Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui contrôle la ville de Gao depuis plusieurs mois, a décidé de publier sur le Net une vidéo d’un peu moins de huit minutes, datée du 3 janvier et entrecoupée de plusieurs versets du Coran ainsi que d’appels au djihad.
La première du genre qui montre certaines des atrocités – amputations, flagellations – faites au nom de la charia par les divers groupes djihadistes qui contrôlent le Nord du Mali depuis maintenant 9 mois. Des images très dures, et diffusées via You tube par l’un de ces groupes, le Mujao, une dissidence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La scène se déroule le 1er janvier à Gao, ville sous contrôle du Mujao. Un jeune homme jugé pour le “vol de trois boutiques”, est condamné à l’amputation de la main droite. Amené à la place centrale de la ville et devant une foule nombreuse, les djihadistes l’attachent sur une chaise et lui masquent le visage à l’aide d’un drap.
L’un d’eux tient la main du jeune homme, puis se met à scier au niveau du poignet avec un couteau de boucher. Des “Allahou Akbar” (Dieu est Grand) retentissent. Quand la main tombe par terre, un homme la prend, la montre au public, puis Adnane Abou Al Walid Sahraoui alias Abdel Hakim, le gouverneur islamiste de la ville, parlant en français, promet le même châtiment à toute personne ayant commis des faits similaires.
La vidéo se poursuit avec un second condamné. Reconnu coupable de relations sexuelles avec “une fille mentalement faible”, il est condamné à cent coups de fouets. C’est la première fois qu’il est reconnu coupable d’une telle infraction. S’il avait été récidiviste, il aurait été… lapidé à mort. La vidéo était encore visible sur You tube samedi à 7 h 30.
Y. D.
MUJAO et ansar dine, c’est le même combat. Djiadisme et terrorisme, c’est la seule chose qu’ils sachent faire. Le mujao applique une charia en fonction de son humeur. Amputation et flagellation n’ont aucun sens.
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07-01-2013 22:29 -Dernière minute: L’armée malienne lance l’offensive contre les islamistes à Mopti
L’armée malienne a décidé de contrer l’avancée des combattants islamistes. Alors que le groupe Ançar Edine a quitté la ville de Tombouctou hier, pour envahir Mopti, l’Armée régulière du Mali leur a coupé leur route. Il s’en est ainsi suivi des accrochages acharnés.
PressAfrik après plusieurs recoupements peut présentement confirmé que l’armée malienne a lancé l’offensive. Sa source en contact direct avec des militaires a fait savoir que des combats font rage aux abords de Mopti depuis les alentours de 16h. Les combats se déroulent, en effet, vers Kona.
Cette contre-attaque de l’armée malienne a amené les islamistes à se retrancher actuellement à Borie à quelques 55 Km de Kona avec une cinquantaine de véhicules.
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Conflit au Nord du Mali : La Mauritanie en situation d’alerte
La visite du Premier ministre malien en Mauritanie s’inscrit dans l’urgence de l’intervention militaire au nord qui se prépare activement et dont la Mauritanie a un rôle de premier plan à jouer. Même si elle n’envoie pas ses troupes , elle déploiera ses unités dans un ordre de bataille très serré pour contrer les intrusions de combattants issus des différents groupes qui se battent contre l’armée malienne.
Mais ce que veut surtout le pouvoir de Bamako c’est l’implication directe de Nouakchott dans cette guerre. Les déclarations du Premier Ministre malien ont mis l’accent sur cette participation active de la Mauritanie dans le dispositif de guerre concocté par les pays de la Cedeao avec l’aide de la France et des Nations-Unies.
« Le Mali a-t-il souligné souhaite que la Mauritanie s’engage encore plus fort dans la résolution de la crise malienne », lors d’une visite effectuée ce dimanche à Nouakchott au sortir d’une audience avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Les préparatifs d’une intervention militaire internationale sont en cours pour déloger les groupes armés du Nord malien.
Le 20 décembre, l’ONU a approuvé le déploiement d’une force internationale au Mali, sans préciser de calendrier mais en indiquant qu’il se fera par étapes tout en exhortant au dialogue avec ceux qui rejetteraient le terrorisme et la partition du Mali.
