Après la visite de la médiation hier à Kidal : Le MNLA et ses alliés demandent la réouverture des négociations

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Mali: accord d'Alger, un mois pour convaincre
Bilal Ag Acherif, représentant du MNLA, lors de la cérémonie de clôture des négociations inter-maliennes à Alger, le 1er mars 2015.
AFP PHOTO / FAROUK BATICHE

“Nous sommes convenus qu’il devait y avoir une autre rencontre avec les médiateurs et le gouvernement malien”, a déclaré Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), joint par téléphone à Kidal. La date et le lieu restent à définir, a-t-il ajouté.

Des diplomates se sont rendus mardi à Kidal pour rencontrer les représentants des Touaregs au lendemain de leur rejet de l’accord de paix préliminaire proposé le 1er mars à Alger, que seul le gouvernement malien a signé.

La réunion a duré trois heures, « avec des moments tendus », estime un membre de la coordination. Elle s’est tenue dans le camp de la Minusma pour garantir la sécurité des officiels présents.

Plusieurs centaines d’habitants ont défilé dans la ville derrière des banderoles clamant : “Nous ne signerons pas !” et en agitant les drapeaux du Nord, qu’ils nomment Azawad, ont rapporté des témoins.

Dans un premier temps, Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA, a expliqué pourquoi la signature n’était pas possible. Les groupes du nord du Mali exigent des discussions sur les aspects politiques, sécuritaires, sur le développement économique et les conditions de vie quotidienne.

Ensuite, le responsable de la Minusma, le représentant spécial de l’Union africaine, le chargé Afrique du Quai d’Orsay et le représentant de la médiation algérienne se sont exprimés et ont rappelé l’importance de signer l’accord d’Alger pour aboutir à une paix durable.

 « Nous avons demandé à la médiation de nous donner quelques jours et de décider où  elle souhaite qu’on se rencontre. Il est important que nous puissions donner plus de place à nos militants et surtout faire raisonner nos responsables militaires qui ont une autre lecture de la situation », nous a confié hier un membre de la CMA sous le couvert de l’anonymat. Avant de nous faire cette confidence : « nous sommes en mesure de nous prononcer sur la décision à prendre pour parapher le document, mais il faut plus de garanties. Nous avons déclaré à la médiation notre volonté de trouver un terrain d’attente avec le pouvoir de Bamako. Nous avons aussi réitéré comme nous l’avons mentionné dans notre communiqué du 15 mars les efforts que Mali fait pour nous approcher. Mais la réalité du terrain fait qu’il nous faut plus de tact pour rapprocher les positions de l’ensemble de sensibilité ». À la question de savoir combien de temps il faut pour la coordination pour se décider, notre interlocuteur dira que probablement après la rencontre avec la médiation dont ni la date, ni le lieu n’ont été fixés. Aux dernières nouvelles,  une réunion retreinte a eu lieu hier dans la nuit à Kidal entre certains poids lourds de la coordination des groupes de l’Azawad.

“Cette décision est entièrement la leur (de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad)”, a déclaré Pierre Buyoya, haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, au micro de Radio France Internationale (RFI), à Kidal. “Notre mission est de les encourager à prendre la bonne décision, qui est de signer.”

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui représente cinq groupes rebelles, a estimé lundi que l’accord d’Alger, rédigé après huit mois de discussions, constituait une bonne base pour la poursuite des discussions mais qu’il ne répondait pas en l’état aux aspirations du peuple touareg et devait être amélioré.

Un diplomate représentant la France, qui assume actuellement la présidence du Conseil de sécurité, a indiqué que des sanctions, comme par exemple une interdiction de voyager, pourraient être envisagées contre les rebelles s’ils persistaient à ne pas signer. Nous y reviendrons sur les conclusions dans nos prochaines éditions.

A. M. C Avec Reuters et RFI

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3 COMMENTAIRES

  1. Ce 17/03/2015 au matin, j’écrivais :

    “Le scénario est celui-ci:

    La délégation se rend à Kidal, accorde des garanties sur un statut spécial et autres en interprétant l’accord sans officiellement l’amender

    Rentre à Bamako pour rendre compte à nos responsables ou irresponsables si vous préférez
    Notre gofernement accepte sous prétexte que les temes sont globalement inchangés et qu’un accord similaire fut signé ……… en ALASKA et que nous ne valons pas mieux que la Sibérie

    Eh oui maliens vigilence ”

    Le 17/03/2015 au soir, RFI nous dit :

    Ensuite, le responsable de la Minusma, le représentant spécial de l’Union africaine, le chargé Afrique du Quai d’Orsay et le représentant de la médiation algérienne se sont exprimés et ont rappelé l’importance de signer l’accord d’Alger pour aboutir à une paix durable.

    « Le ton était beaucoup moins agressif que ces derniers jours et nos doléances ont été entendues », indique un cadre de la CMA. La médiation a, au final, proposé d’organiser une réunion pour discuter des amendements proposés par la coordination des mouvements de l’Azawad.

    VRAIMENT NOUS LES MALIENS SOMMES DES MAUDITS
    ET LE GOUVERNEMENT MALIEN TEL UN ENFANT VA ACCEPTER CET ÉNIÈME HUMILIATION
    NE PERDEZ PAS DE TEMPS DONNEZ LEUR LEUR INDÉPENDANCE 

    La vérité est celle-ci, le malien d’aujourd’hui moi le premier, n’est pas digne du MALI éternel de nos ancêtres qui se sont battus, ont bâti et gérer des empires 10 fois plus grand que notre territoire actuel.
    Le malien d’aujourd’hui est bien plus préoccupé par le Grand Sumu et l’amassement du gain d’où qu’il puisse provenir qu’à l’avenir de sa patrie….C’est malheureux mais c’est comme ça

    La phrase de Churchill doit raisonner tant elle reste d’actualité :

    “Vous avez voulu éviter la guerre par le déshonneur.
    Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre” 
    Car oui la guerre d’indépendance de l’AZAWAD n’est plus qu’une question de mois ….

    Indignez vous / Réveillez-vous pendant qu’il est encore temps mes frères …..

  2. Il n’y aurait jamais de paix dans cette partie du pays; car les Touareg se sont entendus à ne jamais s’entendre. Nous iront de rébellion à rébellion avec un système de vice sans fin. Même si le Gouvernement du Mali donne à la CMA le fédéralisme, l’autonomie ou l’indépendance, d’autres Touareg rentreront immédiatement en rébellion pour dire qu’il faut autre chose. Ce groupe Touareg est insatiable et se mettrait toujours en rébellion. C’est vraiment dommage, et ce fait sera découvert par les différents médiateurs et très bientôt.

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