Depuis la proclamation de la République Touareg, dénommée Tumujgha, le 20 septembre, par des bandits armés du Niger et du Mali, les Touaregs du Mali se sont démarqués de cette aberration. Après, Nock Ag Athia, chef de fraction de Tienkour, député à l’Assemblée nationale, élu à Diré, c’est au tour du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Assarid Ag Imbarcawane de dénoncer, en termes sans équivoque, la soit disant république de Tumujgha dont la création a été annoncée le 20 septembre dernier sur internet.rn
«Les auteurs de cette république bidon ne peuvent engager aucun Touareg. C’est un tract qu’ils ont publié sur internet. Ceux qui l’ont fait ne sont pas courageux. Une République ne se décrète pas sur Internet. Les Touaregs du Mali ne peuvent pas adhérer à une autre république différente du Mali. Ils sont membres à part entière de la nation malienne», a déclaré l’élu de Gao, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale.
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«Pour créer une république au nom des Touaregs, le minimum de sérieux voudrait qu’on consulte les communautés des différents zones géographiques. Les Touaregs ne sont pas les seuls à habiter les zones concernées. Ils sont à Tombouctou, Gao, Douentza. C’est illogique de vouloir créer une république au nom des Touaregs. Les initiateurs de cette fantomatique république n’ont pas eu le courage de citer le Hogar, le sud algérien où habitent les Touaregs. Nous nous battrons de toutes nos forces pour faire échec aux ennemis du Mali, aux ennemis de la communauté Touareg, à tous ceux qui, par une manière ou une autre, tente de discréditer les Touaregs et de les mettre en mal avec les autres communautés avec lesquelles, ils vivent paisiblement depuis des siècles», a laissé entendre Assarid Ag Imbarcawane.
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Assarid Ag Imbarcawane estime que la proclamation de la république de Tumujgha «est une diversion et ne doit pas être prise en considération, a fortiori engager quelque Touareg que ce soit. Historiquement et géographiquement, la création d’une telle république est impossIble. A la lecture du document faisant étant de Tumujgha, je me suis rendu compte que les rédacteurs ne connaissent pas là où habitent les Touaregs. Je trouve que c’est un non-événement. C’est pourquoi, je souhaite que la presse et l’opinion publique n’accordent aucun crédit à cette république fantaisiste. Nous n’accepterons aucune velléité de partition de cher pays. Nos pères et grands avaient refusé l’OCRS. Ils sont restés Maliens jusqu’à leur mort. Nous également, nous sommes Maliens, nous le resterons éternellement».
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Par ailleurs, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale soutient que le Mali est une véritable démocratie où tout le monde peut s’exprimer librement, compétir aux différents scrutins sans entraves. «Les armes ne régleront absolument rien. Il faut se mettre dans le cadre des institutions de la République et se battre démocratiquement pour s’imposer et s’affirmer. Il n’y a aucun sujet tabou. Les minorités ont leur place au Mali et sont bien respectées. Mais, il faut de la valeur intrinsèque pour que les uns et les autres puissent prétendre à certaines responsabilités. Le Nord est certainement handicapé par la nature. Il y a des efforts réels en cours de la part du gouvernement tendant à améliorer les conditions de vie des populations. Mais pour que cela puisse se réaliser, il faut obligatoirement la paix, sans laquelle, il n’y a aucun développement. La création d’une hypothétique république touareg n’est pas la solution du septentrion malien», a conclu Assarid Ag Imbarcawane.
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Chahana Takiou
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