Le premier Ministre Diango Cissoko a par ailleurs indiqué avoir remis dimanche à M. Aziz un message de fraternité et de remerciement de la part du président intérimaire malien Dioncounda Traoré, en rappelant que la Mauritanie abrite plus de 100.000 Maliens réfugiés depuis l’éclatement de la crise dans le nord du Mali, mi-janvier 2012. « Ces réfugiés se sentent comme chez eux, et le gouvernement mauritanien les traite avec une attention particulière, il était important que je vienne le remercier de cette marque d’attention », a-t-il conclu.
La Mauritanie en alerte
A mesure que les préparations d’une intervention avancent, la Mauritanie continue d’accueillir des vagues de réfugiés. La situation commence à prendre une nouvelle tournure avec l’arrivée de combattants issus du MNLA chassés par les troupes d’Ansar Dine et qui n’ont d’autres voies que de trouver une terre d’asile en Mauritanie.
La donne sécuritaire va prendre une tournure encore plus complexe pour un pays qui doit d’abord sécuriser ses frontières contre les bandes de terroristes et de narcotrafiquants. L’arrivée de combattants en désertion aggrave davantage la situation. L’armée mauritanienne est en train de renforcer ses dispositifs dans toutes les zones sensibles sur un rayon se situant à des centaines de kilomètres.
Des armes contre l’asile
Dans son discours du nouvel an, le Président de la République malien par intérim, Dioncounda Traoré n’a pas été tendre avec les groupes armés qui occupent depuis janvier 2012, les deux tiers de notre territoire national constitués des régions de Kidal, de Gao, de Tombouctou et d’une partie de la région de Mopti.
Il s’agit des « irrédentistes, des terroristes (jihadistes et autres salafistes) se réclamant de l’Islam mais en réalité tenant d’un anti islam intégriste et rétrograde, des narcotrafiquants et d’autres acteurs du crime organisé et transfrontalier » a-t-il jugé, qualifiant les infiltrés d’ignorants heurtant la conscience nationale, humiliant les populations, violant nos femmes, s’attaquant à la culture millénaire et jetant sur les routes de l’exode femmes, enfants, jeunes et vieux dans le cadre de la mise en œuvre de leur projet.
« La guerre contre les terroristes se fera plus tôt qu’on ne le pense et l’armée malienne y jouera les premiers rôles. Elle sera aux avant postes et elle se prépare activement conformément à sa vocation à entreprendre dans un avenir proche la reconquête de notre dignité comme Etat et de notre souveraineté comme territoire. Telle est sa mission historique et elle ne s’y dérobera pas », selon le chef de l’Etat intérimaire malien.
C’est assurément cette situation de pré-guerre, de l’intervention militaire internationale de plus en plus d’actualité, que les rebelles ont décidé de battre retraite avant qu’il ne soit trop tard, surtout que, légendaire par son hospitalité, la Mauritanie a ouvert hier et aujourd’hui ses frontières à tous les maliens qui veulent s y réfugier, à condition bien sûr de rendre armes et munitions.
Dans cette psychose que des dizaines de combattants du MNLA s’étaient rendus, “avec armes et bagage”, samedi dernier aux forces mauritaniennes, non loin de Bassiknou sur la frontière avec le Mali. “Les combattants du MNLA ont été autorisés à entrer en territoire mauritanien après avoir remis leurs armes et leurs voitures à l’armée mauritanienne”, indique-t-on de même source en précisant qu’ils “ont remis 25 véhicules 4X4 avec l’armement lourd, les armes légères et les munitions de divers calibres qu’ils avaient en leur possession”, vraisemblablement.
Cette source n’a toutefois pas précisé le nombre exact des combattants du MNLA ayant rendu leurs armes aux forces mauritaniennes. Un gradé de l’armée mauritanienne, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a précisé que “les combattants du MNLA, une fois désarmés, ont rejoint le camp de M’bera, près de Bassiknou”, dans l’est mauritanien, où plus de 100 000 réfugiés maliens ont été installés depuis l’éclatement des hostilités dans le nord du Mali.
C’est donc à un afflux massif, qui promet de s’accentuer dans les prochains jours que la Mauritanie assiste, pour servir de refuge à des rebelles craignant d’être arrêtés et traduits par le propre pays. Mais, cette reconversion fait-elle perdre à ces rebelles leur passion de reprendre les armes par d’autres moyens qu’ils connaissent pour les diriger contre leur hôte.
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
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