Un calme relatif semblait revenir hier dans la ville de Ménaka. Elle était tombée vendredi entre les mains des combattants de la CMA. Depuis samedi, les rencontres se sont multipliées pour un compromis avec les forces en présence. Selon plusieurs témoins sur place et un proche du gouverneur de Ménaka, les militaires maliens ont repris leurs positions dans la ville et ” l’administration s’est remise au travail”.
Selon le porte-parole de la CMA, l’objectif des rencontres de samedi était d’expliquer la raison de leur présence dans la ville à la Minusma, aux notabilités et aux FAMAs. Selon lui, sa présence à Ménaka vise à ”sécuriser les populations”. Il ne s’agissait nullement d’instaurer un climat de désordre, ni de peur à travers cette présence, expliquent ses responsables.
PRISE DE MENAKA PAR LA CMA: La colère monte à Bamako
Au même moment, à Bamako la colère monte au sein de plusieurs communautés ressortissantes des régions du Nord. Réunis dans la ”Coalition pour le Peuple”, ces ressortissants appellent à la mobilisation et dénoncent ” un complot dans la prise de Ménaka ”. Les responsables de la nouvelle coalition prévoient une série de manifestations, notamment un sit-in jeudi prochain devant l’ambassade de France au Mali.
L’opération Barkhane dément ces accusations et rappelle que sa mission est de ”faire respecter le cessez-le-feu” par les parties. ” Nous sommes une force complètement impartiale, et rien ne permet à la plate-forme de nous traiter de complices ”, a déclaré l’officier de communication basé à N’Djamena.