« L’intervention française au Mali a montré que la sécurité est aujourd’hui indivisible du sud de l’Europe au golfe de Guinée. Il faut que les opinions publiques aient pleinement conscience que l’insécurité dans notre région touche une partie de l’Europe. Sinon, nous ne parviendrons pas à mettre en place les structures et les instruments de sécurité adéquats« .
Soumeylou Boubèye Maïga a livré vendredi soir une riche analyse stratégique de la situation au Mali, lors d’une conférence à l’Académie diplomatique internationale, vendredi 26 avril. Cet ancien ministre de la défense, qui était ministre des affaires étrangères et de la coopération dans le gouvernement renversé par le putsch du 22 mars 2012 à Bamako, a aussi une bonne connaissance de la classe politique malienne. Membre fondateur de l’Adema/Pasj (Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice), une formation jouant un rôle clé dans le pays depuis 1990, il avait pris la liberté de se présenter à l’élection présidentielle de 2007, où il était arrivé en sixième position. Il observe avec l’inquiétude les pressions de la communauté internationale pour qu’une nouvelle élection présidentielle soit organisée d’ici deux mois.
Sa conférence à Paris est intervenue au lendemain de l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution créant une force de stabilisation de 12 600 Casques bleus et policiers pour aider l’État malien à retrouver son autorité sur l’ensemble du territoire. Pendant ce temps, le ministre de la défense français Jean-Yves Le Drian était en tournée au Mali, au Niger et au Tchad, trois mois après le déclenchement de l’opération Serval visant à démanteler les groupes islamistes armés qui avaient pris le contrôle du nord du pays. « La France restera le temps qu’il faudra« , a-t-il insisté, mettant en garde contre « un vide sécuritaire »
« Les jeunes n’ont pas de perspective »
« La crise malienne a mis en lumière quatre enjeux importants« , a souligné Soumeylou Boubèye Maïga, lors de son intervention à l’Académie diplomatique internationale. « Il y a la question de la jeunesse. Soixante à soixante-cinq pour cent de la population a moins de 25 ans et elle n’a pas de perspective. C’est un réservoir de recrutement pour les courants extrémistes. La question du chômage et de l’emploi est cruciale et elle doit être posée à l’échelle régionale« .
« L’extrémisme religieux est devenu la principale force de déstabilisation »
« Autre enjeu : la religion« , poursuit cet ancien journaliste. « Nos États ne peuvent rester indifférents à la question de l’islam alors que l’extrémisme religieux est devenu la principale force de déstabilisation des institutions étatiques et le principal facteur de remise en cause des valeurs démocratiques universelles. La religion est instrumentalisée, projetée dans le champ politique ».
« Pour la sécurité, il faut une autre organisation que la Cedeao »
« La sécurité collective doit également faire l’objet d’une réflexion approfondie« , insiste Soumeylou Boubèye Maïga. « Il est nécessaire de réfléchir à une nouvelle architecture. Il faut une organisation distincte de celle de la Cedeao qui a une finalité économique et dont les moyens et les capacités ont été dépassées par la crise« .
« Des territoires emboîtés, un espace commun »
« En outre, la question de la sécurité transcende les clivages régionaux établis« , explique l’ancien ministre de la défense du premier ministre Mandé Sidibé (2000-2002). « Le Tchad et l’Afrique du nord sont plus concernés que le Cap Vert. Il y a une continuité territoriale qui exige une nouvelle forme de coopération régionale avec un soutien extra-régional. Nous devons raisonner en ayant conscience que cet espace nous est commun. Tous les territoires étant emboîtés les uns dans les autres, il faut s’assurer d’une bonne coopération et coordination en matière de renseignement et de logistique, avec des outils performants« .
