L’écrivain Mousa Ag Assarid a choisi d’adhérer à une organisation rebelle et armée au Mali. A Angers, où il vit, une partie de la communauté malienne est sous le choc. Le touareg a reçu des menaces de morts et craint pour sa sécurité.
Installé à Angers, l’écrivain et conteur Moussa Ag Assarid vient d’adhérer au Mouvement national pour la Libération de l’Azawad (MNLA), un mouvement rebelle qui réclame l’indépendance d’un territoire au Nord-Mali. Il est composé, entre autres, d’anciens combattants de Kadhafi qui ont fui la Lybie avec leurs armes. Un mouvement soupçonné, par certains, d’avoir des liens avec Al Quaida Maghreb islamique (AQMI).
C’est du terrorisme ! s’emporte une partie de la communauté malienne d’Angers. Dans un communiqué co-signé par deux responsables associatifs angevins, la décision de Moussa est sévèrement critiquée. « Les idées politiques ne nous posent pas problème, ce sont les armes qui nous dérangent ! », estime Ibrehima Tamega, responsable du Festival Angers-Bamako, et membre de la communauté malienne d’Angers. « On a passé le réveillon du 31 décembre ensemble. Et le lendemain on découvre que Moussa adhére à ce mouvement ! Nous avons prévenu les plus hautes autorités maliennes. »
Déposition transmise au Procureur d’Angers
« Je ne suis pas un terroriste, c’est un mouvement politique. J’ai mis un an et deux mois à me décider », clame le touareg angevin, qui appelle la communauté malienne à venir discuter avec lui.
Il a reçu des menaces de morts. Il l’a fait savoir aux gendarmes et sa déposition a été transmise au Procureur d’Angers.
Lire son témoignage dans Ouest-France, édition d’Angers, ce mercredi.
Source: Ouest-france.fr – mercredi 11 janvier 2012