AQMI : L’Heure de Vérité a sonné pour Alger et ses Espions

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Le groupe de criminels conduit par Ibrahim Bahanga et son cousin Fagaga a certes été mal inspiré de demander, tenez-vous bien, au Mali, « la permission de combattre AQMI ». Le ridicule aurait été moins assassin si leur farce n’avait été un moyen pour ceux qui doutent encore de l’indignité de ces gens là, de connaître un peu plus la nature de ceux qui ont sur leurs mains, le sang versé durant toutes ces années au Nord Mali.

Instables et changeant au gré de leur infortune, les ténors de la bande criminelle ne trouvent d’autres moyens d’échapper à la riposte de notre pays et de ses alliés, que de manipuler une fois de plus l’Algérie dont la presse se fait la joie d’être leur porte-parole. Dans un plaidoyer éhonté et défiant tout honneur une certaine presse algérienne tente désespérément d’imposer à travers Bahanga et sa bande de Wanted, l’image du combattant sérieux et patriote. Un moyen de permettre à ceux par qui tout a commencé, de se refaire une virginité et de parvenir à leurs fins, avec l’onction internationale en sus. Un piège diabolique et sournois, l’image même de la méchanceté. Comme si ce pays avait des moyens tout particuliers d’appréciation dans un conflit où jusqu’ici il s’est bien gardé de montrer le contraire de la mauvaise foi. Le Vieux  Mali comme à son accoutumée regarde avec un œil presque amusé, cette immonde farce. De quel pays la bande à Bahanga est l’armée ? Où a-t-on vu un combat d’une telle délicatesse confiée à une milice, encore que cette milice soit irréprochable et exempte des crimes que l’on veut faire payer à AQMI. Bahanga, ennemi déclaré de notre pays, a-t-il jamais demandé l’autorisation du Mali pour commettre ses crimes ? Pense-t-il que son revirement contre ses anciens amis pourra –t-il constituer pour lui une amnistie ou l’absoudre des pleurs des veuves et orphelins maliens. Et qui va  lui accorder cette amnistie et au nom de quoi ? Les maliens n’oublieront jamais que c’est Bahanga  qui a extirpé AQMI d’Algérie (pays dont il préfère le cadavre au vivant du nôtre) pour lui donner maison et quiétude au Mali. Pendant qu’on se demandait ce que peut vouloir dire le retrait de l’armée nationale d’une partie du territoire national, le criminel mijotait de faire entrer incognito les salafistes chez nous. Alger qui y voyait un moyen de se débarrasser d’un mal engendrée par la faiblesse de son armée avait sagement appuyé la demande de retrait de l’armée, lors des négociations et,  fermé les yeux pendant l’opération. Dans cette opération, elle se débarrasse des salafistes, s’assure de les avoir à portée de mains, de pouvoir les atteindre à volonté sans avoir à troubler son propre territoire. Pour nos concitoyens qui se demandent encore ce que peut être l’intérêt de la généreuse Algérie qui nous offre sa médiation, la réponse crève l’œil. Non Monsieur Ag Bahanga, l’heure de redevenir vierge ou saint est passée ; c’était quand les maliens croyaient encore en une erreur passagère. Aujourd’hui, nombreux sont ceux que tu as démarché pour servir d’espion dans notre armée au service du pouvoir algérien. Mais ce que l’Algérie oublie c’est que le Sahel n’est pas une région coupée du monde et qu’elle joue sa propre perte à long terme en se privant d’un Mali qui lui a toujours été d’un apport vital. Et il faut reconnaître que AQMI ne pourra jamais être un problème pour le Mali sur le long terme. Facilement identifiables et ne pouvant aucunement se fondre incognito dans l’immense majorité de notre population, nos ennemis resteront, tant qu’ils existent, à la périphérie de notre société, coupés de tout, jusqu’à leur destruction totale. Et servir d’espions à l’Algérie ne les sauvera pas aux jours du châtiment.

Mais s’il y’a un intérêt stratégique pour nous c’est que l’Algérie est obligée de laisser tomber ses masques de « médiateur » et de « pays ami ». Elle choisira son camp d’ami ou d’ennemi de notre pays qui, s’assumera au cas échéant. Pour ceux qui ne l’ont pas encore compris c’est la guerre qu’Alger nous prépare. Longtemps résolue à se tourner vers le Maghreb et l’Europe, culturellement plus à son goût qu’un pays de Souddaniya, l’Algérie de Boutéflika le Malien, a oublié le rêve de ses fondateurs et l’amitié pourtant sacrée qui nous unit. Elle nous tient par la guerre et nous fait chanter par quelques apatrides qui ont fait de la cause touarègue légitime, un fond de commerce pour quelques pistoleros. L’Algérie nous tient, mais nous allons nous affranchir. Elle sait que nous sommes au 21ème siècle, qu’elle ne peut passer que par des moyens détournés pour nous attaquer. Elle a son plan de guerre, elle nous y entraîne centimètres par centimètres, mais elle est résolue de nous la faire. En conséquence nous devons nous résoudre à l’affronter ou à la subir. C’est le moment pour la nation de démocratie et de droit qu’est le Mali de mobiliser ses alliés, de se serrer les reins et de défendre la patrie. Nous devons commencer par mettre fin aux médiations étrangères ou de pays frontalier. L’Algérie n’aura donc que faire dans un conflit entre maliens et sera obligée de se tenir loin de nos affaires ou d’en subir les conséquences. C’est surtout la situation de ni guerre ni paix qui assèche le cœur et use les nerfs, la guerre est une situation claire où chacun sait ce qu’il lui reste à faire. Trop d’injures et d’humiliations, trop de trahison, trop de mépris et trop d’orgueil ont été commis parce que nous croyons en la reconnaissance, au bon voisinage, en la loyauté, mais trop c’est trop. Nous devons agir afin que la guerre trouve qu’on est prêt et que le contraire nous rassure encore plus. Nous voulons la paix mais pas à n’importe quel prix. Surtout que Ibrahim Ag Bahanga est de la race de cette racaille qui n’a que du mépris pour ceux qui les craignent et qui pensent que toute concession n’est dictée que par la crainte. Ce sont des gens avec lesquels la paix est impossible. Le Mali et ses alliés doivent s’y résoudre pour toujours, et prendre l’exemple sur le Niger qui floué par trop de confiance en ces criminels a fini par se faire une religion de l’épée, du sang et de la sueur. S’adosser sur l’Algérie ne peut leur être un rempart, car nous userons du droit de poursuite et attaquerons où que ce soit celui qui nous attaque. C’est le moment de mettre fin à cette tragédie infinie que vivent les populations du Nord Mali. C’est le moment de montrer que l’Etat se soucie de toutes ses populations et que la sécurité des habitants de Kidal, Gao et Tombouctou, a la même valeur que celle des habitants de Sikasso, Ségou et Bamako. C’est le moment que cessent les pleurs dans le Gourma, les lamentations dans le Tilemsi   que cessent les traumatismes et les peurs. C’est tout simplement, le moment de montrer qu’Etat il y’a au Nord et que c’est bel et bien un territoire malien.

 

Karim FOMBA

 

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