ATT après l'attaque meurtrière de Nampala : "Trop, c'est trop, nous ne croiserons plus les bras pour compter nos morts"

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De retour de Kayes où il s’était rendu le samedi 19 décembre pour l’ouverture officielle de la Biennale artistique et culturelle, le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, a fait escale à Kéniéba hier dimanche. Dans cette ville aurifère, il a déclaré : " trop, c’est trop. Nous ne croiserons plus les bras pour compter nos morts… Je suis partisan de la paix, mais pas n’importe quelle paix ". Il réagissait ainsi, pour la deuxième fois en l’espace de 24 heures, à l’attaque perfide lancée par des Touaregs armés contre le poste militaire de Nampala, à la frontière mauritanienne. Laquelle a fait 20 morts, neuf du côté de l’armée, onze du côté des assaillants, selon le bilan diffusé par le ministère de la Défense et des anciens combattants.

 

Au moment où le président de la République, Amadou Toumani Touré, s’apprêtait à quitter Bamako à destination de Kayes pour présider l’ouverture de la biennale artistique et culturelle, le samedi 19 décembre, l’information sur l’attaque meurtrière de Nampala lui est parvenue. Très choqué par cette tragédie, le chef de l’Etat a néanmoins effectué le déplacement dans la capitale des rails et a mis à profit cette opportunité pour informer  le peuple malien de cette agression ignoble avant de réaffirmer l’indivisibilité du territoire malien. La devise du Mali, selon ATT, demeurera "Un Peuple, Un But, Une Foi".

De retour à Bamako, le lendemain, depuis Kéniéba où il a effectué une escale, le locataire de Koulouba a déclaré haut et fort: "Trop, c’est trop. Nous ne croiserons plus les bras pour compter nos morts. Ceux qui ont perpétré cette attaque lâche sont ceux-là mêmes qui se sont éloignés de l’accord d’Alger. J’ai tout fait pour les ramener dans le processus de paix. Je suis partisan de la paix, j’œuvre pour la paix, mais je n’accepterai pas n’importe quelle paix.

Ceux qui ont attaqué Nampala et qui prétendent lutter pour le développement de leur région sont les ennemis de la paix, sans laquelle il n’y a guère de développement. Je vous dis qu’il y a trois milliards de FCFA disponibles pour être injectés dans la région de Kidal mais, à cause de leurs agissements, de l’insécurité qu’ils créent dans cette partie de notre pays, nous avons de la peine à booster le développement de Kidal".        

Le bilan de l’attaque meurtrière de Nampala, située à 500 km au nord – ouest de Bamako, cercle de Niono, région de Ségou, est, selon des sources indépendantes de 11 blessés et 14 morts du côté des militaires maliens. Parmi ceux-ci, il y a le sous- préfet de Nampala et trois militaires touaregs intégrés. Les mêmes sources indiquent que les assaillants sont arrivés à bord de 11 Land cruiser 4×4, essence. L’Agence France Presse (AFP) annonce, pour sa part, 20 militaires tués. Alors qu’un communiqué gouvernemental lu à la télévision nationale  fait état de plusieurs blessés, 9 morts du côté de l’armée malienne et 11  tués du côté  des assaillants. Ceux-ci ont été présentés comme des narcotrafiquants.

L’attaque, attribuée à Ibrahim Bahanga a été confirmée par le député Algabass Ag Intallah que nous avons joint par téléphone depuis Kidal : "C’est malheureux, c’est dommage que Ibrahim Ag Bahanga continue de multiplier les attaques. Il a trahi à la fois son pays, l’Algérie et la Libye".

à suivre…

Chahana TAKIOU

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