Monsieur le Président Pierre BUYOYA et Mesdames et Messieurs les membres de l’Equipe de Médiation internationale,
Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et représentants des organisations internationales,
Chers Compatriotes des mouvements de la Coordination et de la Plateforme,
Distingués invités, en vos grades et qualités respectifs, tout protocole observé,
Mesdames et Messieurs,
Vous comprendrez que mes premiers mots soient des mots de profonde gratitude à l’égard du peuple algérien, de son Gouvernement et de son président, Son Excellence Abdelaziz BOUTEFLIKA, pour avoir accepté, à la demande de Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République du Mali, d’abriter et de conduire à son terme ce processus de dialogue inclusif inter-malien dont nous gravons aujourd’hui, dans du marbre, une étape décisive.
Je voudrais ici saluer, au nom du Président Ibrahim Boubacar KEITA, l’engagement personnel et constant du Président Abdelaziz BOUTEFLIKA pour la restauration de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali.
Notre profonde gratitude aussi pour l’accueil chaleureux qui nous a toujours été réservé, l’hospitalité fraternelle et les soins attentionnés dont nous avons toujours bénéficié dans ce beau pays frère.
Je souhaiterais réserver une mention spéciale à mon frère et ami, le Ministre Ramtane Lamamra, pour la délicatesse, la finesse d’esprit et la dextérité avec lesquelles il a mené le processus d’Alger, en sa qualité de Chef de file de la Médiation internationale.
Je ne peux aller plus loin sans saluer solennellement chaque membre de la Médiation dont la patience, la perspicacité et l’engagement constants aux côtés du Chef de file ont permis des progrès certains vers la paix, la sécurité et la réconciliation au Mali. Je salue particulièrement le rôle pertinent joué par l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine, la CEDEAO, l’Union Européenne, l’Organisation de la Coopération Islamique, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigéria, le Niger et le Tchad.
Je ne saurais clore ce chapitre de reconnaissances sans réitérer la gratitude du peuple malien et du Gouvernement du Mali à l’endroit de la France, pour son intervention salutaire qui a aidé à la libération des régions du nord en 2013, son soutien à la lutte contre le terrorisme et son appui multiforme et constant au Gouvernement du Mali.
J’adresse nos vifs remerciements à toutes les nations amies et organisations internationales partenaire qui ont manifesté leur solidarité vis-à-vis du Mali en envoyant sur le terrain leurs enfants ou leurs experts pour défendre les valeurs qui fondent notre humanité.
J
e m’incline pieusement devant la mémoire de ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur, au Mali, pour la défense de la dignité humaine, de la liberté et de la démocratie. J’y associe toutes les victimes de la crise.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Cette cérémonie de paraphe et le résultat qu’elle consacre, ce matin, nous renforcent dans notre conviction que nous ne nous sommes pas trompés en venant à Alger en janvier 2014.
La crise dont le Mali sort, lentement mais sûrement, a été particulièrement douloureuse pour le peuple malien et ses autorités. Cependant, le Gouvernement du Mali ne s’est jamais départi de l’idée que la négociation politique et le dialogue sont les seules solutions qui vaillent pour résoudre cette crise aux multiples dimensions. C’est là un point cardinal de la politique extérieure de la République du Mali. C’est aussi une vertu cardinale pour le Président Ibrahim Boubacar KEITA. Sur ce point singulier, l’histoire nous a donné raison par le passé ; elle nous donne encore raison aujourd’hui.
L’Accord de paix que nous venons de parapher est le couronnement plusieurs mois de travail minutieux, d’engagement et de courage politique, des Parties maliennes aux pourparlers d’Alger qui ont bénéficié de l’accompagnement sans faille de la communauté internationale.
A cet égard, permettez-moi de saluer ici mes Frères et Sœurs des mouvements pour leur sens de la responsabilité et du compromis.
Le temps est venu pour nous tous de nous assumer pleinement. Nous devons tous prendre nos responsabilités. Le temps des choix est arrivé. Le temps des négociations est terminé.
Pour le Gouvernement du Mali, le choix est clair et sans ambiguïté et sans hésitation. Nous avons fait le choix de la paix, le choix du compromis. Sur ce chemin, le temps est notre principal ennemi.
Justement, le document que nous venons de parapher va créer les conditions pour la réalisation de leurs ambitions pour le Mali. Il constitue, en effet, un socle de paix, de sécurité, de stabilité et de démocratie à la base qui laisse largement place à l’épanouissement socioéconomique et culturel de tous les citoyens maliens et de toutes les communautés maliennes.
