Attaque contre l’armée malienne à Nampala : Faut-il revoir la stratégie en place ?

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Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ? Ansar Dine ? Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Les assaillants ne sont pas encore formellement identifiés, mais des  sources le confirment : il s’agit de «groupes terroristes». De son côté, la coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, le HCUA, le MAA  affirme n’avoir pas participé à cette attaque et l’attribue à des groupes terroristes.

En effet, selon plusieurs sources, les assaillants sont arrivés au saut du lit, dans la localité de Nampala. Arrivés du côté Est de ce bourg, ils ont garé leurs véhicules pour rentrer à pied dans la ville, prenant le Sud-est où se trouve un camp militaire à l’intérieur duquel habite le préfet de la ville, indiquent les mêmes sources.

Le bilan de l’attaque fait état d’au moins huit militaires maliens tuées et de plusieurs blessés. Pourtant, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel-major Bah N’daw, et le chef d’état-major général des armées, le général de division Mahamane Touré, avaient expliqué lors d’un point de presse animé le 30 septembre 2014 dans le département que «nos militaires sont très confiants et que notre armée est en mesure de répondre à toute autre rupture». Des propos qui avaient rassuré à l’époque les Maliens après les évènements douloureux de 2012.

Dans le communiqué officiel du gouvernement, aucun bilan du côté de l’ennemi n’a été établi. Ce communiqué a simplement mentionné que les assaillants ont été repoussés et que la localité de Nampala est désormais sous contrôle des Forces armées maliennes.

Faut-il le rappeler, c’est la première fois depuis l’intervention française en janvier 2013 que des groupes qualifiés de «terroristes» mènent une attaque bien au sud de la ville de Tombouctou, c’est-à-dire au centre du Mali. De fait, la facilité avec laquelle l’attaque a été menée a surpris plus d’un.

Ensuite, Nampala est une localité située non loin de la frontière avec la Mauritanie où se trouve une forêt communément appelée la forêt de Ouagadougou. Contrairement à ce que beaucoup pensaient, la zone n’est pas visiblement sécurisée. D’où la nécessité de renforcer la vigilance et le dispositif militaire afin d’éviter d’autres surprises de la part de l’ennemi qui continue de renforcer sur le terrain sa stratégie depuis l’intervention française, en janvier 2013, qui a permis de le chasser des principales localités du Nord. Il s’agit de guérilla, d’embuscades, en un mot, d’une guerre asymétrique.

Au final, au Nord comme ailleurs sur le territoire national, la guerre contre le terrorisme est loin d’être gagnée. Par conséquent, l’armée malienne -en reconstruction- doit revoir sa stratégie afin de pouvoir faire face aux attaques perpétrées par des groupes terroristes.

Fombus

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