Le Mali est de nouveau sous état d’urgence après l’attaque d’un camp militaire à Nampala, dans le centre, mardi 19 juillet, qui a coûté la vie à 17 soldats. Après un deuil national de trois jours et la mise en berne des drapeaux, l’Assemblée nationale, dans sa séance du samedi 30 juillet, vient de nouveau prolonger l’état d’urgence et ce, jusqu’en mars 2017. Ces différentes actions arrivent au moment où les services de sécurité ont mis hors d’état de nuire le commanditaire de cette attaque de Nampala, en la personne de Mahamoud Barry alias AbouYéhia, Emir d’Ancardine du Macina.
Après les attaques du camp militaire de Nampala le mardi 19 juillet qui avait fait 17 morts et 35 blessés dont certains dans un état très grave, l’Assemblée nationale du Mali vient de décréter encore l’état d’urgence jusqu’en mars 2017. Cependant, juste après ces attaques, le gouvernement du Mali avait immédiatement décrété un deuil national de trois jours, la mise en berne des drapeaux et l’ouverture d’une enquête.
L’attaque avait été revendiquée en son temps par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe Ansar Dine.
Cette énième prolongation de l’état d’urgence au Mali intervient au moment où les services de sécurité ont arrêté le principal cerveau de cette attaque du camp militaire d e Nampala. Il s’agit de Mahamoud Barry alias AbouYéhia, émir d’Ancardine du Macina. Il a été arrêté par les forces spéciales de la Sécurité d’Etat à la lisière de la forêt du Wagadou comprise entre Dogofry et Nampala, le mardi 26 juillet 2016. Né vers 1979 à Koro, il a été imam de la mosquée de Sénou derrière les installations des chinois.
Proche de Amadou Kouffa, Barry s’est vu bombarder comme patriarche de la Katibat Ancardine du Macina comptant essentiellement de Moudhadines peuls. Il a commandité sous l’impulsion de Amadou Kouffa l’attaque de la brigade de gendarmerie de Nara en juin 2015. Il apparait sur une vidéo faisant l’apologie du Djihad et revendiquant l’attaque de Nara. Il est marié et père de 8 enfants.
Youssouf Sangaré