APPLICATION DES ACCORDS D’ALGER: Iyad Ag Aghali met le général président au pas

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Quelques jours après leur plainte auprès de l’ambassadeur d’Algérie au Mali et principal facilitateur entre la république du Mali et le mouvement touareg que dirige Iyad Ag Aghali, le président Amadou Toumani Touré et sa clique sont partis se plier aux caprices des voyous armés. En effet, de source kidaloise, les deux parties se sont récemment rencontrées à Alger. Les discussions ont semble-t-il tourné autour de l’application desdits accords. Il s’agit, concrètement, des points suivants : allègement du dispositif militaire dans la ville de Kidal, la mise en place du groupe technique de sécurité, le cantonnement des ex-insurgés avec le retour des armes, munitions et matériels enlevés le 23 mai, et avant la fin du mois de septembre. Il y a aussi l’installation du Conseil régional de coordination et de suivi, ainsi que la préparation du forum sur le développement de la Région de Kidal. Le gouvernement du Mali a obtempéré. Il a accepté de lever le siège de Kidal, une bonne ceinture de protection pour les populations de la capitale de la 8e région, et un sérieux rempart contre les velléités de la bande à Iyad. L’armée, qui avait rallié le bled toute affaire cessante, se prépare à regagner le bercail. Mais, comble de l’ironie, nulle part, on ne nous parle de la remise des armes volées à notre armée nationale. Les dissidents regagneront la capitale des Ifoghas, sans doute pour être cantonnés avec armes et bagages. Une honte pour le Mali. Un coup à l’intégrité du territoire, lorsqu’on sait que c’est Iyad qui intime l’ordre à ATT de lever le siège. Nous vous livrons, ici, l’intégralité des deux informations recueillies sur le site Kidal info.
 
QUOI DE NEUF
ATT, le jour de l’attaque
Il parlait de fermeté, de responsabilité, de sens de la mesure !
Depuis la Déclaration historique du président Amadou Toumani Touré, le 23 mai à Diéma, jour de l’attaque simultanée des garnisons de Kidal et de Menaka, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. A croire que ce n’est pas le même homme qui parlait de fermeté, de responsabilité et de sens de la mesure. Ce jour-là, nous étions des millions de Maliens à avoir applaudi notre président. Trois mois après cette sortie honorable, les Maliens en sont à s’interroger sur l’avenir même de leur pays. Perçus comme une poignée d’individus qu’il ne faudrait pas assimiler aux parents tamasheqs et autres, le président ATT, en son temps, n’avait pas fait mystère de la gravité de la faute. Pendant qu’on s’attendait à l’arrestation des bandits et leur traduction devant les tribunaux compétents, les plus hautes autorités, ATT en tête, engagèrent curieusement avec des bandits dans le dos du peuple, des négociations qui ont abouti à des accords balisant le chemin de la partition de notre pays.
Aujourd’hui, sous la pression des dissidents de notre armée nationale, qui au passage se sont constitués en mouvement organisé avec secrétariat général, chef d’Etat-major des armées et assimilés, imposent leur volonté en mettant au pas nos généraux de gouvernants. Les mots, tout comme les faits sont têtus. Nous vous proposons ici, l’intégralité de la déclaration du président ATT le 23 mai. C’était à Diéma, dans le Kaarta.

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