« L’Algérie leader naturel, mais… »
« L’Algérie dans ce domaine serait le leader naturel de la sous-région » ajoute Soumeylou Boubèye Maïga. « Il ne faut pas oublier qu’elle a lutté presque seule contre les islamistes » dans les années 1990. « Mais le leadership passe aussi par des capacités de projection et de déploiement. Tant qu’elle n’atteint pas ce stade, il y aura des insuffisances« .
« Tout cela renvoie à l’enjeu de la gestion des communautés transnationales. Celles-ci peuvent être facteurs de stabilité ou de fragilités. Il faut les intégrer dans des dynamiques collectives qui réduisent l’impact des dynamiques identitaires« .
« Beaucoup de Touaregs disent que le MNLA ne les représente pas »
Ce natif de Gao s’est longuement arrêté sur la question de Kidal, ville du nord contrôlée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui refuse de rendre ses armes et avec lequel les forces françaises présentes non loin coopèrent de facto. « Les trois régions du nord (Kidal, Gao, Tombouctou) représentent 70 % du territoire malien et 9% de la population« , rappelle-t-il. « Les Touaregs y sont minoritaires, vivant avec des Peuls, des Songhais, des Arabes. En outre, beaucoup de Touaregs disent que le MNLA ne les représente pas. Mais, certes, cela fait 50 ans qu’il y a des revendications identitaires touarègues, plus ou moins fondées« .
« Aucune raison qu’il reste des groupes armés au nord »
« Il n’y a aucune raison qu’il reste des groupes armés au nord du pays« , insiste Soumeylou Boubèye Maïga. « Une des missions de Serval et de la force internationale, c’est de désarmer les groupes non étatiques. D’autant que le fait que le MNLA garde ses armes profite à d’autres factions comme le Mouvement islamique de l’Azawad et Ansar Dine« .
« Négocier de manière pacifique »
« Il faut négocier de manière pacifique », recommande-t-il toutefois. « Dans un premier temps, il faut privilégier une approche technique : se demander quelles sont les modalités du désarmement? Quelles garanties doivent accompagner ce désarmement? Il est fondamental que l’État malien soit représenté mais pas nécessairement par une force militaire, dès lors qu’il y a des forces internationales. Il faut privilégier les services sociaux de base : éducation, sécurité alimentaire, santé« …
« À terme, il faudra sans doute une administration spéciale »
« En même temps que l’État se redéploie, il doit se relégitimer dans cette région« , conseille l’ancien ministre. « L’effort de reconstruction doit préfigurer une nouvelle relation entre l’État et le citoyen. Il faut rechercher des actions qui s’appuient sur la population pour reconstruire le lien social, économique, institutionnel. À terme, il faudra sans doute une administration spéciale mais dans le cadre d’un État unitaire. En attendant, la Commission Vérité et réconciliation qui a été créée au niveau national devra aider à établir les conditions du dialogue dans la région, pour favoriser un nouveau pacte républicain« .
« Ces espaces n’appartiennent à aucune communauté en particulier »
« Ce qui est important, à moyen terme, c’est d’aborder la question du développement sous l’angle du territoire, pas du communautarisme« , ajoute-t-il. « Ces espaces n’appartiennent à aucune communauté en particulier. Il faudra sans doute aussi adapter localement les critères de déblocage de fonds publics à une densité démographique qui est différente de celle du reste du pays« .
« Par là que transite un tiers de la cocaïne consommée en Europe »
« Il faut que l’État soit présent dans la politique d’investissement, sinon, c’est l’économie privée, et bien souvent, l’économie criminelle, qui se substitue à lui. La menace terroriste n’aurait jamais pu s’incruster ainsi s’il n’y avait eu des réseaux mafieux installés déjà depuis de longues années sur un axe Mauritanie-Gao/Kidal-Sud de l’Algérie. C’est par là que transite un tiers de la cocaïne consommée en Europe, en provenance d’Amérique latine« .
