Après 6 Mois d’occupation islamistes : Le coup de gueule des habitants de Gao

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Il y’a presque six mois de cela, que les grandes villes du Nord du Mali sont tombées dans les mains des groupes islamistes MUJAO et Ançardine et autres bandits d’Aqmi. Un micro trottoir réalisé dans la ville de la cité des Askia, nous  a permis de comprendre l’inquiétude et l’espoir qui anime les uns et les autres.

 

Hamèye Mahamane Maiga, il est enseignant de formation, selon lui, la ville de Gao souffre beaucoup de l’absence de l’Administration. ” Aucun papier administratif n’est pourra se régler à Gao, ensuite s’ajoute l’absence des structures banquiers pour facilite le transfert d’argent  constitue une difficulté majeure auxquels les populations sont confrontées notamment les fonctionnaires qui sont restés sur place pour des raisons sociales “ a dit M.Maiga, avant d’ajouter que la présence de l’Administration est primordiale, car sans administration aucune ville ne pourra bouger.

Quant à Fanta Issa vendeuse de poissons au marché de légume de Gao, il y’a beaucoup de poissons au marché mais, malheureusement les gens n’ont pas d’argent et beaucoup de nos clients ont fui à cause de cette malheureuse situation que vit notre pays. ” J’ai l’espoir qu’un jour, on va oublier tout ça  “.

” Notre pays ne mérite pas cette situation actuelle, le Mali peut chavirer mais ne tombera jamais “ a dit un ancien combattant des années 70.M.Coulibaly. Pour lui, c’est un tournant décisif que notre pays traverse et s’est dit confiant à notre armée pour renverser la situation dans un bref délai.

A propos de la l’application de la chari’a à Gao, Aminata Keita, élève en SH au lycée Yana Maiga de Gao ” je ne suis pas contre l’application de la chari’a, mais je suis contre la façon à laquelle on veut nous s’imposer cette chari’a moderne et d’ajouter qu’à Gao 90%  de la population est  musulmane». Pour Hamma Maiga, un marabout coranique de son état, cette situation arrivera à toutes les grandes Nations, c’est pourquoi j’invite les Maliens et les Maliennes à l’Unité et la Solidarité, avant d’accuser les responsables du MNLA et  Iyad Agaly le leader de Ançardine d’être à l’origine de cette souffrance des populations du Nord du pays. ” Je pense que les occupants, ont finalement compris qu’ils ne sont pas aimés par la population, c’est pourquoi ils posent souvent des actes de sabotage  et je pense que l’Armée  Malienne doit au moins avancer de position a rétorqué un jeune patriote de Gao».

Mahamane Diallo enseignant,  retraité  la ville de Gao est suffisamment fourni en produits de premières nécessités, malheureusement, l’argent qui est le nerf de la guerre  se fait rare contrairement à certaines informations rapportées par certaines presses nationales et internationales à Gao les gens vivent bien. Et d’ajouter notre seul problème est l’absence de l’Etat.

Pour le Dr Soumaila Maiga de l’Hôpital Régionale de Gao, les soins sont assurés par  une équipe des médecins natifs de la Région et qui ont décidé de façon volontaire d’assurer une permanence pour sauver la vie des populations. Il a salué l’assistance et l’accompagnement de certains amis du Mali puis de bonne volonté qui ne cessent d’aménager leur effort pour la bonne marche de l’Hôpital Régionale de Gao. ” Il y’avait un problème d’eau et d’électricité à Gao , mais  grâce aux efforts et l’engagement de tous, la brave équipe de l’énergie du Mali s’active pour aider les population en fourniture d’eau potable et d’électricité durant toute la semaine  “ a expliqué un notable de la ville.

Quant aux cours de rattrapage initiés pour les élèves  en classes des examens du DEF, BAC et autres  qui sont restés sur place, selon  Mahamar Maiga,  enseignant au lycée Yana Maiga, ” les cours ont  bien démarré depuis le début du mois de septembre et pour le moment aucun problème n’a été signalé et j’invite les autres élèves à venir “ a dit M.Maiga.

Comme  quoi, malgré l’occupation de la ville par les bandits islamisés de Mujao, Ançardine et autres Aqmi,  beaucoup des choses ont été dites mais la réalité du terrain, en  n’est tout autre. Et, les populations de la Gao vivent réellement dans l’espoir et le désespoir.

A.Touré 

 

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