Alger II : Les mises au point des Pur

0
Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid (photo archives)

Depuis hier, le gouvernement du Mali et les groupes armés sont en Algérie pour la 2e phase des pourparlers inclusifs pour le retour de la paix et de la sécurité dans le Nord du Mali. Et pour les Partis unis pour la République (Pur), l’heure de la mobilisation pour soutenir sans réserve les valeurs républicaines, démocratiques et laïques du pays a sonné.

 

Fidèle à sa mission de défense des intérêts des Maliens et les valeurs républicaines, les Partis unis pour la République a, à l’ouverture des pourparlers inclusifs pour le retour de la paix et de la sécurité dans le Nord du Mali, convié la presse le 1er septembre au siège de l’organisation, pour rappeler aux émissaires du président de la République, des groupes armés et de la communauté internationale, de tenir compte les lignes rouges, notamment le caractère intangible et non négociable de l’intégrité territoriale, l’unicité et la laïcité du Mali.

“Depuis hier, la capitale algérienne est de nouveau l’épicentre des  pourparlers inclusifs pour le retour de la paix et de la sécurité dans le Nord du Mali, après celle de juillet dernier. L’objectif principal est l’adoption et la signature d’un accord de paix global”, a annoncé le président de la coalition, Abdoulaye Amadou Sy. Et de préciser que ces pourparlers se dérouleront en trois sessions : la phase I conclue en juillet dont le but était de valider la feuille de route établie par les autorités maliennes, la phase II, qui a débuté hier dans ce même pays pour des négociations jusqu’à l’adoption de l’accord de paix et la phase finale qui devrait aboutir à la signature au Mali de l’accord de paix.

“Au cours des pourparlers, les discussions seront essentiellement axées sur l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du Nord, aux stratégies de développement intégré des collectivités territoriales, à la réorganisation des forces de défense et de sécurité ainsi qu’au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des groupes armés ; aux mesures d’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique du Mali ; au retour des réfugiés et des personnes déplacées et aux modalités de leur réinsertion socioéconomique ; aux mesures de protection et de promotion des droits de l’homme ; à la réconciliation nationale et à ses relations avec la justice”, a-t-il expliqué.

Mais les Pur exigent des protagonistes la sauvegarde de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et les formes républicaines et laïques du Mali. “On ne peut pas s’ériger en donneurs de leçons, face aux personnalités désignées par le gouvernement. D’autant qu’elles auront constamment à l’esprit, lors des négociations, les lignes rouges tracées par le président de la République. Aucun jeu sémantique ne doit les dévier de cette ligne. La vigilance doit être de rigueur si l’on sait que les émissaires sont face à l’Histoire”, a insisté le président du Mouvement patriotique pour la justice sociale, membre de conférence des cadres des Pur, Mamadou Maïga.

Selon M. Maïga, tous les mots, voire toutes les lettres doivent être pesés, sous-pesés et disséqués. “Le problème du statut particulier de Kidal trouvera sa solution dans le cadre de la décentralisation renforcée, une réforme majeure vers laquelle le Mali est en train d’aller. Elle est, au demeurant, valable pour toutes les régions du Mali, comme stipulé dans les lignes présidentielles”.

 

L’union sacrée autour du gouvernement !

Pour la réussite de cette deuxième étape, les Partis unis pour la République appellent les partis politiques de la majorité ainsi que ceux de l’opposition et la société civile à l’union sacrée pour soutenir le processus en cours en vue de la signature d’un accord global et définitif pour la sauvegarde de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale du Mali.

Bréhima Sogoba

                  

Commentaires via Facebook :