« Trois défis pour organiser un scrutin »
Soumeylou Boubèye Maïga est par ailleurs dubitatif sur l’organisation rapide d’élections, prévues en juillet. « Des élections sont nécessaires, indispensables« , reconnaît-il. « Si nous n’avons pas un exécutif doté d’un mandat fort et s’inscrivant dans la durée, la sortie de crise sera difficile à mettre en œuvre. Mais à deux mois du scrutin, il reste trois défis : un défi technique, sur la mise en place des fichiers et des listes électorales; un défi sécuritaire car il y a des efforts à faire pour sécuriser tout le territoire et permettre aux populations résidentes mais aussi aux personnes déplacées ou réfugiées de voter; un défi politique car nous n’avons pas encore un climat de cohésion nationale« .
« Le calendrier électoral parait imposé de l’extérieur »
« Le calendrier aujourd’hui, apparait comme une exigence de la communauté internationale. Les gens ont l’impression que ça leur est imposé« , signale cet homme politique. « Or il faut que les élections soient un élément de la sortie de crise, pas un facteur d’aggravation de la crise ».
« Le 22 mars 2012, une révolution de sans culottes«
« La réalité malienne c’est que le 22 mars 2012, tout l’État s’est effondré en une demi-journée« , rappelle Soumeylou Boubèye Maïga. « La junte qui s’est alors mise en place était le prolongement dans les casernes d’une revendication de changement qui traverse l’ensemble du corps social. C’était une révolution de sans culottes, dans l’armée et ailleurs ».
« On n’est pas à l’abri de nouveaux clash internes »
« Or toutes les causes internes qui ont conduit au 22 mars sont restées en l’état« , insiste-t-il. « Si dans l’offre politique soumise aux électeurs, il n’y a pas de réponses aux aspirations de ces militaires, cela deviendra un problème. Il y aura une tendance des militaires à interférer dans le processus électoral. L’implication internationale ne nous met pas à l’abri de nouveaux clash internes« .
« Ne peut-on pas se donner trois mois supplémentaires? »
« Au-delà de l’armée, il faut donner des perspectives à différentes entités de la société, notamment à la jeunesse« , souligne Soumeylou Boubèye Maïga. « Les différentes composantes de la société vont-elles trouver des réponses dans l’offre politique actuelle? Si ce n’est pas le cas, il y aura un faible engouement. Peut-on avoir de bonnes élections d’ici 60 jours? Ne peut-on pas se donner trois mois supplémentaires? Il faut faire attention à ce que le bénéfice politique de Serval ne s’évanouisse pas petit à petit« .
posté par Jean-Christophe Ploquin le 27 avril 2013
La Croix.com
Excellente analyse monsieur le Président !
Soumeylou c’est les memes histoires, il s’agit juste pour toi de sortir de ta cache faire comme si tu detiens les recettes miraculeuses pour le Mali alors que tu as d’une maniere ou d’une autre contribue a cela pour la seule raison que tu n as rien fais pour l’empecher. tu ete bien au courant de ce qui ce passe dans le Nord et tu es mieux placer plus que n’importe qui dans ce pays au moins tu pouvais informer le peuple mais tu as peur pour ton poste.
En tous cas leur période était beaucoup mieux que les 23 ans de dictatures de votre mentor, mais je ne sais même pas si ça vaut le coup de répondre a un sous informé qui sort de tels inepties, vous devez retourner à l’école monsieur
Ce mr est mal placé pour donner des leçons.Son parti a géré ce pays depuis 1991 et qu’ont-ils fait pour donner du boulot aux jeunes? Rien et ils se sont partagés les peu de sous que nous disposons.Vu les responsabilités qu’il a occupées dans ce pays, il a livré sa region aux narcotraficants et en tant que chef de la sécurité d’état, il avait toutes les informations pour épargner à notre pays le sort qu’il vit aujourd’hui.C’est du n’importe quoi cette analyse, sinon médecin après la mort.Cette génération de politiciens doit disparaitre à jamais de la scène politique.
