Dépêchés immédiatement sur place, les militaires n’eurent aucune difficulté pour les interpeller. Une minutieuse fouille, opérée sur l’un des suspects, s’avéra fructueuse. Il portait, selon des témoignages, une arme appartenant à l’un des militaires tués lors de l’attaque de la ville.
Faut-il rappeler que cette attaque avait coûté la vie à au moins une dizaine de militaires, des éléments de la Garde nationale essentiellement. Les suspects ont été remis à la Gendarmerie pour des besoins d’enquêtes approfondies avant d’être transférés à Tombouctou. Mais, cela ne semble pas être du goût des jeunes Gardes, profondément meurtris. Ils auraient exigé de faire exécuter les suspects. Face au refus de la hiérarchie, ils auraient simplement plié leurs bagages et rejoint, eux-mêmes, la ville sainte.
B. KONE