Les Assises nationales sur le nord qui se sont déroulées du 1er au 3 novembre derniers ont abouti sur le choix du régionalisme comme mode de gouvernance. La cérémonie de clôture était présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mohamed Ali Bathily, représentant le premier ministre.
En effet, ces assises qui étaient une promesse de campagne d’IBK sont ainsi devenues une réalité les 1er, 2 et 3 novembre derniers.
Organisées par le gouvernement du Mali à travers le département dédié à la réconciliation Nationale et au développement des régions du nord, ces assises ont été l’occasion pour les populations venus des trois régions du nord du Mali de discuter à cœur ouvert sur les raisons profondes de la crise du nord. Mais aussi les mesures à mettre en œuvre pour y mettre une fin définitive.
Et ces assises se sont terminées sur une bonne note : il s’agit de l’indivisibilité du Mali et le choix du régionalisme comme mode de gouvernance.
Ces assises interviennent un peu plus d’une semaine après les Etats Généraux sur la décentralisation.
Des assises qui ont aussi été l’occasion pour les participants venus de différents horizons d’évaluer le processus de décentralisation en cours dans notre pays. Notamment en faisant le bilan afin de l’améliorer.
Un tournant décisif pour la gouvernance locale !
A l’ouverture des travaux, Cheick Oumar Diarrah, ministre de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord a expliqué que ces assises font partie du programme du président IBK. Selon lui, il ya plus de deux ans qu’il avait prôné ces assises. Et son rêve est ainsi devenu une réalité car toutes les couches de la société ont pris part à ces assises.
Selon lui, elles constituent un tournant décisif pour le Mali. Car c’est un cadre pour les populations de débattre de la gouvernance locale, la décentralisation, le développement des régions du nord, la cohésion, la paix, la réconciliation, etc.. Pour une refondation de notre pays et de sa démocratie.
Et le président de la République, IBK a laissé entendre qu’il sent à travers ces assises la nation malienne dans sa diversité. Mais aussi, la manifestation de sa devise qui est Un peuple-Un but une foi.
Selon lui, si le Mali a été, ce n’est pas le fait de tout un chacun. Car le Mali est une terre de rencontre et de civilisation millénaire.
Pour lui, au Mali le commerçant arabe a toujours vécu en harmonie avec des pécheurs bozos, le Sonraï et les autres ethnies du Mali.
Et il ne faut pas laisser s’abîmer cette symbiose car ce sont plusieurs patronymes qui forment la diversité du Mali.
« Nous avons appelé ces assises de tous nos vœux et voulues par tout le Mali car le pays a connu un cataclysme majeur en 2012 » a indiqué le président IBK.
La paix en chœur et dans les cœurs !
Aussi, selon lui, il nous faut guérir le Mali des maux qui l’assaillent en mettant fin à la crise cyclique dans le septentrion par la recherche d’une paix durable.
Lors de travaux, les femmes ayant pris part à ces assises ont exprimé leur attachement à la paix, la cohésion et l’indivisibilité du Mali par une déclaration à travers laquelle elles demandent de barrer la route à tout ce qui peut constituer un frein à la paix et la cohésion au Mali.
Une déclaration après laquelle, elles ont élevé des mouchoirs blancs.
Avant de promettre de tout mettre en œuvre pour que le vivre ensemble, la paix et la cohésion sociale redeviennent une réalité au Mali et entre toutes les communautés vivant au nord. Car elles sont convaincues d’être les véritables actrices de cette paix et de cette réconciliation.
Lors de la clôture, Mohamed Ali Bathily, ministre de la justice représentant le premier ministre a indiqué que le rapport final de ces assises prend en compte les préoccupations du Président Ibrahim Boubacar Keita, émises lors de la cérémonie d’ouverture qu’il a présidée.
Notamment, la réconciliation des cœurs et des esprits, le vivre ensemble. Selon lui, le gouvernement a dans cet esprit de réconciliation pris des mesures à savoir l’organisation des Etats Généraux sur la décentralisation, les Assises Nationales sur le nord et dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord préliminaire de Ouagadougou.
A l’en croire, l’avenir du Mali se dessinera désormais par le régionalisme comme mode de gouvernance. Car, les populations seront désormais les maitres de leur destin.
Et le ministre de promettre que le gouvernement s’emploiera avec les partenaires à la garantie de la protection des personnes et de leurs biens partout au Mali. En plus des conclusions de ces assises qui feront l’objet d’une attention particulière.
Dieudonné