Il est réjouissant, pour nous tous, que le présent projet d’Accord de paix et de réconciliation préserve la souveraineté, l’intégrité territoriale, le caractère unitaire, républicain et laïc du Mali, afin que ce pays demeure un et indivisible.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous avons conscience que nous pourrions faire mieux et plus que ce que contient cet Accord de paix. Mais à chaque jour suffit sa peine. Nous savons que cet Accord de paix n’est pas parfait. Mais à qui appartient la perfection en dehors du bon Dieu ? Nous savons que chaque Partie aurait voulu gagner plus et mieux. Mais où s’arrête ce gain ? Peut-on jamais contenter entièrement les ambitions humaines ?
Cet Accord a le mérite de la clarté et de l’équilibre, même dans ses « ambiguïtés positives ». Il a surtout le mérite de ne faire ni vainqueur ni vaincu, car en tant que Nation, nous ne pouvons gagner qu’ensemble. Il constitue un cadre de travail consensuel pour toutes les ambitions en faveur du peuple malien dans toutes ses composantes, sa diversité, sa richesse.
Il permettra, dès demain, nous l’espérons, aux populations réfugiées et déplacées de regagner leurs terroirs d’origine et de reprendre une vie normale. Les enfants qui ont perdu le chemin de l’école depuis trois ans le retrouveront, les centres de santé rouvriront leurs portes aux malades, les forains rependront leur vie pour fructifier l’économie locale, les communautés nomades se retrouveront autour des puits d’eau.
Le peuple malien tout entier s’éveillera à une aube nouvelle et travailler au renouveau du pays, à la réalisation des ambitieuses réformes de refondation de l’Etat si nécessaires à la reconstruction nationale.
Ce disant, il convient de souligner que la signature très prochaine de cet accord de paix et de réconciliation ne sera pas une fin en soi. Le plus difficile commence dès à présent, avec la mise en œuvre effective des engagements pris.
A cet égard, je voudrais réaffirmer, ici, la détermination du Gouvernement du Mali, avec à sa tête Monsieur Modibo KEITA, Premier Ministre, à honorer tous ses engagements, et de bonne foi. J’invite en conséquence toutes les Parties à faire de même et la communauté internationale à intensifier ses efforts pour nous permettre d’atteindre tous les objectifs de l’Accord dans les meilleurs délais possibles.
A cet effet, le Gouvernement tend la main aux Frères et Sœurs des mouvements de la Coordination et de la Plateforme pour qu’ensemble, dans un élan solidaire :
nous œuvrions à la paix, à la sécurité et à la stabilité de notre pays ;
nous nous fassions les artisans de la paix en menant, dès demain, des campagnes de sensibilisation et d’adhésion massive au présent Accord et à sa mise en œuvre ;
nous mobilisions toutes nos énergies pour la réconciliation des cœurs et des esprits, la restauration de la cohésion sociale et la consolidation de l’unité nationale ;
nous bâtissions, à partir de cet instant, un nouvel Etat fort, prospère, juste et développé, où les citoyens s’épanouiraient dans leurs collectivités locales tout en étant fort à l’aise dans un ensemble national soudé.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Terminant comme j’ai commencé, je renouvelle notre profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à ce processus d’Alger et œuvré à cette heureuse conclusion. Je pense notamment à nos amis algériens des différents ministères, singulièrement du Ministère des affaires étrangères, à nos amis de la presse algérienne, étrangère et malienne. J’associe à cet hommage le personnel du protocole et de la sécurité, sans oublier les interprètes.
Je rends un vibrant hommage aux personnels de l’hôtel El Aurassi et de la Résidence El-Mithak pour toutes les commodités mises à la disposition des délégations maliennes, leur accueil toujours chaleureux, leur sourire aux lèvres, leur patience, leur sens du service à la clientèle, leur professionnalisme à nul autre pareil.
Enfin, au nom du peuple malien dans son ensemble, je vous dis encore « MERCI » et je vous invite tous à la cérémonie grandiose de signature du présent Accord qui aura lieu en terre malienne, dans les prochaines semaines, pour sceller la paix, la réconciliation et l’unité des Maliennes et des Maliens.
Je termine en renouvelant l’engagement personnel du Président Ibrahim Boubacar KEITA, je cite « à prendre toutes les dispositions requises pour assurer une mise en œuvre diligente et complète des engagements du futur accord de paix ».
Vive la paix
Vive l’unité
Vive l’entente et la fraternité pour que vive la Devise du Mali « UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI
Je vous remercie de votre aimable attention.
Alger, El Aurassi Hotel, 1er mars 2015.
Des traîtres
les mots qu’il faut a la place qu’il faut . seulement si l’accord prevoyait que les trafiquants sur toute les zones pouvaient continuer a trafiquer jusqu’a la mise en place des centrales solaires qui serviront a faire travailler les bras valides pour lutter contre les derives de secheresse ayant decimer le cheptel , alors le paris sera gagné d’avance .
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