Annoncée pour aujourd’hui : Les enseignants boycottent la rentrée des classes à Kidal

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L’entrée de la ville de Kidal

C’est aujourd’hui que doivent rouvrir les classes à Kidal. L’information a été donnée la semaine dernière par la mission d’évaluation technique pour le retour de l’administration dans le Nord dont une délégation a passé une dizaine de jours en 8e région. On dit que cette rentrée devra se faire en dépit d’énormes problèmes logistiques et d’un important déficit d’enseignants. Et Patatras, les enseignants refusent de suivre et le syndicat national des enseignants qualifie de « rentrée politique ».

Le gouvernement et la Coordination des mouvements de l’Azawad ont convenu la semaine dernière de la date d’aujourd’hui 19 octobre pour la rentrée des classes dans la région de Kidal. Mais le Syndicat national des enseignants s’oppose à cette rentrée qu’elle qualifie de « rentrée politique ». Selon les responsables du syndicat, « les conditions sécuritaires sont loin d’être réunies » pour les militants. Les enseignants exigent « la présence des forces de l’ordre et de sécurité, la réhabilitation des écoles et des locaux l’administration scolaire ».

Pourtant, la CMA, qui contrôle la zone depuis 2012, rassure que « toutes dispositions sécuritaires sont prises » pour la reprise de l’école dans la région. « Cette date du 19 octobre a été proposée et acceptée par tous. Pour l’instant, la date du 19 est maintenue, je peux vous assurer que partout où la CMA est présente, elle ne ménagera aucun effort pour honorer les engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, y compris la réouverture des écoles et la sécurisation des enseignants », a déclaré Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, joint par la rédaction de Studio Tamani.

 

Hier matin à Kidal, une réunion des autorités locales et des responsables scolaires a eu lieu sur la question. Pour de nombreux observateurs, la rentrée scolaire d’aujourd’hui à Kidal, a, avant tout, « une valeur symbolique ».

« Toutes les dispositions sont prises pour la réussite de cette rentrée », a déclaré Koïna Ag Ahamadou, Chef de la division vie scolaire de la Direction Nationale de l’enseignement secondaire Général.  « J’ai participé ce matin (NDLR : hier matin) à une réunion avec la commission d’organisation du lancement de la réouverture des écoles à Kidal avec la CMA et certains partenaires. Au cours de la réunion, nous avons fait le point sur l’organisation. Les comités de gestion sont en train de préparer les classes. Les directeurs des écoles (qui seront visitées) sont désignés. Les enseignants qui seront en classe sont désignés. Ils sont connus. Le programme de la visite est élaboré et partagé avec les partenaires. La mobilisation par la CMA est en cours pour que le lancement de demain soit une réussite. Demain sera le lancement de la réouverture des écoles dans la région de Kidal. Les écoles ouvriront à Tine-Sako à Abeybarra, à Tessalit et à Kidal. Ça c’est les quatre cercles de la région de Kidal. La rentrée effective ne pourra pas se faire, parce qu’il faudra que toutes les conditions soient réunies partout. Je ne suis pas sûre d’avoir tous les enseignants pour rouvrir toutes les écoles dès demain. Je dis que les écoles qui pourront rouvrir demain avec les ressources disponibles tant matériellement que sur le plan ressources humaines, vont rouvrir, et les autres rouvriront progressivement. A partir de demain, aucun obstacle n’existera pour empêcher la réouverture des écoles ».

Le Syndicat national des enseignants s’oppose à cette rentrée qu’elle qualifie de « rentrée politique ». Selon ses responsables « aucun enseignant ne sera à Kidal tant que la sécurité n’est pas garantie par l’Etat du Mali ». Les enseignants exigent la présence des forces de l’ordre et de sécurité, la réhabilitation des écoles et des locaux l’administration scolaire dans la région « avant toute rentrée ».

Maouloud Benkatra, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture, SNEC,  a confié à nos confrères de Studio Tamani,« Nous avons été catégoriques. Je parle au nom du syndicat national de l’éducation et de la culture. Nous ne pouvons en aucun cas engager les enseignants pour donner des cours dans la région de Kidal demain. Pour nous, la rentrée de demain est une rentrée politique. Elle est loin d’être une rentrée scolaire ».

Et pour Benkatra, ce n’est pas une question de versement de  prime promise aux enseignants qui exerceront dans ces localités. « Nous, nous ne voyons pas la rentrée en termes de prime. Nous voyons la rentrée en termes de sécurité des enseignants. Les primes ne sont que de l’argent qu’on donne, mais la vie des enseignants compte beaucoup plus que l’argent qu’on va leur donner. Les conditions sécuritaires ne sont pas du tout réunies pour permettre à nos militants d’aller sur place. Nous ne mettons pas l’argent en avant, nous mettons en avant leur vie d’abord avant l’argent. Nous avons vu que les enseignants ont fait plus que des sacrifices. Nous avons vu que certains d’entre eux ont été blessés. Depuis qu’ils ont été blessés, nous n’avons vu la présence d’aucune structure étatique. Donc, il n’y a pas de sacrifice plus que ça. Tant que les structures de souveraineté ne sont pas présentes à Kidal, les enseignants ne peuvent pas aller donner les cours ».

On espère que les solutions seront trouvées aux doléances des enseignants pour que les enfants de la région de Kidal reprennent le chemin des classes après trois ans de disette.

