Après les enlèvements au Nord, ATT prévient « Les élections se tiendront quoi qu’il advienne ! »

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Le président de la République, Amadou Toumani Touré, en déplacement samedi à Dioila pour le lancement des travaux de construction d’une route, a fermement condamné   le kidnapping des 5 occidentaux et l’assassinat du sixième et appelé à l’unité du pays. « Il s’agit d’actes crapuleux ! » a-t-il dénoncé. Avant de prévenir que « les élections se tiendront quoi qu’il advienne ! » Morceaux choisis. 

C’est en visite à Dioïla (pour le lancement des travaux de bitumage de la route reliant cette ville à la route nationale  6) que le chef de l’Etat a commenté l’enlèvement de 5 occidentaux et le meurtre d’un 6e à Hombori et à Tombouctou le weekend dernier. Pour Amadou Toumani Touré, qui dit avoir passé de mauvais moments le weekend dernier, les évènements survenus au Nord sont «des actes crapuleux et inqualifiables ». « Tout ce qui est excessif est inutile. Nous ne pouvons pas concevoir que des étrangers qui ont choisi notre pays comme destination pour leurs activités nobles, soient l’objet d’agression de la part d’individus. Ceci est inadmissible et nous resterons jaloux de l’intégrité de notre territoire », a déclaré le président ATT. Pour qui « ces évènements sapent les efforts jusque là entrepris pour le retour des touristes dans cette partie de notre pays ».

Expliquant les raisons de la recrudescence de ces actes de banditisme, le chef de l’Etat rappelle le contexte de la crise libyenne, qui a engendré le disséminement d’importantes quantités d’armes à travers la bande sahélo-saharienne, considérée très vulnérable à l’activité terroriste. Cette situation, justifie ATT, a créé d’autres phénomènes, comme le changement des rapports de force, la naissance de nouvelles ambitions, etc.

Réaffirmant la volonté du gouvernement malien à poursuivre la lutte contre le terrorisme, le chef de l’Etat a profité de la tribune de Dioïla pour interpeller la communauté internationale. « Elle doit évaluer l’impact de la crise libyenne sur les pays de la bande sahélo-saharienne. Elle doit aussi prendre ses responsabilités, car ce sont les effets collatéraux de la crise que nous gérons », a déclaré le président de la République.  « Ceux qui ont combattu pour d’autres pays pendant des années et qui veulent retourner dans leur pays d’origine, ont tout à fait le droit. Et nous n’avons pas d’objection. Mais nous n’accepterons  pas une agression quelconque qui viole l’intégrité de notre territoire » a averti le chef de l’Etat. Qui demande de ne « se tromper pourtant d’adversaires ».

Les évènements intervenus dans le Nord du pays n’affectent en rien le calendrier prévu pour le déroulement des élections générales de 2012. La promesse a été tenue par ATT à la tribune de Dioïla. Sur la question, le chef de l’Etat est formel : « les élections se tiendront quoi qu’il advienne ! ».

Issa Fakaba Sissoko

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