La mission de la force internationale de rétablissement de la paix est diversement appréciée par les populations maliennes dans leur majorité. Si pour les uns, la Minusma mène à bien ses missions, par contre, les autres la qualifient de partialité notamment à l’égard des rebelles de Kidal. C’est ce climat de méfiance qui a été à l’origine de la marche de protestation des populations de la capitale des Askia, laquelle marche a été réprimée dans le sang par la Minusma. On a déploré des morts par balles du côté des marcheurs. Cette situation avait jeté en son temps le discrédit sur cette force internationale que d’aucuns n’hésitaient à la qualifier de force à la solde des rebelles.
Aujourd’hui, son mandat est renouvelé au grand dam des maliens qui se soucient de la sortie de crise plutôt que de vaines querelles de son départ ou maintien dans notre pays. Les attentes des populations de cette force sont claires, à savoir débarrasser le Mali des narcoterroristes et aider au rétablissement de la paix par la mise en œuvre des accords de paix. Ce sont les deux missions clés auxquelles doit s’atteler la force onusienne dans notre aux yeux de la majorité des maliens meurtris par cette longue crise. La Minusma l’entend faire ainsi ? il est trop tôt pour le dire. Mais des inquiétudes demeurent au regard de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays. L’insécurité qui semblait être le quotidien des régions du Nord, s’est propagée au Sud du pays avec les cas de récentes attaques survenues dans plusieurs localités du sud. Or, la Minusma qui a axé ses interventions au Nord du Mali, n’entend pas se redéployer au sud, d’où l’inquiétude des citoyens maliens. Une autre inquiétude et non des moindres, demeure le manque d’équipement nécessaire par l’armée malienne pour faire face à tous ces dangers. Dans ce cas, contré cette montée de terrorisme, n’est pas chose aisée. En tout cas, la sérénité est loin d’être rétablie au Mali, tant les menaces terroristes se font de plus en plus inquiétantes. Le problème va grandissant et a tendance à devenir une question de survie nationale pour les Maliens. Les attaques commencent à inquiéter de plus en plus du fait qu’elles se font pendant l’hivernage, au moment où les populations en majorité paysannes sont préoccupées par les travaux champêtres. Vouloir les empêcher de faire ces activités principales ressemble à les couper le souffle. Il est maintenant grand temps pour la Minusma de quitter le champ politique pour le social. C’est-à-dire ramener la paix et la quiétude au Mali par tous les moyens possibles en s’attelant à ces deux missions principales telles que émises par le ministre des affaires Etrangères, de l’intégration et de la diplomatie lors de son intervention au conseil de sécurité, il y’a de cela quelques jours. C’est la seule mission qui vaille pour sauver le grand Mali en proie à des menaces terroristes et alimentaires.
Ibk Traitre lache
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