Après les affrontements de Takalout et de Ménaka : La signature d’un cessez-le-feu annoncée ce mercredi

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La CMA et la Plateforme s’accorderont-ils sur un texte consensuel ? C’est la mission que le Gouvernement et la Communauté internationale se sont donné pour permettre d’enterrer la hache de guerre et hâter le processus de paix 

Après la défaite du Groupe d’autodéfense Imgad et alliés (GATIA), militairement conduit par le Général Alhaji Gamou, à Takalout le 26 juillet dernier et l’occupation de Ménaka qui s’en est suivie, l’heure est aux pourparlers. Le gouvernement du Mali, sous l’égide du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a rencontré le jeudi 31 juillet à la fois la CMA et la Plateforme dont est membre le GATIA, afin de trouver une issue acceptable de sortie de crise pour les deux parties.

De son côté, la Communauté internationale, avec à sa tête le duo Algérie-MINUSMA, s’active aussi pour arrondir les angles. Elle a échangé avec les belligérants et s’apprête à l’instar du gouvernement du Mali, à proposer un document, intitulé : « signature d’arrêt des hostilités ». Cependant, le contenu qui se dessine divise les protagonistes.

Joint par téléphone, le porte-parole de la CMA, Almou Ag Mohamed, s’est montré disponible à la signature d’un cessez-le-feu, non sans préciser que : « nous signerons sur la base des positions de 2015 ». Ensuite, il a tenu à expliquer que la « CMA n’a jamais dit que le GATIA, membre de la Plateforme, se sera pas au sein du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Kidal. Nous avons dit que chaque partie (Gouvernement, Plateforme et CMA), désignera ses 200 éléments, conformément à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Ce que nous contestons, c’est le fait que dans la quote-part de l’Etat du Mali, on désigne des éléments du Général Gamou pour le MOC de Kidal ».

Depuis Gao où il se trouve, l’honorable Ould Matali, responsable influent de la Plateforme, que nous avons pu aussi joindre par Malitel, a clairement indiqué : « Nous sommes favorables pour une cessation des hostilités, mais elle va se faire sur quelle base », s’est-il interrogé ? Avant de poursuivre en ces termes : « Nous voulons une gestion globale de tous les points de discorde. Le cessez-le-feu est bon, mais faudrait-il qu’il y ait des préalables, que les mêmes règles soient appliquées pour toutes les violations antérieures à la dernière. Nous sommes prêts à discuter, à faire des propositions pour faire avancer l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ».

Apparemment serein au phone, Ould Matali estime qu’il ne « revient pas à la CMA d’indiquer à l’Etat, qui ou quels éléments des forces armées et de sécurité doivent siéger en son nom, dans le MOC de la région de Kidal. Pour notre part, nous ne nous intéressons pas au choix de l’armée. Nous sommes prêts, disponibles, encore une fois de plus, pour la mise en œuvre de nos engagements ».

En tout cas, une réunion importante est annoncée ce mercredi à la Primature entre le gouvernement, la communauté internationale, la CMA et la plateforme. Au cours de cette rencontre, un document sera proposé pour la cessation des hostilités et la mise en place rapide du MOC à Kidal. En attendant, les discussions vont bon train dans les coulisses pour rédiger un document consensuel. Parviendront-ils à élaborer un texte acceptable pour toutes les parties ? Les jours prochains nous édifieront.

Chahana Takiou  

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