C’est ainsi donc que le Programme Mali-Nord, pour s’assurer d’une bonne assise sociale a contacté un certain nombre de personnalités reconnues et acceptées par leur milieu pour servir de comité consultatif. Ce comité consultatif fixe les grandes orientations du programme et, dans le cadre des investissements, donne un avis sur le choix des sites et les types d’investissements.
A Diré, comme l’Etat n’y arrive pas aussi, nous sommes, depuis, à la recherche de la liste du comité consultatif reconnu et accepté par le milieu.
Les interrogations sont nombreuses. Quelles sont les conditions pour être membre du comité consultatif ? Comment travaille ce comité ? Comment les objectifs et les besoins sont-ils fixés ?
Surtout comment, et qui doit contrôler le fonctionnement de la GTZ dans ses zones d’interventions ?
Les grands et petits paysans dans le cercle de Diré, continuent toujours à chercher les réponses à ces questions.
Car, d’après les cultivateurs que nous ne cessons d’approcher, la majorité des bénéficiaires de la GTZ sont des chefs de bureaux qui n’ont jamais cultivé et n’ont jamais résidé dans le cercle de Diré. Certains nous confient par ailleurs que les 50% des motopompes et les quantités du gasoil, destinés aux populations, sont vendus jusqu’à Mopti, avec la complicité des dirigeants du projet.
Rien que la saison dernière, plusieurs paysans n’ont pas bénéficié des aides du projet par faute de bras-longs ou d’appartenances politiques.
Nous avons tenté à voir le coordinateur du projet Monsieur Yéhia Ag Mohamed Aly pour avoir plus d’informations sur le mode de gestion du programme Mali-Nord, mais ses agents nous ont demandé de rebrousser chemin car il n’est pas en mesure de nous recevoir, et que son mode de gestion est indépendant de tout contrôle ici-bas. D’après un agent, « les journalistes et les services de contrôle ne sont pas toujours les bienvenus dans ce service. » Et lorsqu’on lui a posé la question à savoir si un autre service comme le bureau du vérificateur général peut leur rendre visite, il nous répond en ces termes : « même le président de la République ne pourra nous contrôler car notre service est indépendant. Seuls certains allemands peuvent nous demander certains détails. Donc partez, s’il vous plait ! »
En plus, le chef d’antenne de Diré Monsieur Salah Baby en question, ne souhaiterait recevoir aucun locuteur sur la question du mode de gestion de son projet.
Devrons-nous comprendre que la mauvaise gestion de la GTZ qui échappe à tout contrôle sur le territoire en république du Mali, remonte jusqu’au représentant des Allemands ? Non
Et visiblement l’Etat doit faire des efforts pour le contrôle de certains projets financés par nos partenaires. Et surtout, un projet dont un seul clan bénéficie des avantages, au détriment d’une pauvre population à laquelle il est destiné.
D’autres parts, le Programme Mali-Nord a proposé que la coopération financière allemande (KfW) finance un programme de reconstruction au niveau des arrondissements de sa zone d’intervention pour permettre la remise en place des écoles, des centres de santé et de l’administration. Ce programme de reconstruction au niveau des arrondissements permet de compléter le programme de reconstruction des villes secondaires financé par la KfW à travers l’Agetipe.
Et dans ce programme de constructions, la GTZ a financé certaines réalisations à Diré.
Le programme de reconstruction a financé des écoles, des mairies, des réhabilitations de centres de santé. Il a bénéficié d’un important pourcentage de l’investissement. Force est de reconnaitre que dans certaines communes, un seul village bénéficie de toutes les constructions possibles.
Au ministère du monde rural (ministère de l’agriculture), il nous a clairement été démontré qu’aucun de leur service de contrôle n’a pu vérifier la gestion de ce projet. Et pourtant les pauvres paysans, aux noms desquels le projet est venu, crient sur tous les toits pour dénoncer la partialité familiale, clanique et criarde de la gestion de la GTZ.
Prochainement, nous insisterons non seulement à rencontrer les élus locaux et nationaux de Diré, mais aussi, le ministre du monde rural et certains cadres du secteur, pour en savoir beaucoup plus sur ces accusations des paysans. Et si possible, nous efforcerons encore et encore, à rencontrer le coordinateur du programme Mali-nord.
Ibrahima Boubacar Yoro Maiga
En 2012 et 2013 les intrants agricoles destinés à DIRE ont été vendus sur le marché de Mopti. Ce qui est claire la GIZ est dans cette zone non pour le développement du Mali mais pour favoriser un groupe ethnique et même certains allemands du projet sont complices.
la GTZ doit etre controler par le BVG
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