Les élus communaux des régions nord du Mali ont organisé, mardi, une conférence de presse, au siège de l’Association des municipalités du Mali AMM. Au cours de cette rencontre, ils ont sollicité l’intervention de la CEDEAO pour la sortie définitive de la crise. C’était sous la présidence du président de l’AMM, Boubacar Ba.
C’est dans une grande émotion que la conférence de presse organisée par l’AMM s’est déroulée en présence de plusieurs élus municipaux du nord et d’une partie de la région de Mopti.
Le président de l’AMM, Boubacar Ba, a indiqué que la situation politico-sécuritaire leur impose de s’adresser aux hommes de médias. Il a précisé que depuis le mois de janvier dernier, son organisation tente de recenser les problèmes et encourage les maires qui sont restés sur place pour soutenir les populations. Selon Boubacar Ba, les communes du sud sont en train de se mobiliser pour soutenir financièrement, matériellement et moralement les populations du nord et une partie de Mopti occupée par le MNLA et ses alliés. L’édile de la commune V a souligné qu’un bureau a été ouvert à Bamako pour recevoir les aides des communes partenaires du Mali en provenance de l’étranger. Pour lui l’agression perpétrée contre le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré est un acte inqualifiable. Et, il a souligné que : “ Ce n’est pas la personne de Dioncounda Traoré qui a été touchée, mais plutôt tout le Mali ” .
Le Secrétaire à la communication de l’AMM, Mamadou Traoré, dans son discours liminaire, a souligné que l’AMM, a demandé l’acceptation des propositions de la CEDEAO pour le retour à l’ordre constitutionnel normal et la restauration de la paix et de l’intégrité territoriale du Mali.
Aussi, elle a demandé d’associer les collectivités territoriales à toutes les négociations et à la gestion de la crise au Mali, en général, et celle du nord, en particulier. En outre, l’AMM a décidé de soutenir les deux cent communes du nord dans leur effort de protection des populations. Enfin, l’association a décidé d’organiser une réunion de concertation des élus locaux, à Douentza, très prochainement.
Plusieurs élus communaux des différentes zones occupées de Tombouctou, Kidal, Gao et une partie de Mopti exaspérés face à la gravité de la crise sont intervenus pour décrier la situation catastrophique dans le septentrion. Selon eux, le problème crucial a été l’abandon du nord par l’Etat.
Falé Coulibaly Stagiaire
