Alger: autorités et groupes armés maliens entament les discussions

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Alger: autorités et groupes armés maliens entament les discussions
Mardi 15 juillet, une quarantaine de prisonniers touaregs étaien relâchés par le gouvernement en échange de quarante soldats.
REUTERS/Adama Diarra

Ouverture d’un nouveau round de négociation entre le pouvoir malien et les groupes armés du Nord. Les deux parties se retrouvent à Alger à partir de ce mercredi. La délégation malienne sera menée par le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Elle se composera de plusieurs ministres, notamment ceux de l’Intérieur, de la Décentralisation et de la Réconciliation nationale. Côté groupes armés, les trois principaux mouvements MNLA, HCUA et MAA ont choisi de faire front commun et de former une seule et même délégation de 30 personnes, avec à leur tête le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla. Plusieurs mouvements dissidents seront aussi de la partie.

Plusieurs ministres côté pouvoir malien. Une trentaine de représentants des groupes armés de l’autre. L’Algérie a clairement voulu donner de l’importance à ces négociations, les premières rassemblant toutes les parties depuis les accords de Ouagadougou il y a un an.

« Nous sommes en mesure de voir une lueur au bout du tunnel », a déclaré mardi avec confiance, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors d’une première session de travail avec la délégation de l’Etat malien.

Selon plusieurs sources, le médiateur pousserait d’ailleurs pour qu’un premier accord soit signé ces jours-ci. Mais rien n’est moins sûr. Car si un échange très attendu de prisonniers vient d’aboutir, la confiance n’est pas rétablie.

Le MNLA s’est notamment insurgé contre les derniers propos du Premier ministre malien. Jeudi, Moussa Marra avait déclaré que ni indépendance, ni autonomie ne seraient à l’ordre du jour d’Alger. « Si c’est comme ça, mieux vaut rester chez soi et ne pas gaspiller d’essence », a réagi mardi le MNLA dont le groupe demande un statut spécifique pour l’Azawad.

Quant à la médiation, le groupe touareg récite la liste des accords signés sous les auspices d’Alger et restés sans effet. « Il faut arrêter les accords précipités », explique le MNLA pour qui ces pourparlers ne sont qu’une étape parmi d’autres.

Un tour de chauffe

Cette première journée restera pourtant ce qu’on peut appeler le tour de chauffe pour des négociations. On peut même parler de première prise de contact entre les groupes armés et la partie malienne.

Pendant 48 heures, il s’agira de définir la méthodologie de travail : comment mener les discussions ? Sur quoi vont-elles porter ? Quels sont globalement les exigences des uns et des autres ? Voilà entre autres les questions qui seront au centre des débats.

Une seconde phase des discussions portera sur le fond du dossier. « Il faut crever l’abcès, parler vrai, mais aussi faire des concessions », explique à RFI l’un des six ministres maliens présents à Alger. Ce n’est qu’après cette seconde étape qu’on pourra envisager de parler de signature d’un accord.

Le chemin vers la paix est donc long et jonché de difficultés à surmonter. Un collège de médiateurs et un collège de facilitateurs donneront un coup de main pour qu’un accord puisse être signé. Le chef de l’Etat malien aurait donné des consignes à ces envoyés : tout faire pour obtenir un accord durable avec « les frères armés ».

par RFI

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3 COMMENTAIRES

  1. Le ridicule ne tue pas au mali. Prétendre que le mali est un et indivisible, une république etc… et en même temps échanger des prisonniers touaregs maliens contre des prisonniers negros-maliens? Voila qui conforte une fois le peuple Azawadien a la lutte acharnée et sans merci pour bannir toute présence malienne dans l’AZAWAD.

  2. Ni autonomie, ni indépendance ne sera à l’ordre du jour à Alger NTOMA NATIONAL, le PM n’a dit que la vérité au cas si les narco-jihadistes persistent sur ces deux points, l’option sang pour sang reste dans ce cas l’alternative à la question. J’ai toujours dit à ne pas négliger aucun angle, aucun facteur, aucun dessous,aucun dessus, aucun pourtour, aucun contour, aucun aspect, aucun point et à aucune option de la situation, mais j’ai l’impression que cela est déjà le cas de notre pays car d’autres mouvements non partisans à l’idée fantomatique sont appelés des dissidents or c’est un droit qu’ils défendent. Alors vigilances pour éviter la marche arrière! Que dieu bénisse le Mali!

  3. Bonjour,
    Il serait judicieux de créer une plateforme de négociation et de dialogue et qu’il y ait, en plus des collèges prévus, un collège d’experts et de personnes ressources.

    Espérons que les pourparlers inclusifs inter-Maliens puissent intégrer les représentants de TOUTES les communautés de TOUTES les régions du Mali, pas seulement celles du nord du Mali.

    Sans cela, on arrivera à des résultats qui seront décriés très vite et qui nous amèneront dans une instabilité notoire.

    Réagissons, donc, pendant qu’il est temps en associant, dès le départ, TOUS les Maliens (jeunesse, populations dans TOUTES les régions, terroir, …) y compris les groupes armés du Nord composés de Maliens, la société civile, les forces de défense et sécurité, les religieux et les députés.

    Chacun (e) a son mot à dire afin qu’on avance, TOUS, ensemble, pour une réconciliation nationale, une sécurité et une paix durables dans un Mali Un et Indivisible.

    Cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE

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