Alger II dans l’impasse : Les dessous du blocage

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Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)

Très attendue, la 2e phase des pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés à  Alger  n’a toujours pas commencé  à cause des prises de position des groupes armés qui s’opposent en réalité à la participation de la société civile aux discussions. Ils accusent  ainsi le médiateur  algérien de partialité.

 

 

Prévus pour démarrer le lundi  et ensuite mercredi, les travaux de la deuxième phase de négociations stagnent et cela à cause des agissements de la coordination des groupes armés (MNLA, MAA, HACUA) qui  accusent l’Algérie de parti pris. Les débats de fond n’ont pas commencé parce que les groupes armés s’opposent à la participation de la société civile malienne. « Nous sommes bien dans une négociation et non en pourparlers, ce sont les belligérants qui doivent être en face à face c’est-à-dire  l’Etat malien et notre coordination », nous a déclaré un responsable du MNLA, contacté hier soir. Avec cette  surenchère,  les pourparlers vont difficilement commencer.

D’ailleurs, une source proche de la délégation gouvernementale nous a indiqué que c’est peut-être dans 72 heures que les différents protagonistes pourront  s’asseoir autour de la même table.

Cependant, la tournure qu’a prise la rencontre entre la société civile des deux camps est loin de rassurer. « La tension était vive, il y a même eu des mots durs entre les deux groupes. Il a fallu l’intervention du ministre chargé de la reconstruction du nord, Hammadoun Konaté  pour calmer le jeu », nous a expliqué Houdaye Salam,  un journaliste Algérien.

Pendant ce temps, à Kidal une manifestation de soutien en faveur de l’Azawad a eu lieu hier. « Bilal, rien que l’indépendance de notre Azawad », scandaient les manifestants. Lundi dernier, une manifestation similaire avait eu lieu dans la ville de Ber dans le cercle de Tombouctou.

Pour les observateurs avertis, ces manifestations sont orchestrées par les leaders des groupes armés qui veulent paraitre crédibles aux yeux de l’opinion avec l’adhésion des populations à  leur cause. Mais, le hic c’est que les agissements  des rebelles ne provoquent  aucune réaction de la communauté internationale

Alpha Mahamane Cissé avec nos confrères algérien

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