En tous cas leur période était beaucoup mieux que les 23 ans de dictatures de votre mentor, mais je ne sais même pas si ça vaut le coup de répondre a un sous informé qui sort de tels inepties, vous devez retourner à l’école monsieur
Brillante analyse, j’aimerais avoir l’avis de monsieur Kassin lui qui est si prompt a reagir sur ces sujets et qui est aux abonnés absent, ou du docteur malgache la
le mr a tort
On etait entrain d aller vers les elections, on a pas été capable d empecher un coup d état
On a appelé les autres a l aide
Ils disent d aller vers les élections avant de libérer le nord
On leur a dit non, on veut l inverse on libère le nord et on organise les elections
Le nord a l exception de KIDAL est libéré des groupes armés
La communauté nous dit c a y est on a fait le boulot a 95 %
Nous Maliens devons nous montrer digne de ces aides et monter sur
KIDAL faire les 5% qui reste et aller au elections en juillet comme
on l a promis !!!!!!!!
rappel:
UNION AFRICAINE 50 MILLIONS DE DOLLARS
SERVAL 200 millions de dollars
MINUSMA 500 MILLIONS DE DOLLARS
PROGRAMME DU PAM VOLET ALIMENTATION 312 MILLIONS DE DOLLARS
CICR 32 MILLIONS DE DOLLARS
SOUTIEN US A LA MISMA 100 MILLIONS DE DOLLARS
EUTM A KOULIKORO 12 MILLIONS DE DOLLARS
SOUTIEN FINANCIER US A LA FRANCE ET AU TCHAD 51 MILLIONS DE DOLLARS
SOUTIEN FINANCIER JAPONAIS AU BUDGET NATIONAL 120 MILLIONS DE DOLLARS
ETC……….
vous dites qu il y avait du trafic depuis longtemps
qu avez vous fait pour lutter contre cela ?
rien du tout meme pas une action coup de poing
Comment faire quelque chose quand on est mis à côté et quand ATT l’a rappellé c’etait pas lui le ministre de l’intérieur ou de la défense. quand il était aux affaire faut lire cette interview: http://www. recherches-sur-le-terrorisme . com/ Documentsterrorisme / interview-soumeylou-maiga-mali. html
Les elections doivent avoir lieu en juillet 2012 comme le Mali l a promis !!!!!!!!!!!!!
Les réticences étaient du a nos moyens et non a notre volonté !!!!!!
Si c est un probleme d argent, je vous informe que les 25 milliards qui manquait a l appel a été résolu.
Si c est un pb logistique ou humain, les entreprises privés de transport doivent aider la CENI
Si c est un probleme de main d oeuvre, il faut recruter des bénévoles
et tout les mettre au travail.
Et comment on fait pour les déplacés ? kidal? l’absence de l’administration dans le nord ? le traumatisme des populations resté sur place? il faut laisser panser tout ça moi je vois les elections en mars 2014.
Les déplacés voteront dans les structures que nos ambassades implanteront dans les camps de refugies
Pour Gao et Tombouctou l electricité et l adminsitration sont en ce moment entrain d etre retablis
Pour KIDAL ce sera plus difficile mais la aussi le MNLA n aura pas le choix, d ailleurs le pc la base logistique de Gao est entrain d etre remise sur pied, et les soldats francais vont quitter tombouctou pour accélerer les choses sur Gao.
Ce n est pas KIDAL qui va faire attendre le Mali et le Monde qd meme!!!!!!!
En tous cas si on fait des élections bâclés, on aura un conflit post electorale ou un autre coup d’etat
MR MAIGA
PAS QUESTION DE REMETTRE L ALGERIE AU CENTRE DU JEU !!!!!!!!!!!!!
