En effet, ces assises, qui avaient pour objectif de mettre autour de la même table les populations des trois régions du nord, afin qu’elles discutent des causes de cette crise se sont terminées sur une bonne note.
D’abord, toutes les femmes ayant pris part à ces assises ont exprimé leur attachement à la paix, la cohésion et l’indivisibilité du Mali à travers une déclaration dans laquelle, elles demandent de barrer la route à tout ce qui peut constituer un frein à la paix et la cohésion.
Une déclaration qui a été suivie par l’élévation de mouchoirs blancs, signe de paix par les femmes venues de Gao, Tombouctou et Kidal.
Aussi, elles promettent de tout mettre en œuvre pour que le vivre ensemble, la paix et la cohésion sociale redeviennent une réalité au Mali et entre toutes les communautés vivant au nord. Car, elles se disent convaincues qu’elles sont les premières actrices de cette paix.
Dans son discours de clôture, le ministre de la justice a indiqué que le rapport final de ces assises prend en compte les préoccupations du président Ibrahim Boubacar Keita, émises lors de la cérémonie d’ouverture qu’il a présidée.
Notamment, la réconciliation des cœurs et des esprits, le vivre ensemble. Selon lui, le gouvernement a dans cet esprit de réconciliation pris des mesures à savoir : l’organisation des Etats Généraux sur la décentralisation, les Assises Nationales sur le nord et dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord préliminaire de Ouagadougou.
Selon, lui, dans le nouveau Mali qui se dessine, il ne doit plus y avoir d’injustice, d’impunité, de corruption.
Pour le Ministre, l’avenir du Mali se dessinera, désormais, par le régionalisme comme mode de gouvernance. Car, les populations seront désormais maitres de leur destin.
Et le ministre de la justice de promettre que le gouvernement s’emploiera avec ses partenaires à mettre en œuvre les recommandations issues de ces assises.
Dieudonné Diama
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Assises nationales sur le nord: des couacs dans l’organisation
Prévu, à l’origine, pour deux jours, il aura fallu, finalement, trois jours, pour tenir ces assises sur le nord. Ce qui a frappé les participants, c’était l’organisation. Des problèmes de badges des journalistes à la restauration, il y avait de quoi se plaindre.
A la cérémonie d’ouverture, certains participants à ces assises ont dû changer de place une, deux, voire trois fois avant qu’on ne les laisse tranquille. Encore, il fallait être parmi les premiers arrivants, pour avoir ce privilège. Sinon, pour les retardataires, disposer d’une place relève du chemin de croix. Nos confères de la presse, parlons-en justement, pour avoir le badge, il faillait être de “Bozola”. Heureusement que ce fameux sésame n’était pas exigé. Voila en quoi consiste le plat d’entrée de l’organisation des assises sur le nord.
Pour le plat de résistance, nous avons choisi de vous faire vivre le cauchemar des invités, au déjeuner, le premier jour. Il est 13 heures moins un quart, lorsque les participants ont été conviés au réfectoire du CICB. Ils ont fini de s’attabler alors qu’il était 13 heures. Une boisson gazeuse puis… rien. C’est, à 14 h30 mn que les invités ont eu de quoi assouvir leur faim. Certains, du moins, car d’autres ont préféré aller se régaler ailleurs, à leur frais. La patience des invités a été mise à rude épreuve, à tel point que certains, les plus affamés peut-être, ont fait la queue pour disposer de leur plat. Une femme touareg a interpellé un serveur en ces termes : « vous êtes en train de faire de la discrimination, tout le monde est servi sauf notre table. Pourquoi nous appeler si c’est pour nous laisser sans nourriture ». Cette femme que nous avons observée du coin de l’œil, a fini par avoir sur sa table deux assiettées de ces fameux plats. C’est à six qu’elles se les sont partagées.
Décrié pour son manque de professionnalisme, un responsable du restaurant MINKIRI en charge de la restauration, nous a indiqué que c’est seulement la veille qu’ils avaient reçu l’argent pour faire les achats.
Comme dessert, nous allons vous servir une petite anecdote: un vieil homme avait reçu un ticket dans la salle, pendant la cérémonie d’ouverture. A la pause café, il dit au serveur : « un café s’il vous plait ». Et au serveur de lui demander son ticket. Il répond : « j’ai reçu un bout de papier, mais j’ai noté un numéro de téléphone là-dessus, pour quelqu’un. Je ne savais pas à quoi ça servait ».
Mamadou Togola
Quand un Homme d’Etat lance un concept,on s’attend a ce qu’il le definisse du point de vue Politique,Constitutionnel,Administratif et Economique.Le Regionalisme vise a affirmer sur le plan politique les caracteristiques et les identites d’une Region.au sein d’une Nation. Ce terme convient mieux au cadre de l’Integration Regionale ou les Etats independants tiennent a sauvegarder leur identite nationale tout en concedant des domaines de Souverainete Collective.Le Regionalisme n’apporte rien de nouveau a la decentralisation sur le plan administratif et economique.Elle peut au contraire affaiblir l’identite nationale,partant la cohesion nationale.Quand Regionalisme et Ethnisme coincident dans une region,parce que Regionalisme a toutes les caracteristiques du Nationalisme ,on doit craindre le Separatisme.Ces terminologies qui ont ete avancees par les soit-disant Specialistes Francais sont maintenant reprises par nous.
Il est à Reconnaitre que les ASSISES ont ete baclées et il ne pourrait en sortir des decisions que les populations s’approprieraient.
L’idéal etait de laisser aux communautés a la base de choisir leur participants après consultation locale,certes IBK veut aller vite mais ces assises ne peuvent avoir une vraie legitimité!
Evitons de choisir seulement des interlocutaires parceque connus sans qu’ils soient les personnes choisies par la communauté pour laquelle ils vont s’exprimer.
Ces jeux, du dejà vu,manquent de serieux et ne resolvent rien a part satisfaire des feuilles de route dictées par l’exterieur.
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