizaine de jours. Le camp de la mission onusienne au Mali avait été touché par des tirs d’obus.
De source française, on explique que l’action s’est déroulée en deux temps, d’abord en plein jour et une deuxième phase de nuit. Dans les deux cas, les soldats de l’opération Barkhane ont déployé de grands moyens avec plusieurs dizaines d’hommes déployés au sol accompagnés de blindés appuyés par des hélicoptères. Suite à diverses informations obtenues par les militaires, des logements de Kidal ont été ciblés et minutieusement fouillés.
Les soldats ont saisi du matériel électronique, des téléphones portables, mais également une quantité impressionnante de munitions, de lance-roquettes et des explosifs. Une partie de cet armement correspond à celui utilisé lors des dernières attaques contre la Minusma à Kidal. Il aurait été en partie retrouvé au domicile d’un suspect.
Au total, trois personnes ont été interpellées et ont été identifiées. Leurs interrogatoires sont en cours pour connaître exactement leur degré d’implication dans la dernière attaque de la Minusma à Kidal.
« Cette opération que nous avons effectivement menée vendredi à Kidal, ciblait les commanditaires d’une attaque terroriste qui a été déclenchée il y a dix jours, le 7 octobre,explique à RFI le colonel Gilles Jaron est porte-parole de l’armée française. Un casque bleu sénégalais des forces de l’ONU avait perdu la vie. Grâce à l’opération que nous avons menée vendredi, les forces françaises ont réussi, d’une part, à arrêter trois personnes, qui sont vraisemblablement des membres actifs de ce réseau, et parmi elles vraisemblablement le commanditaire également, et d’autre part, nous avons saisi une très importante quantité d’armement. Je n’en dirai pas plus sur le profil des individus. Tout cela est en cours d’exploitation et nous espérons que nous pourrons aller jusqu’à l’organisateur de cette attaque. »
Ce dimanche tard dans la nuit, dans un communiqué, le HCUA, l’un des groupes armés touaregs à présent à Kidal, a déclaré que les trois personnes arrêtées ne font pas partie de leurs combattants. Pourtant, selon les informations de RFI, les trois personnes arrêtées sont proches du HCUA, l’un des groupes armés qui participent aux négociations à Alger. Et l’un d’eux, électricien, travaillait en indépendant pour les Nations unies à Kidal.