A l’occasion de la course des chameaux qui s’est déroulée à Tarkin (dans le cercle de Bourem) dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de notre Indépendance, le président ATT qui présidait la cérémonie, n’a pas manqué de revenir sur la question de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.
Dans l’histoire du terrorisme et des trafics en tous genres qui ont cours dans la bande sahélo-saharienne, on peut penser que Tarkin est une localité restera pour longtemps dans les mémoires. En effet, c’est dans cette localité située au Nord de Bourem que le fameux cargo baptisé « Air cocaïne » a atterri au mois de novembre 2009. Et depuis, si l’on en croit les explications officielles, personne ne sait qu’il contenait ni ce qu’il est advenu de son chargement ; même si par ailleurs, l’agence de l’ONU contre la drogue avait déclaré qu’il contenait une cargaison de drogue. C’est cette localité qui a été choisie pour abriter la course de chameaux dans le cadre des festivités du Cinquantenaire.
Le président ATT qui a fait le déplacement ne pouvait manquer pareille occasion pour asséner encore ses « vérités » sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne. Le président de la République a rappelé que le mali était non seulement victime mais également otage de ce qui se passe dans le sahel. « Nous ne sommes responsables de rien du tout, toutes les menaces ne sont ni du Mali et ne sont pas destinées au mali » a martelé ATT. Visiblement agacé, ATT a affirmé que notre pays est accusé de manière injuste et injustifiée. « Nous avons besoin de respect, nous avons besoin de considération. Dès qu’un otage est constitué on dit qu’il est au nord du Mali.
Le Nord du Mali fait plus de 4 millions de Km2 alors que notre territoire lui-même fait à peine un peu plus d’un million de Km2. S’ils sont là, alors qu’ils viennent les chercher » a ajouté le président de la République. Pour lui, le principal problème est le déficit de coopération entre les différents pays, « chacun est chez lui et rejette la responsabilité sur les autres ». « Comment voulez-vous que le Mali et la Mauritanie seuls puissent contrôler leurs frontières, comment voulez-vous que l’Algérie et le Mali seuls puissent contrôler leurs frontières ; même si on mettait un militaire par kilomètre, il ne verra rien » a encore déclaré le président ATT. Il a salué l’initiative prise par l’Algérie de mettre sur pied un pc opérationnel inter allié. « Il nous faut la paix ; je suis un militaire et je connais la guerre ; je ne voudrais pas la faire mais si je suis obligé je la ferai ».
ATT s’est dit confiant dans la capacité de nos forces armées et a prédit que le Mali sera le pays le plus sûr d’ici quelques années. Il a notamment demandé aux populations de ne pas céder car elles constituent le rempart le plus sûr contre le terrorisme.
Le président de la République s’est par ailleurs dit convaincu que seul le développement peut barrer le chemin aux criminels qui sillonnent la bande sahélo-saharienne. D’où la création du Programme spécial de développement et de sécurité du Nord qui s’occupera de réaliser ce dont les populations ont vraiment besoin. Ce programme ne viendra pas en concurrence de ce qui se mène mais plutôt en complémentarité.
Bassaro Touré
ATT réplique aux Américains
Parfaitement au courant de tout ce qui se dit ou s’écrit sur le Mali concernant la sécurité dans la bande sahélo-saharienne, le président ATT a certainement eu vent des commentaires de certains diplomates rapportés par Wikileaks. C’est ainsi lors de la course des chameaux, il a rappelé l’imposant défilé militaire qui s’est déroulé à Bamako le 22 septembre. « C’est l’un des plus beaux auxquels il m’est donné d’assister » a-t-il déclaré. On ne peut voir ce défilé et pener que le Mali a une armée d’amateurs a-t-il ajouté. « Mais ceux qui pensent que nous avons une armée d’amateurs n’ont qu’à venir, nous les attendons et ils verront ». Cette sortie ressemble à une réplique aux Américains qui, selon Wikileaks ont une piètre image de notre armée.