Maliki

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12 COMMENTAIRES

    • Ne compare pas ces bataradens criminels de generations en generations auc chiens…

      LEs chiens ne forment pas de meutes pour tuer des gens pour rien…

      LEs chiens sont plus loyaux que ces criminels

  1. Les syndicats enseignants ont toujours été clair d’avec les différents Gouvernements, mais hélas au Mali l’EDUCATION ne semble pas être une PRIORITÉ!

    Nous avons dis NON au recrutement des enseignants dans les collectivités car AUCUNE COMMUNE n’est capable au Mali de payer son enseignant 12 mois sur 12, mais les Gouvernements l’ont fait avec toutes les peines que nous connaissons de nos jours!

    Nous avons dis NON à la PRIVATISATION LIBRE du domaine SCOLAIRE, mais hélas les écoles sont comme des boutiques des détaillants au Mali, avec une insuffisance notoire des enseignants qui est estimée à plus de 20.000 enseignants les divers domaines confondus!

    Les syndicats des enseignants ont connus une multiplication suivant les promotions voire les reformes faites dans le domaine de l’éducation: Contractuels, Volontaires, Collectivités, Normaux, j’en passe!

    Quel est donc ce syndicat National dont on parle ici?
    Il y a plusieurs syndicats nationaux au Mali sur les causes des travailleurs à l’ECOLE!

    Déjà dans l’introduction, il y a une OFFENSE étatique car le Gouvernement n’a pas besoin de la CMA pour ouvrir les écoles dans sa région de Kidal!

    Que Dieu Sauve le Mali!

    BA

    • Hornorable Houleymatou Tamboura comme DCAP car elle avait cautionné que les enseignants soient recrutés dans les collectivités en son temps!

      BA

  2. De toutes les façons la soit disante cma même a refusé l’ouverture des classes donc ça veut dire notre gouvernement parle uniquement pour faire plaisir. Si non qui est fou d’aller à kidal faire des cours dans une insécurité totale? Que les ministres de l’administration territoriale, de la sécurité et de la défense aillent séjourner un mois à kidal d’abord.

  3. Les enseignants ont raison de ne pas aller tant qu’on ne garantit pas leur securité. N’oublions que des prefets ont été, froidement assassinés à Kidal, par les voyous de la CMA avec une impunité totale, sous les yeux de la MINUSMA. Ils sont capables de recidiver au moindre incident.

  4. Quelques corrections importantes:
    Au Mali actuellement personne ne considère la vie de l’autre et cela est dommage de la part d’un grand peuple des empires médiévaux. Comment des grands responsables d’un si grand pays se mettent à délirer en croyant à des bêtises de ce genre? Seul ce grand homme du nom de Ben KATTRA me donne des soulagements. Il y a eu tellement de morts de maliens en exercice de leur fonction, sans que rien ne découle. Aujourd’hui encore, on veut envoyer d’autres maliens à la boucherie et les tueurs sont connus, ils sont caressés dans le sens des poils et les morts sont les seuls perdant, les tueurs sont même invités au Palais de Koulouba en les faisant des câlins au su et au su de tous les maliens à la télévision. Il est temps de finir ces fourberies et dire les quatre vérités à ces Touareg du MNLA; acceptons mettre l’affaire de Kidal en suspension et laisser le temps au temps de gérer les choses comme le cas du Maroc et du Sahara occidental. Il arrivera des maliens dans vingt ans qui auront la solution. Sinon, ces hommes du MNLA réclameront très bientôt la place de IBK avant d’accepter la réouverture des classes à Kidal. Qu’Allah protège et aide le Mali.

    Répondre

  5. Au Mali actuellement personne ne considère la vie de l’autre et cela est dommage de la part d’un part d’un grand peuple des empires médiévaux. Comment des grands responsables d’un si grand pays se mettent à délirer en croyant à des bêtises de ce genre? Seul ce grand homme du nom de Ben KATTRA me donne des soulagements. Il y a eu tellement de morts de maliens en exercice de leur fonction, sans que rien ne découle. Aujourd’hui encore, on veut envoyer d’autres maliens à la boucherie et les tueurs sont connus, ils sont caressés dans le sens des poils et les morts sont les seuls perdant, les tueurs sont même invités au Palais de Koulouba en les faisant des câlins au su et au su de tous les maliens à la télévision. Il est temps de finir ces fourberies et dire les quatre vérités à ces Touareg du MNLA; acceptons mettre l’affaire de Kidal en suspension et laisser le temps au temps de gérer les choses comme le cas du Maroc et du Sahara occidental. Il arrivera des maliens dans vingt ans qui auront la solution. Sinon, ces hommes du MNLA réclameront très bientôt la place de IBK avant d’accepter la réouverture des classes à Kidal. Qu’Allah protège et aide le Mali.

  6. Sécurisation la ville de kidal par la force arme national . Ne donne pas nos enseignant de fair tu tue par des bandits , et d’autre personne qui supporte leur projet de azawad , fait vous attention et merci 👿 👿 😥

  7. Ce gouvernement est irréfléchi ,comment donner à ces bandits ce qu’ils ne peuvent pas avoir d’eux même.Si réellement ils ont la possibilité ils vont jamais attendre le gouvernement malien pour ces écoles
    Vous les avez donné le pouvoir ,maintenant vous leur donner les moyens de consolider ce pouvoir
    Pour moi le syndicat a bien réfléchi

  8. Tres bonne approche des Syndicats. Il faut etre de_bile pour envisager la reouveture des classes sans avoir l’aval des enseignats, sans resoudre la question securitaire des enseigants et des ecoliers.
    IBk se flaterait devant son maitre Francois Hollande certainement de cette ,,ouverture” de pacotille des classes a Kidal

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