Arrêt des activités de Médecins du Monde Belgique à Kidal : L’injustifiable et incompréhensible retrait

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Les responsables de la structure au niveau du Mali, pour justifier le retrait de l’ONG de la région de Kidal, ont invoqué un motif simple- actualité oblige- autrement dit ”l’insécurité particulière et persistante” dans cette partie du septentrion malien. Le motif est tout trouvé et personne n’aurait eu à y redire puisque faisant l’unanimité avec les derniers événements tragiques survenus et qui ont abouti au désengagement total de l’Etat dans cette zone. Argument tranchant,  qui ne saurait être interprété autrement,  puisqu’il s’impose à tous et de toute évidence. Mais la réalité est perçue différemment dans les bas-fonds de la misère et du désespoir.

En effet, cette ONG,  consciente de tout le bien que sa présence procure aux populations abandonnées de Kidal,  s’est brillamment illustrée aux plus folles heures de l’insécurité et a tenu bon de 2012 à ce jour. Ses employés firent face à l’adversité, servirent avec honneur, engagement et dignité. Certains d’entre eux,  conscients du danger, sautèrent sur des mines. Cas du Docteur Ag  Zakarla  aujourd’hui amputé de deux doigts avec  fracture consolidée des pieds et qui  refusa la capitulation face au devoir d’assister les victimes collatérales d’une tragédie, en d’autres termes les pauvres populations en rade et en détresse. Ceux qui veulent faire de l’humanitaire peuvent et doivent apprendre aux côtés de ces hommes exceptionnels qui savent se rendre utiles quand le péril fait loi. Ces hommes vertueux toujours prêts à se sacrifier sur l’autel de l’intolérance et de la violence,  sont aujourd’hui mis  au chômage pour des motifs fallacieux et qui ne sauraient être compris au moment où l’on s’achemine vers l’unification et la pacification du pays et où les besoins d’assistance sanitaire se posent fondamentalement en termes urgents.

Médecins du Monde Belgique a tout ce qu’il faut pour se maintenir et faire face aux appels angoissés et persistants d’une innocente population abandonnée à son triste sort. MDM-Belgique a d’abord la confiance de la population, des mouvements armés, des autorités politiques et religieuses et dispose surtout d’hommes compétents,  maitrisant parfaitement la situation des aires de santé. Ce n’est pas tout, MDM-Belgique a aussi un chapelet de bailleurs de fonds qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche à chaque fois que la situation l’exige.

Il y a aussi lieu de signaler que toutes les visites et monitorages des bailleurs qui financent les projets de Médecins du Monde Belgique à Kidal, Ménaka et Gao ont favorablement apprécié l’atteinte des résultats fixés.  En dépit de toutes les élogieuses performances de MDM-Belgique, la Région de Kidal a été laissée,  à compter du 1er  janvier 2015,  à son pénible sort du fait  de l’absence de l’Etat et du seul partenaire sanitaire (Médecins du Monde Belgique)- et,  à ce jour,  aucun autre partenaire repreneur ne s’est formellement manifesté. Et pourtant, MDM-Belgique a pris l’engagement devant la communauté et la Direction Régionale de la Santé de ne quitter Kidal qu’à la seule et unique condition d’avoir un repreneur dans le domaine des soins de santé. A ce jour, ce serment n’a pas été respecté.

Les travailleurs de cette exemplaire entreprise humanitaire estiment,  pour leur part,  qu’ils ont été tout bonnement sacrifiés sur l’autel des querelles internes et des intérêts purement personnels. Ils n’entendent pas,  de ce fait, baisser les bras tant qu’un minimum de justice sociale ne leur sera pas rendue. Ils disposent,  pour cela,  de solides arguments à faire prévaloir face à une poignée d’individus insensibles à leur peine et décidés à les enfouir dans les sables de Kidal après tant d’années de sacrifice. Leur cri du cœur mérite d’être entendu dans les plus hautes sphères de décision. Après tout, n’ont-ils pas droit au simple respect, à défaut d’une reconnaissance ?

Massiré Diop

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Il faut mettre en place un service civique obligatoire au Mali , certes cela ne produira pas ces effets maintenant et surtout pas à Kidal mais pour l’avenir..

    Nous ne pouvons pas fonctionner comme des pays nantis ou le citoyen, juge , râle et demande des services sans s’investir …

  2. Ecouter chers lecteurs si les ressources du pays sont bien gerés nous n'aurons pas de besoin d'avoir ce réflexe de mendiant d'assisté. notre dignité est bafoue avec ce genre de comportement. MDM ou pas le Mali doit avancer, gardons espoir jusqu'au bout

  3. Vraiment c’était la même impression que j’ai eu en lisant cette publication. Ou est le sens de self-relance? Le journaliste ne semble pas être capable de concevoir Kidal ou le Mali en dehors de l’aide occidentale.

  4. Alors la Massire, tu t’es mis le doigt ou ca sent. est ce que tu t’es relu? est ce que tu a essayer de t’entendre toi meme? J’ai l’impression d’un mendiant qui s’egosie sur un passant parce qu’il ne lui a pas filer quelques sous. Ca alors. !

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