Au moment où nous mettons sous presse, les combats n’étaient pas encore terminés. Donc difficile de donner un bilan. De source sécuritaire, l’armée malienne
est en état d’alerte maximum dans les grandes villes du nord et les positions qu’elle occupe.
Des renforts seraient en route pour prêter main forte aux soldats déployés à Léré.
Notons que Léré était, pendant l’occupation narcojihadiste de 2012, l’une des bases d’AQMI. C’est d’ailleurs à partir de Léré que les éléments d’AQMI conduits à l’époque par l’Algérien Abou Zeid , l’émir de la nébuleuse terroriste dans le Sahel, ont lancé l’offensive contre Diabaly où était basé un détachement de l’armée malienne.
C’était d’ailleurs l’une des premières incursions d’AQMI jusque dans la région de Ségou, quatrième région administrative du Mali.
A.DIARRA
Les séparatistes mettent leur menace à exécution :
Deux militaires et un civil lâchement abattus à Goundam
Comme nous vous l’annoncions dans notre parution d’hier, les séparatistes encerclent la ville Tombouctou par le nord, l’est et l’ouest. La situation risque de dégénérer à tout moment, car ils veulent en découdre avec l’armée malienne qu’ils accusent d’avoir soutenu ceux qui les ont délogés de Ménaka, le lundi dernier.
insi, dans la nuit de mardi à hier mercredi, les séparatistes kidalois ont lancé un assaut contre le camp des gardes de la localité de Goundam, située à environ 80 km à l’Ouest de Tombouctou. Ils ont abattu le chef de peloton, son neveu et son adjoint.
De sources dignes de foi indiquent que le mode opératoire qu’ils ont utilisé dans cette opération est pratiquement le même que celui pratiqué par les terroristes. C’est entre 3h et 4h que des hommes en motos se sont dirigés tranquillement vers le camp des gardes de Goundam pour exécuter leur sale besogne. Puis, ils se sont retirés dans la localité de Ouana, à environ 7 km de Goundam, où des combats les ont brièvement opposés à des militaires maliens qui s’étaient lancés à leurs trousses.
Des attaques similaires se sont produites dans la localité de Léré au sud-ouest de Tombouctou. Pour l’heure, aucun bilan n’a encore été établi. Les séparatistes ont justifié ces attaques par le fait que ” les accords de cessez-le-feu sont devenus caducs ” après la conquête de Ménaka par les forces patriotiques. Ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, ils ont même promis de poursuivre ces assauts jusqu’à l’occupation de la ville de Tombouctou.
A l’heure actuelle, celle-ci ne doit son salut que grâce aux menaces de la force Barkhane de s’en prendre aux séparatistes s’ils franchissaient la porte de Tombouctou. En tout cas, ils ont décidé de s’attaquer à toutes les positions de l’armée malienne dans la région de Tombouctou. En outre, ils ont fixé un ultimatum de vingt-quatre heures aux forces patriotiques afin qu’elles quittent Ménaka ou s’attendre à une riposte vigoureuse. Des propos qui, hélàs, vont dans le même sens que ceux tenus étrangement par les responsables de la MINUSMA.
Joints par nos soins hier après-midi, des éléments de la plateforme ont indiqué que ce retrait n’est pas à l’ordre du jour avant d’affirmer qu’ils ne bougeront pas tant que l’armée malienne ne viendra pas occuper leurs positions. Notons que le déploiement de l’armée constitue la revendication majeure des habitants de Ménaka qui battent le pavé depuis la libération de leur ville pour cela ainsi que le retour de l’administration.
Massiré Diop