Analyse de l’accord de paix et de réconciliation

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Démonstration de force réussie par les partis de l’opposition, "Président IBK Sabali !"
Salle comble pour le meeting de rentrée de l’opposition malienne, le 7 septembre à Bamako.
David Baché / RFI

Dans une déclaration faite hier, l’opposition dénonce le projet d’accord de paix et de réconciliation paraphé le dimanche 1er mars 2015 à Alger entre le gouvernement et la moitié des groupes armés. Elle  évoque des « faiblesses incontestables et des risques majeurs pour l’unité et la stabilité » du Mali. Elle critique « des droits particuliers à certaines catégories de citoyens. Ce qui pourrait porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale ».

 

Après l’examen du projet d’accord de paix et de réconciliation paraphé le dimanche 1er mars 2015 à Alger par le gouvernement et certains groupes armés, les partis de l’opposition  a révélé hier sa position sur ce document.  « Attachés au respect de la Constitution du Mali  et aux valeurs de la République, le combat inlassable du peuple malien pour la liberté et la démocratie, les partis AFP, PIDS, URD, PDES, Parena, PS-Yeleen Coura, PRVM-Fasoko, FCD, PSP, ANCD-Mali s’interrogent sur la portée réelle d’un Projet d’accord qui n’a pas été paraphé par la coordination des mouvements armés, en rébellion contre le Mali dont les paisibles populations, au Nord comme au Sud, ne demandent qu’à vivre en paix dans un pays mieux gouverné ».

Selon l’opposition, « le document paraphé par le gouvernement contient des faiblesses incontestables et comporte des risques majeurs pour l’unité et la stabilité du Mali en tant qu’il confère des droits particuliers à certaines catégories de citoyens. Ce qui n’est pas de nature à rassembler la communauté nationale  autour de notre destin commun, et pourrait au contraire, porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale ».

Elle estime que la mention dans l’accord, l’Azawad comme ” une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique…” constitue une véritable imposture politique et est porteuse de germes  réels de séparatisme qu’aucun Malien ne doit sous-estimer.

« Autre zone d’ombre est le calendrier de mise en œuvre de l’accord » ont souligné Soumaila Cissé et ses camarades. Les partis de l’opposition ont indiqué que l’engagement du gouvernement serait très difficile à tenir et que cela pourrait aboutir à des frustrations. Ce qui peut être sources de blocages et même de remise en cause du projet d’accord qui suscite de la part de nombre de concitoyens  des interrogations et des doutes légitimes.
« Conscients de l’impérieuse nécessité pour notre pays de parvenir à une paix véritable pour  tourner la douloureuse page de ce conflit fratricide imposé à notre peuple, l’opposition appelle à l’esprit de clairvoyance de la communauté internationale,  pour que les solutions préconisées ne soient pas sources d’une déstabilisation du Mali et de ses communautés ».

Par ailleurs, les partis de l’opposition ont pris « acte du paraphe par le gouvernement du Mali de “l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger” et de déclarer solennellement  que cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour notre Peuple.

Bréhima Sogoba

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3 COMMENTAIRES

  1. APPELLEZ LES CHOSES PAR LEUR NOMS …………………..CERTAINS GROUPES

    TOUAREGS QUI ONT SIGNE L ACCORD VIENNENT AUSSI DE KIDAL…………….
    Répondre 💡

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