Après Alger et Niamey, Bamako reprend l’initiative de la résolution de la crise de Kidal : 6 chefs rebelles de la CMA à Bamako autour d’IBK et de son représentant Mamadou Diagouraga pour une solution maliano-malienne

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Patrouille des combattants de la CMA à Kidal

Le Rapport de force a-t-il changé ? Le Président IBK a-t-il saisi cette occasion des plus espérées pour remettre enfin les pendules à l’heure et poser sur la table comme équation le retour de l’Administration à Kidal ? Ils étaient 6 membres de la CMA après leur débâcle contre le GATIA d’El Hadj Gamou à rejoindre précipitamment  Bamako à bord d’un avion affrété par la MINUSMA. Il s’agissait d’Alghabass Ag Intalla, de l’Ex Colonel Mohamed Ag Nazim, d’Illiad Ag Mohamed, du Colonel Hassan Ag Fagaga, de Sidi Mohamed Ould Sidati et de Moussa Ag Acharatoumane. C’est désormais toute honte bue que la CMA après sa défaite cuisante sur le terrain a été reçue  à sa  propre demande à Koulouba en vue de trouver une solution maliano-malienne avec son groupe rival, le GATIA. Cette inhabituelle main tendue de la CMA est une opportunité pour le Président de la République de reprendre l’initiative après la débâcle imposée aux FAMA le 21 Mai 2014 pour signer le retour de l’Etat à Kidal.  Y parviendra-t-il ? Cédera-t-il encore pour la énième fois aux caprices des enfants gâtés de la République ?

Sous  d’autres cieux, le général El Hadj Ag Gamou serait célébré comme un héros et son nom inscrit au musée de la Gloire de la Résistance contre la partition du pays. Sa victoire « claire et nette » contre la CMA ouvre aujourd’hui une grande porte d’espérance pour les autorités. Comme si sa défaite ne suffisait pas, la CMA en débandade ne s’est tournée ni vers le Niger où elle a obtenu la signature d’un accord d’entente avec le GATIA sur la gestion de Kidal, ni vers l’Algérie où les pourparlers qui ont abouti à la signature de l’Accord de Paix et de réconciliation de Bamako ont eu lieu. C’est bien probablement le signe d’un retour des « enfants égarés de la République »au bercail que ce soit vers Bamako qu’ils se sont dirigés pour quémander l’implication des autorités maliennes afin de trouver un terrain d’entente et du coup mettre fin aux hostilités. Comme une main de Dieu, IBK  a aujourd’hui l’opportunité d’asseoir son autorité sur la région perdue de Kidal. Il devrait sans complexe avoir le courage de défendre l’intégrité du territoire national en martelant la vérité à tous ceux qui entraveraient la longue marche du pays vers la paix. L’Etat doit assistance et protection à ceux de ses dignes fils qui acceptent de braver la mort pour défendre la mère-patrie, comme  El Hadj Ag Gamou.

M. Diagouraga, dont la nomination comme représentant spécial du chef de l’Etat dans l’épineux dossier du nord après l’actuel Premier ministre, fut la moins contestée compte tenu de sa grande expérience et de sa profonde connaissance du dossier de la sempiternelle crise au nord du Mali. Il a en face de lui des interlocuteurs de la CMA souvent peu crédibles et qui sont capables de se rétracter à tout moment sur ce qu’ils disent et promettent pour la paix.

In fine, la présence de la forte délégation de la CMA pourrait bien être  le prélude à la Paix des Braves tant attendue dans la gestion de la crise au nord du Mali. Pour y parvenir, les autorités devraient avoir la subtilité de savoir gérer les susceptibilités de la CMA et les droits légitimes du GATIA à un retour dans son terroir natal de Kidal où il est majoritaire et dont la ville ne saurait être la chasse gardée de la seule CMA. L’Honneur et le Bonheur de la République est à ce prix.

      Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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2 COMMENTAIRES

  1. Tant que la france n’a pas de représentant aux différentes tentatives de réconciliation la cma ne va jamais respecter les compromis possibles entre les partis. Le représentant du président doit penser sincèrement à la présence de barkhane car c’est la force qui a les réalités sécuritaires du terrain

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