EN ALGERIE IL Y A UN HOMME FORT ET SON CLAN
SI CET HOMME ET SON CLAN VIENT A DISPARAITRE ON AURA LES MEMES CONSEQUENCE QU AVEC LA CHUTE DE KADDAFI
ON DOIT S APPUYER SUR DES INSTITUTIONS FORTES AFRICAINES
CAR SI UN PAYS PREND LE LEADERSHIP ON SERA TRES DEPENDANT D UN SEUL PAYS COMME LA CEDEAO L A ETE POUR LA LOGISTIQUE
Je crois que l’Algérie est indispensable dans le dispositif, il faut juste veiller à ce qu’il joue franc jeux avec nous.
TOI BOUYE MAIGA ,LORSQUE TU PRENAIS DU THE DANS LE SALON AVEC TON COMPLICE ATT ET VOUS VOUS DISER YOUT AVEC VOTRE COPINE LOBO TRAORE ET LORSQUE VOUS VOUS PARTAGEAIENT LARGENT DES NARCOTRAFICANTS ET DE KADAFI POUR LA VENTE DU NORD TU AS OUBLIER TOUT CA LA AUJOURDHUI PARCEQUE TU CROYAIS AU PLAN QUE TOI ET ATT AVAIS TRACER POUR QUE LE MALI PERD LE NORD AU PROFIT DE KADAFFI. L’ARGENT QUE LA FRANCE AVAIS VERSER POUR LA LIBERATION DE SES OTAGES OU ES CET ARGENT? QUE TU TES PAERTAGER AVEC TON MENTOR ATT. AUJOURDHUI TU VIENS DE DAKAR AU SENEGAL POUR TROUVER UN POSTE AFIN DE FINIR AVEC LE MALI. TU SERAS ARRETER COMME ATT POUR ETRE JUGER COMME TOUT CE QUI ONT DE PRES OU DE LOIN PARTICIPER A LEFFONDREMENT DE NOTRE PAYS LE MALI. BOUBEYE MAIGA SAIS TOUT ET CONNAIS OU ES PASSER LES OTAGES FRANCAIS. IL ES LE GRAND COMPLICE D’ATT. ON DOIT VITE LANCER UN MANDAT D’ARRET CONTRE ATT LUI POUT FAIRE FACE A LA JUSTICE DU MALI. POUR AUSSI QU’IL RAMENE L’ARGENT DE NOTRE AEMEE ET AUSSI RAMENER LARGENT DES OTAG
Et si tu apprenais à écrire en français avant de nous ramener les ragots de la rue, on a du mal a te lire analphabète.
Nous sommes en partie d’accord avec l’analyse de MR MAÏGA et la façon dont il a peint les perspectives d’avenir de la nation malienne . Et pourtant , il a été dans les affaires pendant longtemps et a occupé des postes clés dans différents gouvernements de la République du Mali . Qu’a t-il fait à l’époque pour prévenir la situation actuelle ? Aussi , n’a t-il pas été à un moment donné le patron des renseignements au Mali ?
Astou pour ton information il n’a participé qu’au dernier gouvernement d’Att en tant que ministre des affaires étrangères et tout le monde a apprécié ses résultats, et quand il était à la tête des renseignements dans les années 90 il a eu a déjoué plusieurs coup d’État, mais lis ceci ça t’édifierais plus:
Nous avons réalisé cette interview à Bamako, quelques jours avant le déclenchement des attaques touarègues.
Alain Chevalérias : Quel est, aujourd’hui, le principal problème du Mali ?
Soumeylou Boubeye Maïga : Nous sommes confrontés à un problème de sécurité. Mais derrière celui-ci, et qui lui est lié, c’est toute la question de la difficulté, pour l’Etat, d’asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire qui apparaît. Bien sûr, je pense aux régions sahéliennes et sahariennes qui souffrent de notre déficit de présence. Il y a à cela deux raisons. D’une part l’immensité de ces régions, d’autre part le manque d’infrastructures.
