Alger II s’ouvre ce matin : Comment gérer le piège du statut particulier ?

1
Une vue de l'ouverture de la rencontre d'Alger
Une vue de l’ouverture de la rencontre d’Alger

Au moment où s’ouvre le 2e round de négociations à Alger, les groupes armés réitèrent la question du statut particulier pour le Nord. Un piège qui va peser dans débats.

 

Après une phase de pourparlers qui a abouti à l’élaboration d’une feuille de route de négociations, le gouvernement et les groupes armés sont à nouveau dans la capitale algérienne pour sceller la paix. Non sans difficultés et interrogations.

Notamment le fait que ces négociations annoncées en août dernier ont été reportées dans des conditions floues et la multiplication de nouveaux groupes armés et de groupes d’autodéfense ainsi que les tensions communautaires devenues récurrentes dans le septentrion. Ainsi, Alger II s’ouvre ce matin alors que ces questions fondamentales demeurent sans réponses.

Si la semaine dernière les groupes armés se sont retrouvés à Ouagadougou pour dégager une position, il y a des inquiétudes par rapport à la plate-forme de revendications qui a sanctionné leurs travaux. Et la nature des doléances irrite beaucoup l’opinion publique malienne qui a commencé à se faire déjà une idée de la suite des événements.

En substance, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arable de l’Azawad (MAA), ont été réconfortés par l’adhésion de la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA) de Mohamed Ag Assaleh qui clamait pourtant à la création de son groupe à l’unicité du Mali.

Idem pour une partie de la Coordination des forces patriotiques de résistance pilotée par Ibrahim Kantao. Fondamentalement, l’on s’interroge sur la nature de la revendication ; à savoir : le statut politique pour le Nord du Mali.

La communauté internationale qui parraine les négociations d’Alger est restée silencieuse sur la nouvelle donne mais le patron de la Minusma Berth Koenders, censé être son répondant, a rencontré les acteurs avant d’apprécier la position commune dégagée.

“Nous avons appris que les mouvements armés se sont réunis à Ouagadougou à la veille de la reprise des pourparlers à Alger afin d’arrêter une position commune. La Misahel se félicite de la Déclaration qui s’en est suivie et qui constitue indéniablement une avancée dans la bonne direction, celle de la paix. Nous encourageons cette démarche d’unification des mouvements armés, qui, nous l’espérons, facilitera les négociations et permettra d’aboutir à un accord de paix inclusif”, a déclaré pour sa part la Misahel.

Tout comme la Minusma, la Mission de l’UA pour le Mali et Sahel (Misahel) n’a pas fait cas de cette demande de statut particulier pour le Nord.

Comme le voit, les groupes armés qui hier demandaient l’indépendance, l’autonomie, le fédéralisme optent enfin pour un statut particulier. En tout cas, cette question sera certainement abordée dans les discussions et la réponse que l’Etat va apporter est très attendue par les Maliens. Car, c’est là où résident tous les pièges.

Alpha Mahamane Cissé

 

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Entre mensonge d etat et censure de certains médias comme maliweb nous sommes bien partis!

Comments are closed.