Amalgame dans la lutte contre le terrorisme : Le cri de détresse de la Jeunesse Pulaaku-Mali

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Des exactions en série, des exécutions extrajudiciaires au centre du Mali contre des populations, la pullule est dure à avaler par la jeunesse peule. Elle appelle l’Etat à prendre toutes ses responsabilités pour mettre fin l’amalgame et l’impunité.

 

Un collectif des associations des jeunes peuls, dénommé Jeunesse “Pulaaku” a animé une conférence de presse la semaine dernière à la Maison de la presse du Mali sur un thème  plus que d’actualité : “Crise sécuritaire au Mali, impact sur la communauté peule”.

A travers cette sortie médiatique, la Jeunesse de la communauté peule du Mali voulait briser le silence sur ce qu’elle qualifie “de nombreuses violences et violations des droits humains perpétrées par les forces armées maliennes, les terroristes à l’endroit de certains membres de leur communauté”.

Autour de la table, les conférenciers se sont relayé ; à savoir : la porte-parole du collectif, Haïdara Aminata Dicko, Abdoulaye Dicko, Boureima Dicko, Sidy Cissé et Hama Hamidi Diallo. Des jeunes  issus du collectif.

A en croire Haïdara Aminata Dicko, depuis un certain temps, la communauté peule des régions du Nord du Mali et de la région de Mopti subit des exactions, des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et massacres.

Selon elle, ces violences ciblent généralement les chefs coutumiers, les élus, les notabilités des villages, et parfois, même de paisibles citoyens issus de la communauté. Suivant ses explications, cette violence est exacerbée depuis un moment par l’émergence sur la scène des terroristes qui se revendiquent être de la communauté peule. De quoi créer l’amalgame !

Conséquence : des Peuls sont qualifiés à tort ou à raison de terroristes et subissent des exactions, des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires soit par des éléments des forces maliennes, soit par des terroristes et narcotrafiquants. Et de déplorer que de nombreux jeunes sont arrêtés et emprisonnés à Mopti ou à Bamako pendant des mois sans preuves ni procès.

La gravité des actes est une forte interpellation pour l’Etat qui se doit de poursuivre les coupables et de dédommager les parents des victimes. Mieux, la Jeunesse Pulaaku-Mali plaide pour que les forces armées et de sécurité sur le terrain puissent agir avec vigilance, prudence, discernement en évitant les amalgames.

A . M. C.

 

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