Arts plastiques: La crise du nord vue par des artistes

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Arts_plastiquesLa réconciliation nationale, la cohésion sociale, la paix, le dialogue et la diversité culturelle et l’unité nationale, sont autant de thèmes qui ont été abordés par les œuvres réalisées par des artistes maliens, dans le cadre d’un atelier initié par le Réseau Kya.

 

 

Au regard de la situation que notre pays a vécu et continue de vivre sous certains aspects, l’œil de l’artiste plasticien peut être très instructif. Mieux, les artistes plasticiens déplacés du nord, loin de leur atelier, donc loin de la création, pourraient avoir leur lecture de tout ce qui est arrivé à notre pays. Mais souvent soucieux de la satisfaction des besoins les plus élémentaires, ils pourraient ne pas songer à la création artistique. C’est conscient de cet état de fait que dans le cadre de son programme « une Action et une Vison pour Bâtir l’Avenir »,  le réseau Kya ou Réseau des acteurs culturels du Mali, a initié du 22 octobre au 2 novembre 2013, au Centre Soleil d’Afrique de Bamako, un atelier d’échange et de création contemporaine avec les artistes déplacés du Nord Mali. Sous la direction de Hama Goro, cet atelier fut un véritable espace de rencontre entre les artistes déplacés du nord et ceux du Sud. Le 5 novembre 2013, le vernissage de l’exposition des œuvres issues de cet atelier a émerveillé plus d’un. Qui au Mali n’est pas aujourd’hui sensible à des thèmes comme  la réconciliation nationale, la cohésion sociale, la paix, le dialogue,  la diversité culturelle et l’unité nationale ? Ces thèmes ont été abordés sans complaisance par les douze participants à l’atelier, dans une approche artistique qui amplifie la qualité des œuvres. « Si la guerre c’est l’affaire des hommes alors la paix est plutôt celle des femmes ». Tel est le titre que Aiya Akiné Attahirou Atta, une jeune artiste touareg, a donné à son œuvre qui pourrait être l’une des meilleures productions de cet atelier. Dans une technique qui allie collage et dessin, cette œuvre  pratiquement en 3 D, met en scène une jeune dame qui porte une calebasse pleine de plume. A coté de cette œuvre, Noumouké Camara, nous invite dans des dédales de la culture malienne, à travers 5 tableaux. S’il fait le choix volontaire de nous exposer un tableau intitulé « la clef de Kidal », son deuxième tableau est un rappel de la grande diversité culturelle qui est le sous bassement de ce pays. Mais très engagé, il a dédié un tableau à la paix au Mali. « Il faut se pardonner pour la paix. Mais, il va falloir d’abord passer par la justice. Ce n’est qu’après qu’on pourra parler de réconciliation, source de stabilité et de développement », a-t-il indiqué. Partout dans les œuvres, l’unité nationale et la cohésion nationale entre maliens ont été magnifiées.
Assane Koné

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