Après l’enlèvement et la mort de touristes occidentaux au Nord Mali… • Un camp du génie militaire attaqué : 4 morts • Le colonel Bamoussa Diarra de l’armée malienne rejoint Fagaga avec armes et bagages

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Les événements s’accélèrent au nord-Mali après l’enlèvement et la mort de touristes occidentaux. Le camp du génie militaire d’ANEFISS a été, samedi dernier, la cible d’une attaque meurtrière attribuée à un officier supérieur proche de Fagaga et déserteur de l’armée malienne: le colonel Bamoussa Diarra. Celui-là même qui, 24 heures auparavant avait pris le maquis emportant armes, munitions et véhicules de la garde nationale. Le hic, c’est que le renfort de l’armée malienne arrivé sur place reste est curieusement maintenue dans le rôle de simple observateur… sur ordre Bamako.

La localité d’Aneffiss est située à environ 100 km de Gao. Suite à l’attaque du samedi dernier, on déplore la mort de quatre militaires maliens dont un lieutenant, un sergent et deux soldats de la promotion 2006. Le renfort déployé sur le terrain restait encore hier aux portes du village, le tout puissant chef de la fraction s’étant opposé à toute opération. Et Bamako, pour sa part, n’a pas, autorisé les militaires à outrepasser cette injonction du chef. Ils ont été contraints de passer la nuit aux alentours de la localité.

Pour être influent et craint, le chef de cette fraction, l’est véritablement. Il a refusé l’installation de réseau téléphonique et de télévision au grand dam de l’Etat malien qui s’est visiblement plié à sa volonté.

L’attaque est attribuée au Colonel Bamoussa Diarra. Né d’un père, ancien militaire et de mère Kel Tamashek, le désormais ex-officier supérieur de l’armée malienne est proche de Fagaga lequel aussi a pris le maquis.

 

Il (Colonel Bamoussa Diarra) était auparavant commandant en chef  du groupement de Tenesis, un camp du génie militaire. Profitant d’une patrouille qu’il dirigeait lui-même, mercredi dernier, il a rejoint Fagaga  en emportant avec lui de nombreux véhicules pick-up et de l’armement lourd. De jeunes soldats intégrés l’ont suivi. 

Le Colonel Bamoussa Diarra n’est pas à sa première désertion. Et il a été toujours «récompensé» pour ces prestations. Il a en effet déserté deux fois de suite pour ensuite revenir et passer au grade de  lieutenant à celui de  Colonel en quatre ans. Encourageant !

Il est à parier qu’il sera général une fois de retour pour la énième fois.

Cette attaque survient après l’enlèvement, vendredi dernier à Tombouctou, de trois touristes occidentaux  dont un français, un suédois, et un allemand. Le quatrième, un allemand a été abattu suite à son refus de suivre les ravisseurs.  Les faits se sont déroulés à 14 H au cœur même de la ville dans le quartier Abaradji.

L’ensemble des touristes séjournant dans la ville ont été par la suite rassemblés  au commissariat de police de Tombouctou pour leur sécurité et un avion spécial affrété par le gouvernement malien les a transportés à Bamako. Le corps du l’allemand a été rapatrié.

Tous les agents de renseignements –Police Gendarmerie, sécurité d’Etat sont aujourd’hui à pied d’œuvre pour retrouver les traces des ravisseurs et de leurs otages.

Ces événements ont été suivis par l’enlèvement de deux autres français à Hombori, ville située entre Mopti et Gao.

 

 

B.S. Diarra

 

 

 

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La situation s’est enflammée ces dernières 48 heures au Nord du pays.  Hier dimanche ce fut le tour au commandant des eaux et forêts de la zone de Léré  d’emporter armes,  munitions et véhicules. Il a été lui aussi suivi par de jeunes intégrés. Lui aussi est d’origine kel Tamasheq. 

Toujours hier dimanche, les jeunes de Gao se sont réunis en vue d’une reprise de services de Ganda-Goy , la milice autodéfense  en sonrhaï qui veut littéralement dire, « les véritables maîtres du pays ». Cette organisation a vu jour dans les années 90 presque dans les mêmes circonstances. De violents affrontements ont opposé les deux camps.

A  Tombouctou  un couvre-feu sera bientôt instauré à partir de minuit, nous apprend-on de bonnes sources. Pour sa part, Ménaka, dans le cercle de Kidal était fortement menacé. C’est de là qu’est partie la rébellion des années 90.

A l’heure actuelle, l’armée malienne est en état d’alerte maximum. Elle est seule à mener en ce moment les recherches contrairement à l’annonce relative à la participation de militaires français après l’enlèvement de Hombori. La seule bonne nouvelle est qu’un des véhicules des ravisseurs de Tombouctou a été retrouvé.

 

 

B.S. Diarra

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