Soumeylou: Résultat, au fil des temps, de vastes pans de notre territoire nordique sont devenus des zones de non droit, des zones grises disons, dans lesquelles l’économie parallèle s’est installée. Lieux de passage des marchandises par vocation, les trafics illicites, comme le transfert de la cocaïne, s’y sont incrustés avec d’autant plus de facilité. Au cours des années, le phénomène s’est amplifié, les réseaux mafieux ont infiltré l’appareil de l’Etat et corrompu les populations. Tout cela a contribué à susciter une véritable extraterritorialité du Nord. De vastes zones sont gérées directement par les communautés locales qui essaient de rentabiliser comme elles le peuvent leurs territoires et le trafic de la cocaïne, par exemple, leur offre un moyen.
Certes, tout cela ne se serait pas produit si l’Etat avait été plus présent. Pendant longtemps, les critères de l’investissement public se basaient sur les seuils démographiques. On estimait que pour réaliser un forage, ouvrir un centre de santé ou une école, il fallait plusieurs milliers d’habitants. Or dans le désert et dans le Sahel les concentrations humaines sont faibles et atteignent rarement des milliers d’individus. Les réseaux mafieux ont profité de ce vide, se substituant à l’Etat et offrant aux populations des structures qui leur manquaient comme des puits ou des abreuvoirs pour les animaux. Ils ont ainsi renforcé leur main mise sur les habitants tout en se donnant le moyen de s’approvisionner.
http://www. recherches-sur-le-terrorisme . com/ Documentsterrorisme / interview-soumeylou-maiga-mali. html
l’interview est un peu long, va sur cette adresse pour mieux t’informer ( j’ai dissocier les phrases pour que maliweb ne bloque pas l’adresse du site)
Voici ce qu’on appelle une vision politique, pas des insultes ou des accusations stériles, Excellence persévérée et ça ira, Dieu est toujours fidèle et récompense les justes.
Oui d accord ,aujourdhui il occupe le banc-de touche. Il voit la realitee…quand il dirigait. ,qu es ce qu il a fait???? Ensuite il na pas honte de dire que l etat c est effondrer en une demi-journee…
Quand il dirigeait tout le monde a convenu que seul son département fonctionnait et était opérationnelle, le coup d’état a commencé à 14 h et à 22 h c’était fini, si ça c’est pas une demi journée c’est quoi? Et c’est pas pour rien qu’il est crédible auprès des partenaires et des militaires, il n’y a que les sous-informé qui ne le connaissent pas, et qui s’appuie sur les rumeurs pour étayer leur critique.
Madani,ils sont tous coupables du calvere des maliens.Mr Maiga doit avoir honte de parler de ces choses qu’il avait participer a leur creation.
TOI TU LAS FERME COMPLICE, TRITE CORRUMPU COMME TON MENTOR. TOI TU AS PARTICIOER A LA VENTE DE COCAINE TU DEPOSAIS DES FONDS DE VENTE DE COCAINE DANS LE GOUVERNEMENT DES VOLEURS ET DES DESTABILISATEURS DU MALI. TU AS PARTICIPER A L’EFFONDREMENT DU MALI. IL NE FAUT RIEN NOUSDIRE ON VOUS CONNAIS TOUS. VENDEUR DULLUSION PERSONNE NE VOUS VEUT DANS AUCUN GOUVERNEMENT FUTURE.
une brillante analyse strategique. Cependant, je ne pense pas que le 22 mars ait été une revolution, à plus forte raison une revolution de sans culottes. Ce qui a poussé les putschistes à poser cet acte est lié à la peur de devoir partir au front, puis à l’envie éffrenée de s’enrichir. Par contre, l’engouement que cela a suscité au debut auprès des masses populaires est quant à lui un engouement de sans culottes, des idéalistes qui ne voulaient pas regarder la réalité en face pour ne pas arreter de rever , et qui ont finis par etre rattrapés par la dure realité au bout de 10 mois. Pour le reste , je suis daccord. il faut une offre politique adéquate à la lumière de ce que nous avons veçu en 2012 sinon….
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