Des avancées notoires ont été enregistrées dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Pour ce faire, le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, n’a économisé ni son temps ni ses moyens avec l’appui des partenaires pour asseoir une paix durable dans le pays notamment au Nord.
15 mai 2015, 15 mai 2017, un an jour pour jour, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, parachevé le 20 juin de la même année, a, justement, deux années d’existence. Ce deuxième anniversaire intervient après d’énormes efforts consentis par le Président de la République et son gouvernement dans le cadre de sa mise en œuvre.
De 2015 à l’étape actuelle, les efforts pour permettre l’application de l’accord n’ont cessé de se faire remarquer sur tous les plans. Cette remarque témoigne de la bonne volonté du Président de la République décidé à mettre l’accord en application.
Des progrès remarquables
En deux ans, que de chemin parcouru ! La mise en œuvre de l’accord a fait des progrès remarquables.
Parmi ces progrès, il faut noter la construction des sites de cantonnement dans les Régions du Nord et le démarrage du programme de Démobilisation, Désarmement, Réinsertion (DDR).
En effet, la mise en œuvre du processus de cantonnement des combattants vise à recenser les combattants éligibles à l’intégration ou au programme DDR.
Rappelons que ce processus est mené suivant des normes et pratiques professionnelles établies avec le soutien de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Les Parties sont convenues de la mise en place d’une commission nationale pour le DDR, comprenant les Représentants du Gouvernement et des mouvements signataires. Cette Commission travaille en étroite collaboration avec le Comité de suivi du présent Accord.
L’intégration et le DDR se déroulent au fur et à mesure du cantonnement des Combattants pour, soit l’intégration au sein des corps constitués de l’Etat y compris au sein des forces armées et de sécurité, soit la réinsertion dans la vie civile.
A noter que le DDR concerne les ex-combattants cantonnés qui n’auront pas bénéficié de l’intégration. Ces deux phases importantes de l’accord connaissent un dénouement heureux ; car, elles sont sur la bonne voie grâce au leadership d’IBK.
Aussi, il y a le démarrage du Mécanisme Opérationnel de Coordination(MOC) à Gao (patrouilles mixtes) qui aura lieu dans les autres Régions du Nord.
Toutefois, rappelons que ce redéploiement du MOC s’effectue avec l’appui de la MINUSMA.
La mise en place du Comité de suivi de l’accord(CSA), l’installation effective des autorités intérimaires, la tenue de la conférence d’entente nationale à Bamako participent activement à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation dans notre pays.
Des vivres aux refugiés
Le retour des réfugiés maliens et l’assistance du Gouvernement ne cesse de s’arrêter. Du 2 au 5 mai derniers, une délégation du Ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire s’est rendue dans la Région de Tombouctou pour s’enquérir des conditions d’accueil et de réinsertion des rapatriés du Burkina Faso, du Niger et de la République Islamique de Mauritanie. A Teherdjé, plus de 76 ménages sont revenus auprès des siens.
Le Chef de village de Teherdjé Mohamed Ould Alwata non moins Chargé du retour des réfugiés du camp de M’Berra dira que « ce retour volontaire des réfugiés a été décidé de commun accord suite aux étapes qui ont été franchies concernant la mise en œuvre de l’accord. Nous avons jugé utile d’apporter notre contribution au processus. Le moindre apport que nous puissions c’est de revenir chez nous, travailler nos terres et épauler nos autorités. Vraiment, le retour a été très facile. On nous a accordé une considération particulière».
Pour soutenir ce retour des réfugiés, le Gouvernement a offert des aides aux ménages dont 20 tonnes de mil, 20 tonnes de riz, 10 sacs de sucre et 20 bidons (de 20 litres) d’huile, 100 couvertures, 400 moustiquaires, 5 colis de nattes et 5 colis de kits scolaires ont été aussi mis à leur disposition. La valeur de cet appui est estimée à 14 millions de francs CFA.
Ces immenses efforts pour le retour de la paix au Mali couronnent un long processus, débuté depuis la signature de l’accord.
Le Président de la République IBK, lors de son adresse à la nation, à l’occasion du nouvel an 2017, a lancé un appel à toutes les forces politiques et sociales du Pays.
«Je souhaite, donc, que l’ensemble des forces politiques et sociales de notre pays me rejoigne dans l’effort solidaire qui permettra à notre pays de reconquérir son rang ». Cet appel du Président de la République expliquerait sa détermination à aller vers la paix et la cohésion sociale avec tout le monde.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, le Gouvernement a mis en place un programme dénommé ‘’Programme de développement d’urgence pour les Régions du Nord’’ dont les phases I et II ont été réalisées. La phase III est en cours.
100 Milliards FCFA pour le développement des Régions du Nord
Lancé en 2013, ce programme connait des avancées significatives eu égard au nombre des actions réalisées dans le septentrion malien. Le Budget total du programme s’élève à plus de 100 milliards FCFA dont les deux premières phases sont déjà exécutées à hauteur de 33,852 milliards de FCFA, entièrement payés sur le Budget de l’Etat.
Les Régions du Nord concernées par ce programme ont, notamment, bénéficié : 500 millions pour la Région de Ségou ; 3,993 milliards de francs CFA pour Mopti ; 10,814 milliards FCFA pour Tombouctou ; 10,602 de milliards FCFA pour Gao ; 10,804 milliards FCFA pour Ménaka et 1,882 milliards FCFA injectés lors de la première phase.
Les réalisations par le programme concernent des nouvelles constructions et la réhabilitation de bâtiments. Environ 10 bâtiments réhabilités à Ségou dont 2 Bureaux de Sous-préfets, 2 logements de Sous-préfets, 6 services locaux et 34 bâtiments réhabilités dans la Région de Mopti dont 3 Bureaux des préfets, 9 logements de Préfets et de Sous-préfets, 13 services locaux et 9 logements de Chefs de services locaux.
Pour la troisième phase, financée également sur le Budget national, d’un coût global de 7,7 milliards de francs CFA, le Gouvernement entend poursuivre et consolider les réalisations faites ou en cours afin de créer les conditions d’une réinstallation confortable de l’administration dans ces localités touchées par l’occupation.
Bien que les attaques terroristes persistent dans le septentrion, il faut reconnaitre qu’en deux ans seulement des efforts ont été consentis par le Gouvernement pour permettre la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger.
Amara BATHILY