Après le Président de la République, le Premier ministre, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a reçu ce lundi après midi, onze membres du bureau du comité syndical des surveillants de prison conduit par le contrôleur pénitentiaire Abdoulaye Fofana dont l’objet de la rencontre était : la libération des terroristes ; le point de doléances.
Au cours de la rencontre, le Ministre a expliqué à ses hôtes le contexte et la responsabilité de cette libération.”Ils ont pu être libérés parce que les circonstances l’ont commandé, la réalité d’une négociation l’a commandé”, a déclaré Mohamed Ali Bathily. Selon le ministre, les autorités maliennes ont pour politique constante de “sauver la vie” des otages, y compris au prix d’”échanges” de prisonniers.
“Chaque fois que des innocents ont vu leur vie menacée et que nous pouvions faire quelque chose dans ce sens-là, nous l’avons fait – y compris à l’intérieur lorsqu’il s’agissait de Maliens, nous l’avons fait de surcroît lorsqu’il s’agit de (ressortissants) de pays qui sont quand même venus nous aider dans des moments les plus critiques”, a expliqué Mohamed Ali Bathily.
Le ministre a donné l’exemple de négociations conduites avec les groupes armés actifs à Kidal, dans le nord du pays, au terme desquelles “plus de 38 militaires maliens, des préfets, des policiers, des gendarmes maliens ont été libérés de la même manière et avec le même type d’échange». Le ministre dans son intervention a demandé au syndicat de lui remettre un document projet sur la réforme de l’administration pénitentiaire qui prend en compte le statut particulier.
Pour le second point les leaders syndicaux du personnel pénitentiaire ont exposé les motifs pour lesquels une grève avait été envisagée par leurs militants. Il s’agit essentiellement de l’adoption d’un statut particulier des surveillants de prison (nonobstant qu’une commission est en place depuis plusieurs mois), l’accélération du dédommagement des ayants droits de feu l’adjudant Kola Sofara victime d’une violente évasion survenue à la prison centrale de Bamako en juin 2014 et l’amélioration des conditions générales de vie et de travail.
Selon les syndicalistes, le corps des surveillants de prisons depuis qu’il a été créé en 1996 n’a pas été doté d’un statut digne de ce nom en dehors du cadre de l’administration pénitentiaire qui ne prendrait point en compte la spécificité de leurs missions notamment le mode de recrutement et le code disciplinaire. La question du statut avait déjà été proposée par la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale suite à une visite dans les centres de détention en 2011.
Le Ministre en concluant a exhorté le syndicat à être un syndicat de proposition de travail et de résultat et non un syndicat de revendication. Le Ministre a promis d’activer la commission mise en place pour l’élaboration des textes de l’administration pénitentiaire dont le statut particulier des surveillants de prison.
Autres revendications en passe d’être satisfait, le projet de formation est en cours d’élaboration.
En recevant le syndicat, le Ministre a souhaité confirmer la ferme volonté de continuer à s’investir sans relâche pour le bien être de ce corps longtemps laissé en marge du politique de la justice.
Yattara Ibrahim
CE MONSIEUR EST MAUDIT A JAMAIS…………………
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